Voilà deux ans que le Réseau LACTO («Langage, argumentation et cognition
dans les traditions orales») a été mis en place à l'initiative
conjointe des Universités CDG-Lille 3 et MNG-Brazzaville. Des
rencontres à caractère scientifique et organisationnel se sont tenues
alternativement au Congo (du 19 au 21 janvier 2013) et en France (du 7
au 9 novembre 2013), avec l'implication d'autres universityés, en vue de
circonscrire la complexité épistémologique du rapport entre l'oralité
et la scripturalité, ou plutôt entre l'orature et l'écriture. Le présent
ouvrage est, pour l'essentiel, le résultat des discussions issues de
ces rencontres, en guise de tentative de réponse à la question
principalement soulevée.
Ainsi, contre l'exclusion de l'une ou l'autre instance dans la définition des deux paradigmes du discours philosophique ou scientifique - le paradigme oral et le paradigme écrit - les contributions des uns et des autres s'accordent sur la vision que l'une ne saurait aller sans l'autre. Autrement dit, aucun paradigme ne saurait être pensé en totale exclusion de l'autre, si tant est qu'ils obligent le discours à s'implémenter dans l'espace et à travers le temps. Les catégories de l'espace et du temps constituent de ce fait tout à la fois une trame empirique et un cadre sémantique de déploiement du discours aussi bien oral qu'écrit, dans une optique qui se veut clairement et fondamentalement dialogique.
Il est par ailleurs une certaine lecture de la présente réflexion qui laisse entrevoir une triple articulation d'essence logique et herméneutique. Car c'est bien d'une quête de la connaissance et du sens qu'il s'agit : d'abord concernant les rapports épistémologiques de l'orature à l'écriture et de l'écriture à l'orature dans leur histoire, en ouvrant sur la dimension dialogique (Charles Zacharie Bowao, Marcel Nguimbi); ensuite relativement à la mise en situation de l'oralité, qu'il s'agisse du philosopher en langue orale africaine (Mahamadé Savadogo), de la parole proverbiale prise, dans sa dimension logique, mais aussi sociale et politique, tant dans son être que dans son expression sentencielle en contexte d'oralité et de néo-oralité (Mamadou Kabirou Gano, Gildas Nzokou), ou encore relativement à la temporalité propre à la prise de décision et à l'action aujourd'hui (Oumar Dia) ; enfin, relativement à la forme et au contenu du dialogue dans des perspectives herméneutique (Christian Berner), logique (Bernadette Dango Adjoua, Shahid Rahman) et psychanalytique (Dieu-donné Limikou).
Ainsi, contre l'exclusion de l'une ou l'autre instance dans la définition des deux paradigmes du discours philosophique ou scientifique - le paradigme oral et le paradigme écrit - les contributions des uns et des autres s'accordent sur la vision que l'une ne saurait aller sans l'autre. Autrement dit, aucun paradigme ne saurait être pensé en totale exclusion de l'autre, si tant est qu'ils obligent le discours à s'implémenter dans l'espace et à travers le temps. Les catégories de l'espace et du temps constituent de ce fait tout à la fois une trame empirique et un cadre sémantique de déploiement du discours aussi bien oral qu'écrit, dans une optique qui se veut clairement et fondamentalement dialogique.
Il est par ailleurs une certaine lecture de la présente réflexion qui laisse entrevoir une triple articulation d'essence logique et herméneutique. Car c'est bien d'une quête de la connaissance et du sens qu'il s'agit : d'abord concernant les rapports épistémologiques de l'orature à l'écriture et de l'écriture à l'orature dans leur histoire, en ouvrant sur la dimension dialogique (Charles Zacharie Bowao, Marcel Nguimbi); ensuite relativement à la mise en situation de l'oralité, qu'il s'agisse du philosopher en langue orale africaine (Mahamadé Savadogo), de la parole proverbiale prise, dans sa dimension logique, mais aussi sociale et politique, tant dans son être que dans son expression sentencielle en contexte d'oralité et de néo-oralité (Mamadou Kabirou Gano, Gildas Nzokou), ou encore relativement à la temporalité propre à la prise de décision et à l'action aujourd'hui (Oumar Dia) ; enfin, relativement à la forme et au contenu du dialogue dans des perspectives herméneutique (Christian Berner), logique (Bernadette Dango Adjoua, Shahid Rahman) et psychanalytique (Dieu-donné Limikou).
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