Que savons-nous de la réalité ? Peu de choses, voire rien du tout, si l’on en croit l’idéalisme et le relativisme ambiants, qui n’épargnent pas les scientifiques. Le Ciment des choses montre que c’est tout le contraire. À condition d’utiliser à bon escient l’analyse conceptuelle et de recourir aux sciences empiriques dans un esprit réaliste et non positiviste, notre connaissance de ce qui est – qu’il reste opportun de nommer « métaphysique » – est légitime et même indispensable.
L’ouvrage indique la méthode à adopter et quelques pistes à poursuivre. Refusant la représentation classique d’un univers contingent de substances atomisées et passives, il soutient l’idée d’un réel foncièrement dynamique de capacités, de dispositions et d’interactions causales régies par des lois, plus proche aussi de l’image que nous renvoient aujourd’hui les sciences de la nature. Sans se laisser piéger par les illusions d’une métaphysique en apesanteur, mais sans céder non plus aux mirages d’une métaphysique à prétentions scientistes, ce livre défend le projet d’une métaphysique scientifique réaliste et rationaliste ; il s’efforce d’éviter les excès auxquels conduisent aussi bien l’humilité que l’arrogance et explore les conditions d’une réconciliation raisonnée entre la philosophie de la nature et la philosophie de l’intellect.
Claudine Tiercelin est professeur au Collège de France où elle occupe la chaire de métaphysique et de philosophie de la connaissance. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La pensée-signe ; Peirce et le pragmatisme ; Putnam, l’héritage pragmatiste ; Le doute en question ou encore La connaissance métaphysique.
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