50 ans après sa disparition l’œuvre de G. Bachelard reste une source d’inspiration tant pour les débats sur la rationalité scientifique que pour les interprétations de l’imagination poétique, les deux grands versants de l’esprit à qui il a consacré des études devenues des références au delà des frontières. Sur le socle d’un imaginaire premier, l’esprit tantôt épure les images pour faire émerger le concept, lui-même toujours dialectisé ; tantôt s’y abandonne au contact de ses propres forces inconscientes et des puissances symboliques de la nature à travers les quatre éléments (feu, eau, air, terre). Bachelard se veut ainsi le fidèle témoin des rythmes de l’esprit humain qui, à travers des expériences antagonistes, se laisse porter par un même désir de créativité incessante, qui nous conduit à accroître notre puissance d’être et donc notre joie d’exister. Chez Bachelard la phénoménologie des images conduit donc vers une esthétique autant que vers une éthique.
Jean-Jacques Wunenburger, professeur de philosophie à l’Université Jean Moulin Lyon 3, est auteur de nombreux ouvrages sur les images (Philosophie des images, La vie des images), sur l’imagination et l’imaginaire dans leurs expressions religieuses, politiques, médiatiques, médicales, etc.
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