lundi 29 décembre 2008

Recherches sur la philosophie du langage N° 25 - 2008

La logique et les normes - Hommage à Jean-Louis Gardies
Pol Boucher , Jean-Claude Dumoncel , Jean-Marie Lardic , Alain Lecomte



Paru le: 18/12/2008
Editeur : Vrin
Prix : 24 €

Jean-Louis Gardies a marqué la philosophie contemporaine par ses importants travaux dans le domaine de la logique et dans celui des nonnes.
Alliant à un respect rigoureux des impératifs du formalisme le souci de faire droit à l'intuition, Jean-Louis Gardies a poursuivi l'analyse des exigences de la pensée juridique aussi bien que celle des modalités ou de la logique du temps. Proposant des solutions éclairantes et souples à la fois à des problèmes qu'il est souvent l'un des premiers à aborder dans toute leur ampleur, il a mis au service d'une entreprise originale une vaste connaissance de l'histoire de la philosophie et des mathématiques à laquelle il a aussi consacré maint ouvrage.
Ce volume d'hommage au philosophe nantais disparu en 2004 montre la fécondité de sa pensée dans la plupart des champs d'investigation qu'il a défrichés. De l'héritage de Frege à l'a priori juridique, en passant par le problème du raisonnement par l'absurde, la grammaire ou la pensée mathématique, c'est la même exigence de clarification qui se révèle, au service d'une rationalité souple.

samedi 27 décembre 2008

Primates et philosophes

Frans de Waal



Parution : 2008
Edition : Le Pommier
Collection : Essais et documents

« C'est l'animal en nous », entendons-nous souvent quand notre comportement a laissé à désirer. Mais pourquoi pas quand il a été exemplaire? Primates et Philosophes tente de répondre en réfléchissant aux fondements biologiques d'une des caractéristiques humaines les plus estimées: la moralité. Une réflexion qui va bien au-delà de l’opposition simpliste entre nature et culture et qui voit l’alliance novatrice de la philosophie et de la biologie au service de l’éthique.
Dans ce livre stimulant, voire provocant, Frans de Waal reproche à la biologie évolutionniste contemporaine sa triste vision du monde naturel et son coup de projecteur sur nos gènes « égoïstes ». En situant l'origine de la moralité humaine non dans l'évolution mais dans la culture, cette tradition scientifique insiste : nous serions moraux par choix et non pas nature.
Fort d'une vie de recherches sur le comportement des primates, de Waal attaque la « théorie du vernis » qui considère la moralité comme une fine écorce recouvrant une nature par ailleurs mauvaise. Il explique comment nous sommes issus de l'évolution d'une longue lignée d'animaux qui s'occupent des plus faibles et établissent entre eux des liens de coopération basés sur des transactions réciproques. S'appuyant à la fois sur Darwin et sur certaines découvertes récentes, de Waal démontre qu'il existe une forte continuité entre les comportements animaux et humains.

Composé de leçons données à l’université de Princeton, l’ouvrage comporte également les réactions de trois philosophes et d’un spécialiste de la psychologie évolutionniste, et la réponse de de Waal, qui clarifie ainsi ce qui différencie les hommes des autres animaux.

mercredi 24 décembre 2008

Philosophia Scientiae, Volume 12, Cahier 2

Normes et santé (edité par Christophe Bouriau) - 2008



Editions Kimé

Ch. Bouriau, Preface

A. Pichot, La santé et la vie

P. Ancet, La santé dans la différence

Ch. Bouriau, Nietzsche et la réappropriation des normes de la Renaissance

K. Volkert, La mathématique et le pathologique

F. Quinche, Sites internet santé : vecteurs de normes santé ou lieux de consommation ?

F. Wieber, Racines scientifiques de la conception dite rationnelle de médicaments sur ordinateur : pour une histoire de la modélisation (bio)moléculaire

F. Verhaegen, Ch. Bocéréan & M. Musiol, Rationalité du processus de répétition chez l'enfant normal et polyhandicapé : aux frontières de la pathologie

B. Py, L'expertise de santé : mission médicale, juridique ou prédictive

J. Lambert, Normes vitales, normes pour vivre : l'idée de norme est-elle possible dans celle d'une gestion ?

G. Caps, Normes de santé dans la médecine cartésienne du second XVIIe siècle

F. Brahami, La santé du sceptique : Hume, Montaigne

G. Bronner, Les normes du raisonnement : entre inné et acquis

A. Klein, La santé comme norme de soin

Le Philosophoire n°30

Le devoir - Automne 2008



Philosophie et systématicité :
Entretien avec Philippe Grosos


Editorial : les paradoxes du devoir
Claude OBADIA


LE DEVOIR

Nul n’a droit qu’à faire son devoir
Frédéric DUPIN

Du devoir à l’action : enquête sur une pratique impraticable
Claude OBADIA

Le devoir comme application à soi d’une conduite acquise en fonction des autres
Laurent FEDI

La morale au-delà du devoir : le problème de la surérogation
Florian COVA

Le devoir
Alexis PHILONENKO

La découverte kantienne du bonheur
Jean-Michel MUGLIONI

Hans Jonas : la tentative ou la tentation d’un fondement ontologique du devoir
Alain SAUDAN


ENTRETIEN

Philosophie et systématicité : entretien avec Philippe Grosos
Vincent CITOT


LES LIVRES PASSENT EN REVUE

Matérialisme et idéalisme en histoire : à propos du Secret de l’Occident de D. Cosanday
Vincent CITOT

Kant et le nazisme : l’étrange passion de Michel Onfray
Claude OBADIA

L’archéologie du sujet selon A. de Libera
Vincent CITOT


HORS-THEME

Du juste équilibre entre technocratie et démocratie dans une organisation internationale (l’exemple de l’UNESCO)
Vincent CITOT

Un abîme sans fond : le Moi au pays du signifiant
Olivier VERDUN

Le spectacle de l’immonde : l’interdit kantien
Julia PEKER

Schiller et la conjuration de Fiesque
Alexis PHILONENKO

mardi 23 décembre 2008

La partition des cultures. Droits culturels et droits de l'Homme

Sous la direction de Gilbert Vincent



Parution : 2008
Edition : Presses universitaires de Strasbourg
Prix : 22 €

Un romantisme dévoyé nous incite trop souvent à concevoir la culture comme un tout, chaque nation ayant la sienne, seule à même de socialiser les individus et d'en faire des membres dévoués. L'idéologie nationaliste s’est emparée de cette représentation, qui sert à disqualifier les non conformistes et à alimenter la peur et le rejet des étrangers. L’idée de culture peut-elle résister à l’utilisation qu’en a faite un différentialisme soi-disant culturel, surtout fertile en exclusivisme et en xénophobie ? Existe-t-il d’autres usages de la culture, des usages réellement « cultivés », qui nous permettent d’échapper à la fois aux entreprises d’inculcation idéologique et aux tentations d’un élitisme de parade ?
Face à de telles questions, les auteurs ont tenté, dans cet ouvrage, de redéfinir le rôle de la culture – rôle d’échangeur symbolique –, à partir du langage et non de la langue ; à partir, surtout, du modèle de la traduction, donc à partir des pratiques de dépaysement, de décentrement et de générosité indispensables en toute traduction. Ils se sont efforcés d’analyser les ambiguïtés des idées connexes de « politique culturelle » et d’ « exception culturelle ». Ils ont surtout tenu à souligner le caractère novateur de la notion de « droits culturels », à une époque où le phénomène de globalisation semble vouer à l’insignifiance la référence à l’universel, où l’homogénéisation publicitaire et médiatique des besoins nous fait perdre le goût des singularités. Or, comment oublier que ce sont elles qui font la richesse du monde, et qu’une culture n’est authentique que pour autant qu’elle forme en chacun le désir et la capacité de partager cette richesse symbolique, qui croît dans le partage ?

dimanche 21 décembre 2008

Rue Descartes, N° 62

Terreur, terrorisme, état et sociétés



Parution : décembre 2008
Editeur : Presses Universitaires de France
Prix : 15 €

Sommaire/ Horizons
Rada Ivekovic & Ranabir Samaddar
/Corpus
Ranabir Samaddar : Philosophies et actions en période de terreur
Samir Kumar Das : Des terroristes dans l'Inde du Nord-Est ?
Pradip Kumar Bose : Sécurité, terreur et paradoxe démocratique
Francisco Naishtat : Le terrorisme global sur fond de posthistoire
Boyan Manchev : La terreur et la sortie
Artemy Magun : Le terrorisme contemporain et ses conditions philosophiques
Frédéric Neyrat : Empêcher d'exister une hypothèse cosmopolitique négative
Alain Brossat : Les souverainetés à l'épreuve de la contre-terreur globalisée
Rada Ivekovic : Terror/isme comme politique ou comme hétérogénéité
/Parole
Entretien avec Rastko Mocnik
/Périphéries
François de Bernard : La culture : pour en finir avec la "lutte contre le terrorisme"
Emmanuel-Pierre Guittet : Terreur, exception, résistance
Paul Mathias : Cyberterrorismes
Yan Moulier-Boutang : Terreur économique et terreur cognitive
Myriam Paris : La terreur des femmes
Monia Andreani : Anatomie politique de l'horreur
Evelyne Gossman : Vous avez dit "Populisme"?
Marc Vervel : Des documentaires sur le terrorisme
Cindy Terrafere : Note de lecture
/Répliques
Ghislaine Glasson Deschaumes : L'Europe comme discours de la centralité

Portraits de philosophes

Lucien
Textes traduits, introduits et annotés par A.-M. Ozanam et J. Bompaire.



Parution : 2008
Editeur : Les Belles Lettres
Prix : 13 €

« Je suis Syrien, riverain de l'Euphrate. Mais qu’importe ? Ce ne doit pas être un handicap à tes yeux d’être barbare par la langue si l’on a manifestement le jugement droit et juste […]. Je fais profession de haïr les imposteurs, de haïr les charlatans, de haïr les menteurs, de haïr les orgueilleux : je hais toute cette engeance de canailles […]. Je connais aussi parfaitement son contraire. C’est-à-dire la profession qui a l’amour pour principe : je suis amant de la vérité, amant du bien, amant de la simplicité, amant de tout ce qui est aimable par nature. »
Ainsi se définit Lucien de Samosate, au IIe siècle de notre ère. Le regard qu’il porte sur les écoles philosophiques est satirique, jusqu’à la caricature parfois, mais toujours inspiré par une exigence d’authenticité et de liberté.
À la Renaissance, cette œuvre mordante, fantaisiste, passionnée, a connu un succès exceptionnel. Elle a durablement marqué notre littérature. Parmi ses lecteurs et imitateurs, on trouve, entre autres, Érasme, Rabelais, Cyrano de Bergerac, Fénelon, Fontenelle, Swift…

jeudi 18 décembre 2008

Philosophie de l'actualité

Olivier Dekens



Parution : 2008
Editeur : Ellipses
Prix : 18 €

Comment écrire une philosophie de l’actualité ? De la Révolution française au 11 Septembre, les événements ont toujours donné à penser. Mais pour qu’une telle pensée puisse être philosophique, il faut — tel est du moins la thèse de cet ouvrage — que trois conditions soient remplies. Le philosophe doit d’abord être capable d’élaborer l’actualité comme concept?; il doit ensuite comprendre l’actualité en dehors d’un cadre d’interprétation finaliste qui en réduit la singularité?; il doit enfin proposer une nouvelle définition de la philosophie même à la lumière de cette actualité. Kant, Marx, Nietzsche, Adorno, Arendt, Foucault et Derrida nous serviront de guide dans cette recherche d’une philosophie pour aujourd’hui.

mardi 16 décembre 2008

De l'éros cosmogonique

Ludwig Klages
traduit de l'allemand par et présentation Ludwig Lehnen



Paru le 8 décembre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Allemagne d'hier et d'aujourd'hui
Prix : 23 €

Ludwig Klages (1872-1956), représentant éminent du vitalisme allemand, explore l'idée de "l'eros élémentaire", complètement sortie selon lui de la conscience de ses contemporains. Il développe ici deux concepts majeurs, l'eros du lointain et la réalité des images qui anticipent sur son ouvrage principal et célèbre : L'Esprit en tant qu'antagonisme de l'âme. Une initiation à redécouvrir Ludwig Klages qui se caractérise par sa rigueur analytique, son audace intellectuelle et son intempestivité radicale.

Héritages de Feuerbach

Philippe Sabot ed.
Christian Berner, Antonia Birnbaum, Yannis Constantinidès et al.



Paru le : 11 décembre 2008
Editeur : Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq
Collection : Problématiques philosophiques. Philosophie contemporaine
Prix : 22 €

La pensée de Ludwig Feuerbach (1804-1872) occupe une position originale dans le champ de la réflexion philosophique. Son intérêt a souvent été ramené au rôle qu'elle a pu jouer dans la formation intellectuelle du « jeune Marx ». Il convient cependant d'envisager les Héritages de Feuerbach de manière plus large en prenant en considération aussi bien les conditions d'élaboration de sa pensée que les conditions de sa postérité, donc de ses divers usages philosophiques (parfois inattendus ou implicites). Tel est l'objectif du présent ouvrage qui, à travers une série d'études inédites, met en perspective l'oeuvre de Feuerbach et lui restitue ainsi sa puissance de rayonnement.

Dans un premier temps, se trouve élucidé le rapport problématique, mais constitutif, de la philosophie de Feuerbach à l'hégélianisme et, à travers lui, à la tradition de l'idéalisme allemand. D'autres études s'attachent à montrer comment Marx et Nietzsche ont pu à la fois exploiter la fonction critique de cette philosophie et en éprouver les insuffisances théoriques et pratiques. Pourtant, l'importance de la pensée de Feuerbach ne se mesure pas seulement à l'influence directe qu'elle a pu exercer sur ses contemporains mais également aux espaces de convergence que cette pensée s'est montrée capable de dessiner au-delà d'elle-même, et qui constituent à proprement parler son actualité. Cette actualité se dessine notamment dans les travaux de Blumenberg, de Sartre ou de Debord qui, par les interprétations qu'ils proposent de la pensée feuerbachienne, en renouvellent la fécondité et la pertinence pour notre temps.

John Rawls : droits de l'homme et justice politique

Ernest-Marie Mbonda



Parution : décembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : Mercure du Nord
Prix : 21 €

John Rawls fait partie, depuis la Théorie de la justice parue en 1971, des grands classiques de la philosophie juridique et politique contemporaine. Sa pensée n'a pas cessé de nourrir des interrogations sur la signification de la justice sociale et politique et la fonction du droit et de l'État dans nos sociétés marquées par le pluralisme des conceptions de la vie bonne. À partir d'une analyse du principe de «l'inviolabilité de la personne humaine » et des droits de l'homme qui occupent une place importante dans la théorie de Rawls, cet ouvrage tente de montrer que la neutralité métaphysique de la théorie de la justice comme équité revendiquée par Rawls depuis son article de 1985 (« La théorie de la justice comme équité : politique, non pas métaphysique ») introduit une faille importante dans sa théorie et atténue en même temps sa valeur comme théorie normative du droit et des institutions. L'auteur soutient en outre qu'il est possible de concilier l'exigence de tolérance et l'effort philosophique d'une fondation des droits et de la justice ayant une validité objective et universelle.

Cause commune, n° 4

Je me révolte, donc nous sommes ! : Albert Camus, à hauteur d'homme



Paru le : 11 décembre 2008
Editeur : Cerf, Paris
Prix : 23 €

L'absurde dans Le mythe de Sisyphe (A. Comte-Sponville) ; Sisyphe, un étranger (de la fiction à la réalité, l'absurde chez Camus) (E. Papadopoulou) ; Albert Camus, une révolte absurde ou La solitude de la solidarité (G. Vale) ; Les frontières entre la révolte et la révolution dans L'homme révolté (L. Héni) ; Albert Camus, l'âme de la révolte (V. Parent)...

Lire Hannah Arendt aujourd'hui - Pouvoir, guerre, pensée, jugement politique

Marie-Claire Caloz-Tschopp



Parution : décembre 2008
Editeur : l'Harmattan
Prix : 47 €

Voici les textes de 60 auteurs qui traitent de l'oeuvre de Hannah Arendt. Autant d'interprétations, de critiques, d'informations, de débats de qualité, écrits sous des angles pointus, différents, inédits. Certains sont des lecteurs assidus d'Arendt, d'autres l'ont découverte à l'occasion du colloque organisé à l'Université de Lausanne à l'occasion du 100e anniversaire de Hannah Arendt. Une invitation à d'autres lectures d'Arendt.

Nature et politique - Penser leur économie : liberté et justice

Lucien S.A. Oulahbib



Parution : décembre 2008
Editeur : l'Harmattan
Collection : Epistémologie et philosophie des sciences
Prix : 20 €

Siffler la Marseillaise, faire des attentats, sont les produits d'un défi politique et non pas d'une exclusion sociale. Pourtant, l'on exclut souvent la question, comme l'on confond affairisme, appât du gain et économie de marché ; autant d'a priori réducteurs sur les aspirations de la condition humaine en matière de liens forts entre liberté et justice, c'est-à-dire entre le politique et la politique. L'ouvrage analyse ces impensés et fait des propositions sur ces questions si cruciales.

lundi 15 décembre 2008

Sciences humaines n°200 - Janvier 2009

Pensées pour demain



> sommaire complet

Sens public n° 7/8, octobre 2008

L’internet entre savoirs, espaces publics et monopoles



A la suite de six numéros publiés entre 2003 et 2006, Sens Public lance en septembre 2008 une nouvelle série de publication papier : ’les Cahiers Sens Public’ (4 numéros par an). Les Cahiers seront centrés sur des dossiers thématiques originaux, issus notamment des séminaires organisés par Sens Public et ses partenaires.
Le premier volume de la série, numéro double intitulé ’L’internet entre savoirs, espaces publics et monopoles’, rassemble les communications d’un colloque qui s’est tenu au Collège international de philosophie sur les contenus et les pratiques du numérique. Avec des contributions de Yannick Maignien, Paul Mathias, Geert Lovink, Robert Damien, Éric Guichard, Gérard Wormser, Laurence Allard, Jos De Mul, Joëlle Zask, Michel Rocard, Dominique Boullier, Thierry Leterre, Françoise Massit-Folléa.

Sommaire du numéro 6/7 (octobre 2008)

Yannick Maignien : Avant-propos
Paul Mathias : Introduction
Geert Lovink : Blogging, l'impact nihiliste
Robert Damien: Pour un Nouvel Esprit Politique
Éric Guichard : L'écriture scientifique : grandeur et misère des technologies de l'intellect
Gérard Wormser : Écrire aujourd'hui sur le gouvernement
Laurence Allard : L'impossible politique des communautés à l'âge de l'expressivisme digital
Jos De Mul : De Homo erectus à Homo zapiens : le Cyber espace pour les Darwinistes
Joëlle Zask : L'Internet, une invitation à repenser la distinction entre public et privé
Michel Rocard : Brevets et libertés
Dominique Boullier : Politiques plurielles des architectures d'Internet
Thierry Leterre : L'Internet : espace public et enjeux de connaissance
Françoise Massit-Folléa : Les conclusions

Cahier Sens Public, L'internet entre savoirs, espaces publics et monopoles, n°6/7, Octobre 2008, 224p., 17€ (numéro double).

ISSN: 1767-9367
ISBN: 978-2-9524947-9-3
EAN: 9782952494793

Renseignements: redaction@sens-public.org

Sociétés - n°100 - 2008/2

25 ans. Numéro spécial



DOSSIER

Avant-propos
Stéphane HUGON

Opinion publique / Opinion publiée
Michel MAFFESOLI

M. Weber : analyse et critique de la modernité
Patrick WATIER

Le détective du sensible. Pierre Sansot
Patrick TACUSSEL

Ein neuer Kosmopolitismus liegt in der Luft
Ulrick von BECK

Le néo-tribalisme et les dynamiques discursives de l’imaginaire
Reiner KELLER

MARGES

Le « téléphone » de Benjamin
Sang Jil LEE
À Cosmopolis Henning BECH

Psychologie des foules, de Gustave Le Bon. Un savoir d’arrière-plan
Vincent RUBIO

La flânerie : un moment de la fêlure et du mélange
Ji Eu SHIN
COMPTES RENDUS

Au-delà de Dieu. Profession de foi d’un athée lucide et serein, de Marcel Bolle de Bal
par Lionel POURTAU

Julien Freund, au cœur du politique, de Pierre-André Taguieff
par Jean-Michel PERRUCHOT

dimanche 14 décembre 2008

Le défi de l'inter- et transdisciplinarité

Concepts, méthodes et pratiques innovantes dans l'enseignement et la recherche
Theres Paulsen



Paru le: 11/12/2008
Editeur : PPUR
Prix : 46 €

Les théories et les pratiques d'enseignement et de recherche inter- et transdisciplinaires connaissent aujourd'hui un véritable essor dans les systèmes d'éducation supérieure aux niveaux suisse, européen et international.
Il importe désormais de mobiliser les compétences disciplinaires pour les fédérer et les intégrer dans un processus d'échange et de dialogue co-constructifs, afin de comprendre, d'analyser et de résoudre les problèmes complexes de notre temps. Le traitement de la complexité des problèmes humains, sociaux, politiques et environnementaux demande en effet, avec une certaine urgence, le décloisonnement des savoirs disciplinaires.
Cet ouvrage s'adresse à tous ceux, enseignants, chercheurs, étudiants, qui doivent résoudre au quotidien des questions théoriques et pratiques complexes et irréductibles à l'analyse d'un seul point de vue disciplinaire. Il propose un état des lieux sur les avancées récentes en matière d'enseignement et de recherche inter- et transdisciplinaires. Une attention particulière est portée à la présentation des bases conceptuelles, théoriques et méthodologiques, tout en tirant une série de leçons de nombreux cas pratiques et expériences significatives dans ce domaine.

jeudi 11 décembre 2008

Giambattista Vico - Rationalité et politique - Une lecture de la Scienza nuova

Pierre Girard



Paru le: 11/12/2008
Editeur : PU Paris-Sorbonne
Collection : Expériences & raisons
Prix : 25 €

Un des aspects les plus audacieux de la philosophie de Giambattista Vico consiste à penser rationnellement ce qui, dans la tradition cartésienne, avait été rejeté dans le " confus " et dans " l'obscur ".
Il en ressort une tension qui se manifeste clairement dans l'œuvre majeure du philosophe napolitain, la Scienza nuova (1725-1744). Loin d'être une alternative à la pensée cartésienne, l'entreprise de Vico s'assume comme pleinement scientifique, le problème étant alors de forger de nouveaux moyens épistémologiques adaptés au nouveau objet de la science, la " nature commune des nations ". Il en ressort une œuvre fascinante, mêlant une réflexion sur la fondation de la science à une plongée dans le monde poétique des premiers hommes et à leur mode de pensée.
Mais ce qui fait la force de Scienza nuova consiste à maintenir jusqu'au bout l'exigence de rationalité. La fascination qu'offre le monde des " auteurs des nations ", ce monde issu d'une imagination toute-puissante, aboutit non pas à l'éviction de la raison, mais au contraire, à sa redéfinition dans la perspective d'un usage pratique et politique.

L'individu contre l'état

Herbert Spencer



Paru le: 03/12/2008
Editeur : Manucius
Collection : Le Philosophe
Prix : 16 €

Herbert Spencer (1820-1903), philosophe, économiste et sociologue anglais fut l'un des premiers théoriciens du libéralisme.
Il est aujourd'hui presque oublié bien qu'il connût de son vivant une renommée internationale. Après la révolution russe et la Première Guerre mondiale, sa doctrine qualifiée à tort de "darwinisme social", très critiquée par les partisans de l'Etat-Providence, tombe peu à peu dans l'indifférence générale. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, ses théories sont redécouvertes par le prix Nobel d'économie, le néolibéral Friedrich Hayek.
Aujourd'hui Spencer est principalement connu pour ses essais politiques. Il est fréquemment cité par les penseurs libéraux comme Robert Nozick ou Milton Friedmann, et beaucoup de dirigeants politiques et économiques font référence à ses écrits pour légitimer les politiques de déréglementation ou de "réforme de l'Etat". Récupérée un peu rapidement par les tenants d'un libéralisme débridé, la pensée d'Herbert Spencer a été souvent caricaturée et mérite une lecture plus attentive.
Le texte ici présenté rassemble quatre articles publiés initialement dans la "Contemporary Review" en 1884, aussitôt réunis par Spencer dans un recueil The Man versus the State [L'individu contre l'Etat] et complétés par une préface et un post-scriptum. Spencer y développe ses théories antiétatiques ébauchées dès 1842 dans ses lettres rassemblées dans The Proper Sphere of Government, et plaide pour un "Etat régalien" réduit aux fonctions de police, de justice, de diplomatie et à l'armée.
Dès sa publication, l'ouvrage fit scandale et provoqua une énorme polémique. A l'heure où sont questionnés à nouveau et de manière aiguë, le rôle de l'Etat et son intervention dans l'économie et la société, la pensée de Spencer trouve plus que jamais sa place dans le débat public.

L'homme tragique - Nature de l'action politique

Nicole Jetté-Soucy



Paru le: 03/12/2008
Editeur : Liber
Collection : Petite collection
Prix : 15 €

La politique est régulièrement objet de sarcasmes et de moqueries.
On ne compte plus les critiques qui en dénoncent la corruption, le mensonge, les échecs et les effets néfastes. On voudrait qu'elle soit bonne, juste et profitable à tous, comme si elle n'avait qu'à mettre en pratique la morale et la justice de la même manière qu'on applique un procédé de fabrication technique ou qu'on suit les règles d'un jeu. On oublie que l'acteur politique ne dispose d'aucune recette et que, être fini, ne pouvant compter que sur une connaissance imparfaite des choses, son action est, dans son principe comme dans son résultat, fatalement débordée par le cours des évènements.
C'est cette inadéquation entre l'idée et la réalité, le but visé et le but atteint, qui définit la nature fondamentalement tragique de l'action politique.

mardi 9 décembre 2008

Le sublime anomique. Le renversement de l'Histoire de Kant à Lyotard

Laurence Manesse Cesarini



Parution : novembre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Esthétiques
Prix : 21 €

L'historien cherche des faits, le philosophe le sens. Et bien évidemment qu'Auschwitz pose problème quant au sens. Cet essai cherche précisément à articuler ce qui nous est arrivé avec Auschwitz et tente de montrer en quoi une nouvelle époque de l'humanité s'est ouverte. La posture est plutôt kantienne, l'enchaînement lyotardien, quand il s'agit de voir à travers l'art, l'expérience du XXe siècle faire signe à la pensée.

Le principe de justice. Quatre leçons de philosophie morale et politique

Jean-Pierre Emmanuel Jouard



Parution : novembre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : Ouverture philosophique
Prix : 29 €

La philosophie aurait-elle un sens quelconque si elle ne se produisait pas comme une proposition pour la pensée ? Cela vaut de "l'invention" philosophique aussi bien que de son enseignement. C'est pourquoi ces leçons de philosophie politique et de morale font voisiner Aristote, Descartes, Spinoza ou Leibniz et Derrida, Deleuze, Foucault ou Badiou : la tradition, indispensable, et les propositions les plus neuves, les plus exigeantes, de notre temps.

Intelligence et raison

Xavier Zubiri



Parution : novembre 2008
Editeur : L'Harmattan
Collection : ouverture philosophique
Prix : 29,50 €

Intelligence et Raison est le troisième volume de la monumentale trilogie que Xavier Zubiri a consacrée à l'Intelligence sentante. Voilà donc achevée la traduction française d'une oeuvre qui subvertit profondément la réflexion traditionnelle sur les relations intellectives entre le sujet et l'objet, entre l'homme et le monde. "L'objet du savoir n'est pas l'objectivité ni l'être, l'objet du savoir est la réalité. L"intelligence (...) est la faculté de la réalité".

Etudes autour de Xavier Zubiri. Dieu, les religions, le bien et le mal

Philibert Secretan



Parution : novembre 2008
Editeur : L'Harmattan
Prix : 18 €

Xavier Zubiri (1898-1983) est une figure capitale de la philosophie espagnole. Elève et ami de Ortega y Gasset, disciple de Husserl, initié à la physique moderne et à la linguistique, il fut également théologien et philosophe de la religion. Les études présentées dans cet ouvrage abordent des problèmes de méthodologie des sciences religieuses, les contenus de la distinction entre le théologal et le théologique ainsi que les questions proprement théologiques abordées à partir des acquis d'une philosophie de la religion.

dimanche 7 décembre 2008

La communauté des affections - Etudes sur la pensée éthique et politique de Platon

Jean-François Pradeau



Paru le: 02/12/2008
Editeur : Vrin
Collection : Histoire de la philosophie
Prix : 24 €

L'éthique et la politique platoniciennes ont en commun deux objets homogènes : l'âme et la cité. L'âme, qui est l'agent moral, est le sujet de l'éthique, quand la cité est le véritable sujet de la perfection politique que conçoit Platon. Âme et cité sont ici étudiées conjointement : l'examen que mène Platon de la constitution politique, de l'exercice du pouvoir et de la législation est en effet toujours conduit avec celui des facultés de l'âme et des désirs qui la traversent. La cité s'institue en même temps qu'elle éduque les âmes, et si les âmes sont dans la cité, la cité est une réalité animée, sujet d'une pensée commune. Dès lors, c'est dans la "communauté des affections" que la cité peut trouver son unité et s'arracher enfin à la diversité des opinions qui af flige l'âge démocratique. Et c'est en liant ainsi la politique de Platon et sa psychologie qu'on peut le mieux comprendre cette première, la découvrant par là même sous un jour nouveau.

jeudi 4 décembre 2008

Alliage, n° 63

Octobre 2008



Editeur : ANAIS, Nice
Prix : 13 €

Sommaire

Oppenheimer, une science humaine, trop humaine (M. André)
Les échanges culturels en Méditerranée : l'exemple de l'optique (R. Rashed)
L'exorcisme littéraire de la machine du ludisme au futurisme (A. Castronuove)
Arthur C. Clarke, prophète de l'ère spatiale (N. Prantzos)
Le cerf-volant de Benjamin Franklin, un canard ? (K. Fadel)
La plume et le stéthoscope (Jean-Paul Thomas)
Il expérimente, elle regarde... (Isabelle Collet)
Voir Albert voir la montagne (Harold Vasselin)
Les beautés de la science (Jean-Marc Lévy-Leblond)
De la culture et de la science (Henri Bouasse)
La chronique du savant flou (Zéphyrin Xirdal)

mardi 2 décembre 2008

Métaphysique de la lumière (Opuscules, 1476-1492)

Marcile Ficin



Paru le : 15 novembre 2008
Editeur : l'Act mem, Chambéry
Collection : La bibliothèque volante
Prix : 20 €

Depuis ses mémoires d'étudiant sur la vision, premières ébauches de la Comparaison Orphique du Soleil à Dieu, jusqu'aux opuscules du dernier livre de sa Correspondance, Du Soleil et De la lumière, en passant par l'évocation de l'extase de Paul dans Du Ravissement de Paul, quarante ans d'écriture n'ont pas démenti l'atttrait que la lumière et le soleil exercent sur Marsile Ficin, qui trouve en la première l'ombre de Dieu et dans le second son Pi1s. Ces quatre textes ont été composés entre 1476 et 1492 par le grand rénovateur du platonisme dans la Florence des Médicis. Ils rappellent que le maître de l'Académie platonicienne de Careggi était fasciné parles sagesses païennes, hermétiques, orientales ; qu'il passa son existence à déceler les liens secrets les unissant au christianisme, au point d'accommoder la « Vraie Religion » aux cultes solaires, d'associer l'astrologie aux métaphysiques de 1a lumière.

Encyclique anale

Alain Jugnon



Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : Parangon, Lyon
Prix : 8 €

« Il faut rendre le goût du sang à la philosophie. »
Thierry Maulnier

Roman escatologique.

Étude des fins dernières et connaissance des fèces.

Métaphysique, fiction et petits oignons : une approche littéraire et philosophique.

Missive qui est un missile.

Une cible, une flèche, un pet d'âme.

Analyse analitiquement correct.

53 aphorimes, de la crotte à l'étron, du dicton bien léché à la thèse universaliste.

Une lettre envoyée à tout homme, centrée sur la chose : l'anneau de l'éternité (car je t'aime ô éternité, Nietzsche).

Une histoire du mot et de la chose, le mot est dit et la chose est là : anus de Dieu (les mots sont les choses, quand elles sont dites, Foucault).

Une métaphysique expérimentée tout au long de la crise : les hémorroïdes font penser à soi (dieu est kaka, l'être aussi, Artaud)

Les trois sources des philosophies de l'histoire : 1764-1798

Bertrand Binoche



Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : République des lettres - Études
Prix : 28 €

À force d'écarter tous les faits, la genèse hypothétique de la société civile en arrive à se retirer tout point d'appui ; mais, de son côté, l'histoire empirique, à force de s'en tenir aux dits faits, dépouillés de toute connexion rationnelle, en arrive au pyrrhonisme?: c'est pourquoi la scission genèse/histoire s'avère intenable. Dès lors, le problème devient celui de l'injection du sens dans les faits: ce qu'on appelle couramment, et obscurément, les « philosophies de l'histoire ». Le tableau historique français, l'histoire naturelle écossaise de l'humanité et la théodicée allemande de l'histoire constituent, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, trois tentatives majeures visant à résoudre ce problème. Mais toutes trois s'élaborent en fonction de circonstances spécifiques de sorte qu'il ne s'agit ni du même sens, ni des mêmes faits, ni de la même articulation entre sens et faits. Le présent travail a pour objet la comparaison systématique et minutieuse de ces trois entreprises dont les solutions se révèlent, à leur tour, aporétiques - ce qui ne signifie pas stériles. En régressant à de telles sources, on ne découvre pas seulement à quel point les catégories de « philosophie de l'histoire » et d'«historicisme », telles qu'elles sont manipulées aujourd'hui, sont des leurres. On peut aussi éclairer notre étrange impuissance à penser le futur, c'est-à-dire à élaborer un horizon d'expectative cohérent (quand bien même illusoire) sur lequel appuyer la maîtrise du présent.

Les deux sources de la morale et de la religion

Henri Bergson



Paru le: 26/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Grands textes
Prix : 15 €

Dans Les deux sources de la morale et de la religion, son dernier grand livre (1932), Bergson ne se contente pas d'établir la distinction entre le clos et l'ouvert comme critère absolu.
en morale. mais aussi en religion (et même dans chaque religion) et en politique. Il en recherche le double fondement, dans la structure immuable de notre espèce, d'un côté dans les actes imprévisibles des grands hommes de bien ou des mystiques, de l'autre. Loin de s'appuyer sur une métaphysique toute faite, ce livre la renouvelle, en discutant aussi avec les sciences de son temps, dont la sociologie ; loin de prêcher une morale désuète, il se place au cœur de son époque ; loin de cautionner une critique de la démocratie, ou de la technique, il les place au centre des choix des hommes.
Il est urgent de le relire.

lundi 1 décembre 2008

Matière et mémoire - Essai sur la relation du corps à l'esprit

Henri Bergson



Paru le: 26/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Grands textes
Prix : 19 €

Dans Matière et mémoire, son deuxième grand livre (1896), Bergson montre comment notre mode de connaissance habituel, fondé sur l'espace, nous masque l'essence de l'esprit, celle de la matière, et leurs relations.
On croit que l'esprit est fait d'éléments isolés (d'où une stricte localisation cérébrale) : c'est un acte temporel. On croit que la matière est faite d'objets séparés : c'est un ensemble de mouvements, même si notre corps en isole des " images ". Dans les deux cas. l'espace nous masque la durée. Solution originale au problème classique du dualisme, appuyée sur une discussion scientifique et métaphysique, ce livre est essentiel dans cette œuvre, dans son temps, et aujourd'hui encore.

Lire les Manuscrits de 1844

Emmanuel Renault (dir.)



Paru le: 26/11/2008
Editeur : PUF
Collection : actuel marx confrontation
Prix : 18 €

Les Manuscrits de 1844 sont l'un ses textes les plus célèbres de Marx, à juste titre puisqu'un certain nombre de thèmes fondamentaux y trouvent leurs formulations philosophiques classiques.
Ces manuscrits font en outre l'objet d'un regain d'intérêt dont témoignent plusieurs traductions récentes et le renouveau des discussions sur la conception marxienne de l'aliénation. Mais leur importance et leur actualité sont en proportion d'une opacité due notamment à la diversité de leurs enjeux (de la critique de la philosophie à celle de l'économie politique) et la multiplicité de leurs interlocuteurs (des jeunes hégéliens aux socialistes et aux communistes français).
Spécialistes de Marx et de la philosophie classique allemande et protagonistes de la discussion contemporaine sur l'aliénation, les auteurs de ce volume s'efforcent de rendre accessible ce texte classique en mettant en lumière l'originalité de son contenu philosophique. Pour reconstituer le contexte philosophique et politique des Manuscrit de 1844, ils explicitent les différents enjeux du texte et restituent les termes des différents débats dans lesquels Marx s'engage à l'époque.
Ainsi permettent-ils au lecteur de prendre la mesure de la portée politique de la teneur philosophique du naturalisme et de l'analyse de l'aliénation qui ont fait la célébrité de ces fragments décisifs aussi bien pour l'évolution de la pensée marxienne que pour celle de la pensée critique.

Une certaine vision du Bien

Emmanuel Halais



Paru le: 26/11/2008
Editeur : PUF
Collection : perspectives critiques
Prix : 25 €

Que pouvons-nous attendre de la philosophie dans ses tentatives pour éclairer l'existence humaine ? Peut-elle produire autre chose que des illusions intellectuelles raffinées ? Ou peut-elle nous guider vers une conception de l'homme tenant compte tant de ses aspirations au Bien que de sa noirceur ? La philosophie peut-elle être un outil pour la réalisation de soi ? Les œuvres des philosophes contemporains nous aident à poser ces questions, mais c'est aussi le cas de la littérature populaire et la production cinématographique.
Cet essai prend le risque de mettre à profit les leçons des unes et des autres. L'auteur ouvre un débat pour sortir des dilemmes et des impasses de l'éthique libérale courante en montrant que la sphère des phénomènes moraux est avant tout celle de l'intériorité et du rapport à soi-même. S'affranchissant des conceptions sociales de l'éthique, il assume clairement une position individualiste. Mais qu'est-ce qu'un individu ? Certainement pas un atome égoïste mû, comme souvent aujourd'hui, par ses seuls intérêts, mais un être capable de s'affirmer auteur de soi-même.

Le corps

François Dagognet



Paru le: 26/11/2008
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Grands textes
Prix : 15 €

Pourquoi intervenir dans le débat sur sa nature et les problèmes qu'elle soulève ? D'abord la philosophie l'a longtemps délaissé ou abaissé.
La pensée religieuse, sans doute mal comprise, lui a prêté son concours : le corps, source de plaisir, et de péché, y était tenu alors en suspicion. Le philosophe lui a toujours opposé l'esprit. Il lui préfère " les états de conscience ". Pour lui, il lui semble plus aisé de se connaître (l'ego) que le corps. Il ne rompt pas facilement avec le mentalisme. Il abandonne volontiers le corps aux anthropologues, aux ethnologues voire aux médecins, ou pis encore, mais afin de le diminuer un peu plus, aux anatomistes (l'aspect cadavérique).
La société contemporaine à la fois protège et exploite le corps. Jusqu'à quel point ces interventions " technologiques " sont-elles acceptables ? Comment éviter l'éclatement entre le corps subjectif et le corps objectif ? Le philosophe se doit de revenir sur le corps " condition nécessaire de l'action ".

Oeuvres complètes et Correspondance

Luc de Clapiers de Vauvenargues



Paru le: 26/11/2008
Editeur : Coda
Prix : 34 €

Mort à trente après de longues souffrances, Vauvenargues est l'un des premiers et des plus intègres représentants des Lumières.
Issu de la noblesse de Provence, c'est celle du cœur et des aspirations qu'il admire. Il affirme la bonté de la Nature et du cœur. Il prône le culte des grandes passions, l'amour, et surtout l'amitié, persuadé que l'instinct de l'homme, quand la raison et le cœur le guident, est orienté vers le bien. Homme de haute culture, il méprise les valeurs qu'il voit en œuvre autour de lui et qui nous sont restées largement contemporaines : la sordide habileté, le culte de l'argent, le cynisme, l'idolâtrie de l'apparence, le snobisme et la trahison.
Admiré, entre autres, par Mirabeau et Voltaire, avec qui il entretient une correspondance passionnante, Vauvenargues demeure l'incarnation littéraire d'une qualité précieuse entre toutes : la noblesse naturelle de l'esprit.

La personne humaine en débat

Actes du colloque interdisciplinaire la personne en débat, Paray-le-monial
Denis Borel



Paru le: 21/11/2008
Editeur : Parole et Silence
Prix : 23 €

" La certitude révélée de la personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu porte en elle cette conviction : tout homme quel qu'il soit, quelle que soit son origine ou ses conditions de vie, mérite un respect absolu " (Cardinal Poupard).
Le XXIe siècle commençant n'a de cesse de repenser la personne au regard des défis nouveaux qu'il élabore lui même. L'ouvrage invite à un examen de conscience lucide sur l'une des valeurs à la source de notre civilisation. La personne est capable d'assurer la pérennité de notre société si celle ci s'engage à la traiter avec tact et sagesse.

Revue Fontenelle, n°5/2008

Edité par Sophie Audidière, Catriona Seth



Editeur : Publications des universités de Rouen et du Havre
Parution : septembre 2008
Prix : 20 €

La cinquième livraison de la Revue Fontenelle est divisée en deux sections. La première, qui traite de la place de Fontenelle dans la pensée des Lumières, est issue de deux tables rondes tenues lors du Congrès international des Lu­mières en juillet 2007 à Montpellier. La seconde inaugure une dimension annon­cée de la revue, qui ne s'était jusque-là pas manifestée concrètement : son ouverture, au-delà de Fontenelle, aux milieux dans lesquels il a évolué. Elle est consacrée à Pierre-Robert Le Cornier de Cideville, parlementaire et personnalité de la vie intellectuelle et artistique rouennaise, dont l’abondante correspondance est en cours de publication.

Entre naturalisme et religion - Les défis de la démocratie

Jürgen Habermas



Paru le: 21/11/2008
Editeur : Gallimard
Collection : NRF Essais
prix : 22,50 €

Penseur de l'espace public comme de l'écart dans l'Etat de droit démocratique entre les normes et les faits, analyste aigu de la science comme idéologie et des menaces que les développements de la neurologie et des biotechnologies font peser sur l'avenir de la nature humaine, mais aussi inventeur de la citoyenneté cosmopolitique dans l'égalité des cultures et philosophe des limites du libéralisme postmoderne, Jürgen Habermas repère d'emblée les défis que la démocratie doit sans cesse relever.
Dans le monde d'aujourd'hui, face à la résurgence de la religion, quelles sont les tâches nouvelles de la pensée sécularisée ? Le fondamentalisme est souvent présenté comme la conséquence à long terme des violences de la colonisation et des faillites de la décolonisation. Une modernisation capitaliste imposée de l'extérieur dans des circonstances défavorables génère l'insécurité sociale et le rejet culturel.
Mais comment expliquer alors la revitalisation politique de la religion aux Etats-Unis, dans un contexte où la dynamique de modernisation a connu des plus grands succès ? Les pays européens ont aboli la peine de mort, ils libéralisent l'avortement, reconnaissent l'égalité de droit à toutes les orientations sexuelles, donnent un statut aux unions homosexuelles, rejettent inconditionnellement la torture et, d'une manière générale, privilégient les droits sur les biens collectifs.
En d'autres termes, ils placent l'homme dans son monde et non plus sous une transcendance religieuse. Ils paraissent désormais avancer seuls sur la voie que, depuis les révolutions constitutionnelles de la fin du XVIIIe siècle, ils avaient tracée et parcourue main dans la main avec les Etats-Unis. L'importance politique des religions n'ayant cessé de croître et de s'imposer entre-temps, l'Europe, rivée sur la séparation posée par Kant entre le savoir et la foi, semble se couper aujourd'hui du reste du monde.
En termes d'histoire universelle, le rationalisme occidental de Max Weber devrait-il être dorénavant tenu pour une voie d'exception ?.

vendredi 28 novembre 2008

Philosophie n° 100

Hiver 2008



Editeur : Ed. de Minuit
prix : 10 €

Le numéro 100 de Philosophie s'ouvre sur la réédition d'un texte d'Yvonne Picard paru en 1946 dans la revue Deucalion, dont l'acuité n"a échappé ni à Derrida, ni à Levinas. Résistante, morte à vingt-trois ans au camp de Birkenau, elle avait consacré son mémoire de philosophie à confronter, sur fond de référence à la dialectique hégélienne, les phénoménologies husserlienne et heideggérienne du temps, qui pour elle s'opposaient essentiellement par leur méthode : phénoménologie réflexive versus phénoménologie analytique et existentiale. Manifestant une prédilection pour l'analyse husserlienne du temps, elle tente de montrer que cette dernière ne tombe pas sous les critiques adressées par Heidegger aux conceptions "vulgaires” du temps. Outre son intérêt intrinsèque, ce texte constitue un document important sur l’histoire de la phénoménologie en France, notamment sur l'importance qu'y a le concept de dialectique.
Dans « D’une logique de la vie à une théorie de l’organisme vivant », Chr. Daluz s'interroge sur le traitement du concept de vie dans la Logique de Hegel. Les interprètes de Hegel ont fréquemment contesté la pertinence du traitement hégélien de ce concept, voire son appartenance à la logique hégélienne, au motif que, se référant à un objet concret, l'idée de vie ne se laisse pas réduire à un contenu purement logique. Aussi oscille-t-on entre deux lectures : faire de la vie logique une vie du logique, ou l'interpréter comme un argument en faveur d'une métaphysique de la subjectivité. Pourtant, Hegel affirme nettement que l'idée de vie y est à entendre en son sens propre de vie naturelle. Quels sont alors son contenu et sa fonction dans la Logique ?
Dans « Savoir tacite et action », M. Le Du tente d'évaluer l'importance d'un certain héritage wittgensteinien (en matière de thèmes, de problèmes et de méthodes) dans la philosophie récente des sciences sociales, et défend la thèse selon laquelle un tel héritage se manifeste de la manière obvie lorsqu'il est question du concept de compréhension. L'article part de la thèse, commune à plusieurs sociologues, selon laquelle les structures règlent notre action en même temps qu'elles sont produites par celles-ci, pour en examiner la validité. Défendant un séparatisme méthodologique entre sciences sociales et sciences de la nature, il dégage et oppose l'usage qu'elles font respectivement de la notion de règle implicite.
Sous le titre « Contenu étroit, mécanisme et fonctions de choix », M. Rebuschi propose une réflexion sur la notion de contenu étroit, qui offre une réponse aux difficultés de l'externalisme (doctrine selon laquelle nos états mentaux sont déterminés par l'environnement, physique ou social) et de la théorie de la référence directe (qui supprime le sens comme médiation entre l'expression linguistique et la référence). L'auteur présente les arguments qui ont conduit Fodor et Putnam à formuler l'hypothèse d'un contenu étroit, avant d'en exposer sa propre conception, de la justifier contre les objections opposées à Fodor et d'en indiquer une formalisation possible grâce à la théorie sémantique des jeux.

YVONNE PICARD
Le temps chez Husserl et chez Heidegger
Présenté par Daniel Giovannangeli

CHRISTINE DALUZ ALCARIA
D’une logique de la vie à une théorie de l’organisme vivant

MICHEL LE DU
Savoir tacite et action

Manuel REBUSCHI
Contenu étroit, mécanisme neuronal et fonctions de choix

Note de lecture

Qu’est-ce que la signification?

Manuel Rebuschi



Parution : novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Chemins Philosophiques
Prix : 8,50 €

Quand nous utilisons le langage, nous nous appuyons sur le fait que les expressions linguistiques ont une signification. Comment cela fonctionne-t-il? La signification se réduit-elle à l’information? Y a-t-il un intermédiaire entre le langage et le monde? Les significations sont-elles dans la tête? Ces questions sont abordées en partant des conceptions héritées de Frege et de Russell jusqu’à la sémantique bidimensionnelle de Chalmers, en passant par les débats sur la référence des noms propres et des termes d’espèce naturelle. Le livre présente également la démarche de la sémantique formelle, depuis les travaux précurseurs de Montague jusqu’à la sémantique des situations de Barwise et Perry, tout en interrogeant sa pertinence pour une analyse philosophique de la signification.

mardi 25 novembre 2008

Organes sans corps - Deleuze et conséquences

Slavoj Žižek



Parution le 28 novembre 2008
Editions Amsterdam

En engageant la pensée deleuzienne en territoire philosophique « ennemi », en la confrontant à celles de Lacan et de Hegel, Slavoj Žižek s’efforce de penser Deleuze – et de penser avec lui – hors des sentiers battus. S’appuyant comme à son habitude sur l’analyse d’objets culturels en apparence hétérogènes, de Hitchcock à Fightclub en passant par la théorie psychanalytique, Žižek détourne la pensée deleuzienne et expose une ligne de divergence qui traverse la pensée critique contemporaine : peut-on ne pas être spinoziste aujourd’hui ?

Ce faisant, il propose à ses lecteurs une manière inédite d’appréhender les termes du débat contemporain sur la mondialisation, la (dé-)démocratisation et la « guerre contre le terrorisme ». Il définit par là ce qui constituerait, selon lui, un acte véritablement politique en ces temps obscurs.

La Multitude libre - Nouvelles lectures du Traité politique

Chantal Jaquet, Pascal Sévérac et Ariel Suhamy



Paru le 14 novembre 2008
Editions Amsterdam

Relégué pendant longtemps à l’arrière-plan, au profit de l’Éthique et du Traité théologico-politique, le Traité politique est aujourd’hui au coeur des études spinozistes. Son originalité tient en particulier à l’apparition de l’énigma-tique concept de "multitude libre", qui se substitue à la théorie du contrat et sert aujourd’hui de référence centrale à un certain nombre de penseurs contemporains, tel Antonio Negri ou Étienne Balibar. Ce nouveau concept permet de penser autrement le problème de la constitution de l’État, de sa production et de sa reproduction à travers la seule logique des affects. Le présent ouvrage fait le point sur les recherches actuelles autour du Traité politique, de la traduction de ses principaux concepts à ses usages possibles pour concevoir le pouvoir et l’émancipation politiques aujourd’hui.

Avec la participation de : Laurent Bove, Paolo Cristofolini, Nicolas Israël, Chantal Jaquet, Frédéric Lordon, André Martins, Alexandre Matheron, Pierre-François Moreau, Vittorio Morfino, Charles Ramond, Pascal Sévérac, Ariel Suhamy et François Zourabichvili.

lundi 24 novembre 2008

Bachelard et Bergson - Continuité et discontinuité ? Une relation philosophique au coeur du XXe siècle

Frédéric Worms et Jean-Jacques Wunemberger



Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 21 €

La rencontre entre Bachelard et Bergson va bien au delà d'objections adressées par un philosophe à un autre sur un problème ou un autre (le temps, le néant, l'image).
elle va au delà aussi de l'opposition entre deux courants trop souvent figés de philosophie française (la conscience et le concept, la métaphysique et la science). Elle conduit en réalité au centre respectif de deux œuvres décisives, au carrefour de toute la philosophie du XXe siècle en France, et cela dans tous les domaines, scientifiques et métaphysiques, mais aussi esthétiques et éthiques.

Bergson et la religion - Nouvelles perspectives sur Les Deux Sources de la morale et de la religion

Ghislain Waterlot dir.



Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Prix : 35 €

S'il est très diffusé et lu lors de sa parution en 1932, le livre intitulé Les Deux Sources de la morale et de la religion est moins commenté et discuté que les précédents ouvrages de Bergson, en particulier L'Evolution créatrice.
Comme il ouvrait des perspectives très audacieuses et inattendues à l'époque, la majorité des philosophes, des sociologues ou des théologiens ont été, pour des raisons différentes, soit mal à l'aise, soit hostiles. La situation a changé. La théologie accepte aujourd'hui les questions provocantes. Il est devenu légitime d'interroger le champ religieux, en particulier l'expérience mystique, en philosophe ; et le débat sociologique sur les religions a gagné en sérénité.
Dans un horizon de nouveau ouvert, cet ouvrage collectif réunit de grands spécialistes de Bergson et de jeunes chercheurs prometteurs. Il compte aussi la présence de plusieurs théologiens, réputés pour leur connaissance du catholicisme, du protestantisme et du judaïsme. Enfin, des philosophes spécialisés dans le champ de la sociologie ont apporté leur contribution. Doté d'une longue introduction qui rappelle les enjeux des Deux Sources, il comprend aussi une bibliographie très complète et détaillée qui constitue un excellent instrument de travail.
Centré sur la religion, cet ouvrage interroge pourtant l'ensemble des Deux Sources, car morale et religion ne sont jamais radicalement séparées chez Bergson. Au terme, on s'aperçoit que l'œuvre recèle des perspectives de questionnement très riches et encore peu explorées. Avec d'autres publications toutes récentes, parmi lesquelles on compte l'édition critique des Deux Sources, ce livre est une invitation à reprendre la lecture d'une œuvre philosophique majeure qui a conservé sa fraîcheur et une grande actualité.

William James - L'attitude empiriste

Stéphane Madelrieux



Paru le: 19/11/2008
Editeur : PUF
Collection : science, histoire et société
Prix : 30 €

La pensée, disait William James (1842 1910), doit garder ses portes et ses fenêtres grandes ouvertes.
Car notre monde est ainsi : inachevé, brouillon, multiple, imprévisible, risqué et sans garantie. Contre ceux qui cherchent des solutions purement spéculatives aux problèmes de ce monde, en se tournant vers les univers plus lumineux et mieux ordonnés que la religion ou la métaphysique peuvent offrir, James se range du côté de ceux qui acceptent le combat et mettent de l'ordre dans cet univers lui même, par la pensée et par l'action, afin de le rendre meilleur.
Contre ceux qui considèrent la science, la philosophie ou la religion comme de simples retranscriptions d'une réalité immuable et parfaite à laquelle l'individu ne peut et ne doit rien ajouter, James en fait des instruments de changement dont la valeur se mesure aux effets concrets qu'ils produisent dans la réalité. Contre la tendance intellectualiste des penseurs rationalistes, James s'est ainsi voulu le champion de l'empirisme, dont l'attitude consiste à se détourner des abstractions, des raisons a priori, des principes figés et des systèmes clos, pour se tourner vers le concret, vers les faits, vers le particulier, vers les conséquences et vers l'action.
Cet ouvrage propose une étude systématique de l'ensemble de son œuvre. Quels sont les grands axes de sa psychologie qui intègre ce que le XIXe siècle a produit de meilleur, depuis la nouvelle psychologie scientifique de Helmholtz et Wundt jusqu'à l'émergence de la psychologie clinique moderne de Janet et Freud ? Quelles sont les grandes positions de sa philosophie qui a l'ambition de créer une nouvelle pensée pour le XXe siècle en fédérant sous la bannière du pragmatisme les travaux de Peirce, de Dewey, de Mach ou de Bergson ? Comment expliquer enfin cette traversée intellectuelle qui l'a conduit peu à peu des sciences biologiques à la psychologie puis à la philosophie, tout en s'efforçant constamment de les concilier avec la religion ? Après une première réception enthousiaste, on a longtemps boudé en France ce psychologue et philosophe de génie : trop naturaliste, trop empiriste, trop optimiste, trop américain ! Avec cet ouvrage, le lecteur francophone dispose désormais d'un instrument de lecture sans équivalent pour se guider dans la redécouverte de cette œuvre foisonnante et passionnante.

Procès du "philosophisme révolutionnaire" et retour des Lumières : des lendemains de thermidor à la Restauration

Jean-Jacques Tatin-Gourier



Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : République des lettres - Études
Prix : 24 €

Le procès de la responsabilité des Lumières dans le déclenchement de la Révolution française fut tardif et décentré : à cet égard, les textes des premiers dissidents (« modérés » et Girondins) furent autrement significatifs que ceux d'« aristocrates» qui continuèrent longtemps à dénoncer la Révolution au nom de la lettre même des oeuvres de Rousseau. De fait, c'est avec La Harpe et le Chateaubriand de l'Essai sur les Révolutions que se constitua, avec une efficacité tout autre que celle des doctrines contre-révolutionnaires proprement dites, une critique systématique du discours et des pratiques jacobines. La défense du legs des Lumières et de l'esprit révolutionnaire, liée le plus souvent, comme chez Marie-Joseph Chénier, à un attachement intransigeant à l'esthétique classique, constitua dès lors, et pour longtemps, un combat d'arrière garde. Le mythe du retour salvateur des Lumières s'élabora pourtant durant cette même période. C'est la genèse de ce mythe que le présent ouvrage se propose de mettre au jour.

Ratio particularis : doctrines des sens internes d'Avicenne à Thomas d'Aquin

Carla Di Martino



Paru le 17 novembre 2008
Editeur : Vrin
Collection : Etudes de philosophie médiévale
Prix : 30 €

La doctrine des sens internes naît et se précise dans les textes principaux d'Ibn Sînâ et d'Ibn Rushd. C'est aussi là qu'elle s'impose comme une partie intégrante de la psychologie aristotélicienne, qu'elle enrichit de plusieurs nuances nouvelles. En effet, si la perception des animaux se différencie de celle, plus profonde, des humains, il existe néanmoins dans toute âme sensible une capacité discursive, une ratio particularis, élémentaire chez les animaux et plus élaborée chez les humains, qui ouvre sur la pensée. C'est ce nouvel aristotélisme que s'approprient Albert le Grand et Thomas d'Aquin. Dans leur propre théorie de l'âme, où la science psychologique arabe « moderne » vient épouser la psychologie classique augustinienne, une nouvelle vision anthropologique voit alors le jour - vision dans laquelle l'expérience terrestre humaine est rapportée à sa dimension théologique et sotériologique.

Deleuze - La passion de la pensée

Pierre Montebello



Paru le: 18/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : bibliothèque des philosophies
Prix : 24 €

Des choses divines et de leur révélation

Friedrich Heinrich Jacobi



Paru le: 18/11/2008
Editeur : Vrin
Collection : textes & commentaires
Prix : 28 €