Sommes-nous contraints de ne penser l'avant qu'à partir de l'ailleurs ? Sommes-nous contraints de ne penser ce que fut la condition humaine préhistorique que sur la base d'une comparaison avec ce que les ethnologues nomment aujourd'hui des sociétés premières ou traditionnelles ? Telle est cette question du comparatisme ethnographique, si décisive pour l'intelligence des études préhistoriques, que pose cet ouvrage. À une époque où l'intérêt pour cette discipline devient manifeste, l'originalité de cet ouvrage consiste à interroger, au sein d'une diversité d'approches, tout à la fois une méthode d'analyse – celle du comparatisme –, l'émergence de sciences humaines aux tournants des XIXe et XXe siècles – l'ethnologie et la préhistoire –, et un contexte culturel et scientifique, ici franco-allemand. C'est parce que la question du comparatisme ethnographique se situe, depuis 1903 et le début de l'interprétation de l'art pariétal, à la croisée de toutes les interprétations de la préhistoire de l'homme, qu'il était essentiel de reprendre à nouveaux frais, au regard des connaissances actuelles, l'ensemble des analyses et d'en proposer une expertise aussi complète que possible. Seize chercheurs, préhistoriens, historiens, ethnologues, archéologues et philosophes ont contribué à ce volume.
Jean-Louis Georget est professeur de civilisation allemande à l'université Paris 3-Sorbonne Nouvelle.
Philippe Grosos est professeur de philosophie à l'université de Poitiers.
Richard Kuba est chercheur et conservateur des collections de l'Institut Frobenius à l'université Goethe de Francfort-sur-le-Main.
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