Alors qu’on assiste au crépuscule des grandes idéologies, rarement la difficulté d’admirer aura paru si sensible, si propice aux éclats polémiques. Pourtant, contre l’indifférence et le cynisme érigés en norme ou les emballements immédiats devant tout et n’importe quoi, l’admiration reste une force. La force de s’étonner et de s’incliner devant le beau, le sublime. Toutefois, admirer ne signifie pas se soumettre. C’est même en cela que l’admiration est le contraire de l’idolâtrie.
Michel Crépu se penche sur les vertus et les dangers de l’admiration et revisite les œuvres littéraires de Stendhal, Cioran, Chateaubriand, Céline, Heidegger ou Barthes, et de grandes figures historiques − Napoléon et Malraux notamment −, à la lumière de ce sentiment que Descartes qualifiait de « première des passions ».
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