Dans la disruption, les organisations sociales se désintègrent. Or les individus psychiques ne peuvent pas vivre raisonnablement hors des processus d’individuation collective qui forment les systèmes sociaux. Il résulte de cet état de fait un désordre mental qui incline au délire de mille manières – sur un fond de désespoir où prolifèrent des types extraordinairement violents et meurtriers de folie. C’est ce dont la France découvre à présent la terrible réalité.
Ces sombres évolutions radicalisent les contradictions de l’Anthropocène, où ne cesse de s’aggraver le retard structurel des systèmes sociaux sur le système technique qui, en les désintégrant, désinhibe systémiquement les pulsions. Avec la réticulation numérique, le système technique qui s’est totalement planétarisé porte ainsi l’épreuve que Nietzsche annonçait sous le nom de nihilisme à son acmé.
La question de la folie est l’épreuve de l’hybris (ὕϐρις), qui est toujours elle-même la conséquence de la technicité des êtres non-inhumains, et dont la disruption, comme dernière période de l’Anthropocène, est la radicalisation.
Pour la première fois, le philosophe livre quelques éléments biographiques – notamment sur ses années d’incarcération pour braquage – pour alimenter son propos sur la prison comme vecteur de radicalisation et de haine.
acheter ce livre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire