Emmanuel Cattin
Paru le : 06/12/2010 – Editeur : Vrin – Collection : Moments philosophiques – Prix : 12 €
Hegel est le penseur de la simplicité. Simple est le commencement pur, le vide pur, être, autrement rien.
Mais la conscience se tient sous le signe du Deux, de la scission en deux : là commence son expérience, son chemin de simplification. La pensée qui le recueille, avec son sacrifice, l’effacement de soi en lequel elle commence, ne sont jamais impersonnels, ils se concentrent dans la simplicité de la décision, à chaque fois la plus personnelle, par laquelle il est fait accueil à tout ce qui est, dans la noblesse du laisser être, la hauteur du regard qui laisse en son rayon tout e qui est aller de lui-même, à travers son intime contradiction, à son sens ultime. Le chemin de la pensée, celui de la négativité la plus dure, est celui de la sérénité, il va de la simplicité de l’être à la simplicité de l’esprit, de l’apparaître initial qui s’appelle conscience à la manifestation absolue, de tout ce qui est fini jusqu’à la profondeur infinie de son accomplissement. Sur un tel chemin, la simplicité vraie sera la simplicité profonde du concept, la personnalité pure, la plus dense, la plus intense. Méditant la manifestation, la phénoménologie hégélienne n’aura cessé de méditer un tel chemin vers la profondeur, le chemin vers la simplicité.
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