Virginie Boutin
Parution : septembre 2010 – L’Harmattan – Coll. Ouverture Philosophique – 12,50 €
La sélection naturelle pour nouveau théâtre conceptuel, la pensée se définirait-elle dans un sens purement biologique, comme le rapport adaptatif qui lie l’espèce et l’individu à leur milieu ? Interface entre l’expérience sensible et les liaisons que le cerveau combine, la pensée serait-elle ce singulier produit de son face-à-face avec la vie ? Et si entre le corps et le dehors, il y a la pensée qui pense leur rapport, n’est-ce pas à considérer l’intellection de cette relation comme la nécessité à laquelle se conformer, en s’inventant dans cet intervalle particulier ? Dès lors, que serait « penser » sinon cette disposition à mettre en scène le rapport entre soi et le monde ? La pensée s’est conçue à la vie en la concevant, anthropomorphismes et anthropocentrismes sont donc les suites naturelles de notre processus évolutif. La pertinence de cet essai est bien de disséquer la pensée à l’endroit de la vie qu’elle fonde en idées et ainsi rejouer l’invention permanente de la pensée en évolution, à travers nos conceptions du monde enfantées par les sciences et la philosophie, de l’émergence du phénomène humain à notre contemporanéité.
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