La philosophie de l’art sans histoire de l’art est vide, l’histoire de l’art sans philosophie de l’art est aveugle. Car l’art est fait non seulement d’œuvres, mais aussi de mots pour les dire, de concepts pour les distinguer et de théories pour les penser.
Pourquoi le XIXe siècle a-t-il défendu « l’art pour l’art » ? Pourquoi la musique, la littérature ou la peinture furent-elles si soucieuses de formalisme ? Que signifia la création en 1863 d’un « Salon des refusés » ? Comment évolua le régime économique des arts plastiques ? Telles sont quelques-unes des questions dont traite cet ouvrage et auxquelles on ne peut répondre sans convoquer à la fois les œuvres, les acteurs et les courants, mais aussi les concepts même d’« art » et d’« artiste ». Il analyse donc la production et la réception artistiques de la Modernité au sein de l’atmosphère théorique du XIXe siècle, et étudie notamment l’importance considérable qu’eurent sur le devenir de l’art le Romantisme allemand, la philosophie de Hegel et celle de Schopenhauer.
Spécialiste d’esthétique et de philosophie de l’art, Carole Talon-Hugon enseigne à l’université de Nice-Sophia Antipolis. Elle est présidente de la Société française d’esthétique et directrice de laNouvelle Revue d’esthétique. Aux Puf, on peut lire d’elle Morales de l’art (2009) et L’esthétique(2013). Le présent volume est le quatrième de cette série.
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