Christophe Lamoure
Editions : Milan
Prix : 13,50 €
Sortie : mai 2009
Des multiples voies de traverse qui peuvent agréablement conduire à la philosophie, le sport – vécu comme une pratique et/ou comme une passion – est sans doute l’une des moins explorées. Il y a là une injustice et une aberration. Une injustice car si le philosophe est celui qui, comme l’écrit Platon, se demande « ce que cela peut bien être un homme », comment pourrait-il ignorer le sport qui tient une place si grande dans la vie des sociétés et des individus ? Une aberration, dans la mesure où le philosophe se prive d’enquêter sur l’un des phénomènes humains les plus riches : trouve-t-on un lieu qui concentre et dévoile avec autant d’intensité les passions humaines ?Ainsi le tennis est comme une arène où se donne à voir un combat en plusieurs sets. Héraclite disait que Polémos (le combat) est le père de toutes choses, alors à quoi donne naissance une telle lutte, raquette à la main ? Lutte avec un adversaire mais aussi terrible lutte avec soi-même. Quelle expérience humaine retire-t-on de la fréquentation assidue d’un court de tennis, cet espace rectangulaire qui est comme un monde en miniature ? Explorer ces plis et replis du monde du tennis est l’affaire du philosophe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire