Juin 2012 - CNRS Editions - 20 €
Automne 1876: Nietzsche, jeune professeur de philologie à Bâle, brillant élève de Ritschl, part pour Sorrente, invité par son amie Malwida von Meysenbug. C'est
son premier voyage dans le Sud : une découverte qui va changer sa vie et le cours de sa philosophie. C'en est fini des tentatives de renouveler la culture allemande au nom de la cause wagnérienne ; l'auteur de La Naissance de la tragédie (1872) commence sa mue.
Paolo D'Iorio dresse la carte de cette métamorphose : lectures et discussions, promenades, explorations des environs avec son ami Paul Rée et l'étudiant Albert Brenner ; il fait revivre cette sociabilité joyeuse et confiante qui fertilise l'élan créateur de Nietzsche. C'est à Sorrente que Nietzsche entreprend la rédaction de Choses humaines, trop humaines, dédié à Voltaire. Cette oeuvre, la première sous forme d'aphorismes, inaugure sa philosophie de la maturité.
La rupture avec Wagner qu'il verra alors pour la dernière fois, est intellectuellement consommée bien qu'encore cachée. A la suite de ce voyage, Nietzsche abandonnera sa chaire bâloise et entamera une existence de philosophe sous le signe du Midi entre la Suisse, la France et l'Italie.
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