Février 2010, PUF
Geneviève BRYKMAN. — Berkeley : un tricentenaire (Avant-propos)
Richard GLAUSER. — Optique géométrique, images rétiniennes et
corpuscules chez Berkeley.
Luc PETERSCHMITT. —Un impensé des Principes de la connaissance humaine :
la physique mathématique.
Claire SCHWARTZ. – Berkeley et les idées générales mathématiques.
Roselyne DEGREMONT. – Le principe de la morale.
Timo AIRAKNISEN. – Active Principles and Trinities in Berkeley’s Siris.
Bertil BELFRAGE. – The distorted Berkeley: consequences of a biased edition.
Geneviève BRYKMAN. – Courte vue et vision synoptique chez Berkeley
Sébastien CHARLES. – Berkeley et l’imagination
Marc HIGNT.— How immaterialism can save your soul.
Stephen H. DANIEL. -- Berkeley and Spinoza.
Laurent JAFFRO. – « Reid said the business, but Berkeley did it ». Ferrier interprète de l’immatérialisme.
Silvia PARIGI. --- Siris and the Renaissance : some overlooked berkelean sources.
jeudi 29 avril 2010
Montaigne, la vigueur du discours - Sur une influence de rhétorique stoïcienne dans les "Essais"
Maria Protopapas-Marneli
Sortie le : 30/04/2010
Editeur : PU Laval
Collection : Inter-Sophia
Prix : 20 €
Il faut examiner le débat autour du stoïcisme de Montaigne. Les critiques qui ont vu le jour présentent un Montaigne qui s’intéresse à la philosophie, un humaniste qui essaie de sur vivre en des temps troublés et d’exercer son esprit pour s’affranchir des contraintes morales et sociales. Pourtant, si l’on regarde de plus près la construction et la genèse des Essais, on s’aperçoit que Montaigne continue d’étudier patiemment les textes anciens, et particulièrement les textes stoïciens, jusqu’à la fin de sa vie. Il affirme que sa recherche est l’homme. Et, tout au long de cette recherche, se développe un dialogue entre Montaigne et lui-même, dans la mesure où son projet explicite est de se connaître. Cette position elle-même ne saurait se comprendre que dans un éclairage stoïcien : cette position du moi – Montaigne – qui débat avec l’homme – Montaigne pris dans l’Univers –, c’est celle où l’homme est Montaigne lui-même dans son rapport au cosmos, où cet « empire dans un empire » trop souvent rebattu se trouve dans la recherche de Montaigne étendu aux dimensions de l’univers. C’est cette persistance du stoïcisme, notamment de la rhétorique stoïcienne, qui anime et rend justice à l’œuvre de Michel de Montaigne.
Sortie le : 30/04/2010
Editeur : PU Laval
Collection : Inter-Sophia
Prix : 20 €
Il faut examiner le débat autour du stoïcisme de Montaigne. Les critiques qui ont vu le jour présentent un Montaigne qui s’intéresse à la philosophie, un humaniste qui essaie de sur vivre en des temps troublés et d’exercer son esprit pour s’affranchir des contraintes morales et sociales. Pourtant, si l’on regarde de plus près la construction et la genèse des Essais, on s’aperçoit que Montaigne continue d’étudier patiemment les textes anciens, et particulièrement les textes stoïciens, jusqu’à la fin de sa vie. Il affirme que sa recherche est l’homme. Et, tout au long de cette recherche, se développe un dialogue entre Montaigne et lui-même, dans la mesure où son projet explicite est de se connaître. Cette position elle-même ne saurait se comprendre que dans un éclairage stoïcien : cette position du moi – Montaigne – qui débat avec l’homme – Montaigne pris dans l’Univers –, c’est celle où l’homme est Montaigne lui-même dans son rapport au cosmos, où cet « empire dans un empire » trop souvent rebattu se trouve dans la recherche de Montaigne étendu aux dimensions de l’univers. C’est cette persistance du stoïcisme, notamment de la rhétorique stoïcienne, qui anime et rend justice à l’œuvre de Michel de Montaigne.
dimanche 25 avril 2010
Le dandysme, dernier éclat d'héroïsme
Daniel Salvatore Schiffer
Sortie le : 28/04/2010
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 29 €
« Le dandysme est le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences », écrivait Charles Baudelaire. Conçu comme le prolongement actualisé de Philosophie du dandysme. Une esthétique de l’âme et du corps (PUF, 2008) à travers la philosophie, la littérature, le théâtre, l’art, la musique, le rock, le cinéma ou la mode, cet ouvrage met en évidence, dans le sillage de Baudelaire, que le dandysme, cette « esthétisation de soi » par où l’être tend à faire de son existence une œuvre d’art vivante, selon l’aphorisme d’Oscar Wilde, est en passe de devenir un acte de résistance face à l’émergence, au sein du monde moderne, de nouvelles formes de barbarie.
Le dandysme ? Une aristocratie de l’esprit, certes mais aussi, par-delà le culte de la beauté, une révolte par l’élégance ! Et le dandy en tant que tel ? Le dernier héros des temps modernes ! C’est la raison pour laquelle ce livre se conclut, après avoir retracé l’histoire du dandysme classique et contemporain (de Lord Brummell à David Bowie en passant par Byron, Wilde, Barbey d’Aurevilly, Proust, Cocteau et Andy Warhol), sans oublier d’y mettre à l’honneur la femme dandy (George Sand, Coco Chanel, Virginia Woolf, Greta Garbo), par un manifeste, dit du « prismatisme », à l’intention des générations futures.
Sortie le : 28/04/2010
Editeur : PUF
Collection : intervention philosophique
Prix : 29 €
« Le dandysme est le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences », écrivait Charles Baudelaire. Conçu comme le prolongement actualisé de Philosophie du dandysme. Une esthétique de l’âme et du corps (PUF, 2008) à travers la philosophie, la littérature, le théâtre, l’art, la musique, le rock, le cinéma ou la mode, cet ouvrage met en évidence, dans le sillage de Baudelaire, que le dandysme, cette « esthétisation de soi » par où l’être tend à faire de son existence une œuvre d’art vivante, selon l’aphorisme d’Oscar Wilde, est en passe de devenir un acte de résistance face à l’émergence, au sein du monde moderne, de nouvelles formes de barbarie.
Le dandysme ? Une aristocratie de l’esprit, certes mais aussi, par-delà le culte de la beauté, une révolte par l’élégance ! Et le dandy en tant que tel ? Le dernier héros des temps modernes ! C’est la raison pour laquelle ce livre se conclut, après avoir retracé l’histoire du dandysme classique et contemporain (de Lord Brummell à David Bowie en passant par Byron, Wilde, Barbey d’Aurevilly, Proust, Cocteau et Andy Warhol), sans oublier d’y mettre à l’honneur la femme dandy (George Sand, Coco Chanel, Virginia Woolf, Greta Garbo), par un manifeste, dit du « prismatisme », à l’intention des générations futures.
A l'angle des mondes possibles
Anne Cauquelin
Sortie le : 28/04/2010
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Essais Débats
Prix : 12 €
Les philosophies de l’Antiquité grecque assurent que le monde est un. De ce monde, la terre est le centre et l’homme, supérieur aux autres vivants, y tient la meilleure place. Nulle question de pluralité des mondes, sinon pour quelques philosophes très peu orthodoxes et que l’on brûle. Le désir d’autres mondes se fait jour alors par des voies détournées, par exemple en évoquant l’existence de mondes possibles… De quelle sorte sont ces mondes possibles, où les trouver et sont-ils habitables ?
Telle est la question à laquelle tente de répondre cet ouvrage. Après avoir exploré la possibilité que l’art « ouvre un monde », selon la formule consacrée, ou que le cybermonde soit réellement un autre monde, l’auteur en vient à poser l’hypothèse, non seulement de l’existence, mais de la réalité des mondes possibles et envisage les conséquences pratiques d’une telle proposition.
Sortie le : 28/04/2010
Editeur : PUF
Collection : Quadrige Essais Débats
Prix : 12 €
Les philosophies de l’Antiquité grecque assurent que le monde est un. De ce monde, la terre est le centre et l’homme, supérieur aux autres vivants, y tient la meilleure place. Nulle question de pluralité des mondes, sinon pour quelques philosophes très peu orthodoxes et que l’on brûle. Le désir d’autres mondes se fait jour alors par des voies détournées, par exemple en évoquant l’existence de mondes possibles… De quelle sorte sont ces mondes possibles, où les trouver et sont-ils habitables ?
Telle est la question à laquelle tente de répondre cet ouvrage. Après avoir exploré la possibilité que l’art « ouvre un monde », selon la formule consacrée, ou que le cybermonde soit réellement un autre monde, l’auteur en vient à poser l’hypothèse, non seulement de l’existence, mais de la réalité des mondes possibles et envisage les conséquences pratiques d’une telle proposition.
Le dédale. Faire tomber les murs du monde
Boris Sirbey
Avril 2010
Editions Edysseus
Prix : 16 €
"Un traité gnostique en 777 propositions qui interroge la réalité conçue comme système d’enfermement.
Il s’agit, du point de vue de la philosophie, d’un très vieux thème, exprimé notamment dans la fameuse allégorie de la caverne de Platon. Je n’ai pas écrit ce traité, toutefois, pour faire de cette question une analyse philosophique, pour la simple raison que, de la façon dont je ressens aujourd’hui les choses, la philosophie est elle-même devenue un système d’enfermement.
Je ne l’ai pas écrit en me posant la question de savoir comment il serait compris, mais principalement pour répondre à un besoin intérieur. En cela, il a parfaitement rempli sa fonction et, tout ce que je lui souhaite à présent qu’il a suffisamment vécu en moi, est de trouver sa vie propre, en continuant à évoluer dans l’esprit et dans le cœur des gens qui le liront." B. Sirbey
Boris SIRBEY est l’auteur d’une thèse de philosophie sur la théorie des sciences à l’université de Paris X. Il y aborde la science du XXI siècle par une approche finaliste et systémique.
Avril 2010
Editions Edysseus
Prix : 16 €
"Un traité gnostique en 777 propositions qui interroge la réalité conçue comme système d’enfermement.
Il s’agit, du point de vue de la philosophie, d’un très vieux thème, exprimé notamment dans la fameuse allégorie de la caverne de Platon. Je n’ai pas écrit ce traité, toutefois, pour faire de cette question une analyse philosophique, pour la simple raison que, de la façon dont je ressens aujourd’hui les choses, la philosophie est elle-même devenue un système d’enfermement.
Je ne l’ai pas écrit en me posant la question de savoir comment il serait compris, mais principalement pour répondre à un besoin intérieur. En cela, il a parfaitement rempli sa fonction et, tout ce que je lui souhaite à présent qu’il a suffisamment vécu en moi, est de trouver sa vie propre, en continuant à évoluer dans l’esprit et dans le cœur des gens qui le liront." B. Sirbey
Boris SIRBEY est l’auteur d’une thèse de philosophie sur la théorie des sciences à l’université de Paris X. Il y aborde la science du XXI siècle par une approche finaliste et systémique.
jeudi 22 avril 2010
Nietzsche et Simondon. Le théâtre du vivant
Alain Jugnon
Parution : avril 2010
Éditions Dittmar
Prix : 20 €
Pour la philosophie de la vie, pour la pensée du vivant, le théâtre est une idée et une expérience, un paradigme et un fait, qui a force de loi : nous montrerons que le théâtre fait tomber les masques du monde matériel et découvre le mouvement et la vie. La lucidité du regard, qui pourra expérimenter une saisie théâtrale du réel, est conditionnée par une relation au monde de type dramatique.
Deux philosophes, pour nous, ont voulu voir et ont regardé, en connaissance de causes et d’effets, le théâtre de ce que nous appellerons désormais le vivant-homme, selon ses phases, ses scènes, ses poses et ses attitudes. Ils ont vu ce théâtre, par exemple, à travers le jeu de ce que les hommes ont baptisé eux-mêmes du nom de « morale » ou bien ils l’ont vu dans la performance de ce qu’il faut décrire comme étant « l’individuation» de l’homme. Enfin, ils ont reconnu cette mise en scène grâce à une démarche philosophique que l’on définira comme « généalogique » ou « productrice d’essences génétiques».
Ce sont donc deux biophilosophes qui seront les « fondateurs » et « conducteurs » de cette recherche sur la théâtralité du vivant: nous voulons parler de Friedrich Nietzsche et Gilbert Simondon.
Philosophe et auteur dramatique, Alain Jugnon est enseignant dans un lycée public. Il est l’auteur de pièces de théâtre et d’essais de philosophie athéiste et matérialiste. Fondateur de diverses revues (La Soeur de l’Ange, Contr’un), il dirige maintenant la collection d’ouvrages collectifs Contre-attaques (Éditions Al Dante). Il vient de faire paraître "Artaudieu" aux Nouvelles Editions Lignes et "A corps défendant" aux Editions Nous.
Parution : avril 2010
Éditions Dittmar
Prix : 20 €
Pour la philosophie de la vie, pour la pensée du vivant, le théâtre est une idée et une expérience, un paradigme et un fait, qui a force de loi : nous montrerons que le théâtre fait tomber les masques du monde matériel et découvre le mouvement et la vie. La lucidité du regard, qui pourra expérimenter une saisie théâtrale du réel, est conditionnée par une relation au monde de type dramatique.
Deux philosophes, pour nous, ont voulu voir et ont regardé, en connaissance de causes et d’effets, le théâtre de ce que nous appellerons désormais le vivant-homme, selon ses phases, ses scènes, ses poses et ses attitudes. Ils ont vu ce théâtre, par exemple, à travers le jeu de ce que les hommes ont baptisé eux-mêmes du nom de « morale » ou bien ils l’ont vu dans la performance de ce qu’il faut décrire comme étant « l’individuation» de l’homme. Enfin, ils ont reconnu cette mise en scène grâce à une démarche philosophique que l’on définira comme « généalogique » ou « productrice d’essences génétiques».
Ce sont donc deux biophilosophes qui seront les « fondateurs » et « conducteurs » de cette recherche sur la théâtralité du vivant: nous voulons parler de Friedrich Nietzsche et Gilbert Simondon.
Philosophe et auteur dramatique, Alain Jugnon est enseignant dans un lycée public. Il est l’auteur de pièces de théâtre et d’essais de philosophie athéiste et matérialiste. Fondateur de diverses revues (La Soeur de l’Ange, Contr’un), il dirige maintenant la collection d’ouvrages collectifs Contre-attaques (Éditions Al Dante). Il vient de faire paraître "Artaudieu" aux Nouvelles Editions Lignes et "A corps défendant" aux Editions Nous.
mercredi 21 avril 2010
Vivre ici - Spinoza, éthique locale
David Rabouin
Paru le : 21/04/2010
Editeur : PUF
Collection : MétaphysiqueS
Prix : 19 €
« Et soudain, devant l’injonction à répondre, s’imposa à moi la possibilité d’une solution : tourner, comme souvent, la faiblesse en force, l’échec en programme. “Tu te souviens que Spinoza dit quelque part que les choses sont produites par Dieu avec la même nécessité qu’il résulte de l’essence d’un triangle que ses angles sont égaux à deux droits. Nous savons aujourd’hui que cette prétendue ‘nécessité’ découle d’un choix d’axiomes et non d’un absolu fixé une fois pour toutes. Dans la géométrie de Riemann, cette mesure des angles peut même varier d’un point à l’autre, selon la courbure de l’espace. Je crois que j’aimerais pouvoir être ce genre de ‘spinoziste’ là : qui conserve le système, mais ne croit plus à l’essence du triangle et à l’absolue nécessité de la géométrie”. Un spinoziste riemannien, en somme. » (D. R.)
Le but de ce petit livre est de jeter les bases d’un tel programme. Il veut reprendre l’ancien rêve d’une éthique more geometrico, telle que Spinoza en a lancé le projet en plein cœur de la « révolution scientifique » et reposer avec lui la seule question qui vaille au fond : qu’est-ce que « bien vivre » ? De son modèle, il retient que ce « bien » ne doit pas être pensé comme une norme extérieure au désir des hommes, mais y prend au contraire sa source, de sorte que l’éthique est inséparable d’une théorie des affects et des désirs. Mais il veut le faire dans un cadre qui n’est plus celui d’une confiance absolue dans l’usage des formalismes, ni dans la capacité de l’homme à dévoiler les « lois de la nature » ou à détenir le secret des « lois de la pensée ». « Éthique locale » ne signifie d’abord que cette provocation à penser la possibilité d’une éthique rationnelle et systématique sans accepter le point de vue de surplomb, « global », que permettait la douce assurance d’un régime transparent du monde à la raison dont les deux premières parties de l’Éthique sont profondément empreintes.
Paru le : 21/04/2010
Editeur : PUF
Collection : MétaphysiqueS
Prix : 19 €
« Et soudain, devant l’injonction à répondre, s’imposa à moi la possibilité d’une solution : tourner, comme souvent, la faiblesse en force, l’échec en programme. “Tu te souviens que Spinoza dit quelque part que les choses sont produites par Dieu avec la même nécessité qu’il résulte de l’essence d’un triangle que ses angles sont égaux à deux droits. Nous savons aujourd’hui que cette prétendue ‘nécessité’ découle d’un choix d’axiomes et non d’un absolu fixé une fois pour toutes. Dans la géométrie de Riemann, cette mesure des angles peut même varier d’un point à l’autre, selon la courbure de l’espace. Je crois que j’aimerais pouvoir être ce genre de ‘spinoziste’ là : qui conserve le système, mais ne croit plus à l’essence du triangle et à l’absolue nécessité de la géométrie”. Un spinoziste riemannien, en somme. » (D. R.)
Le but de ce petit livre est de jeter les bases d’un tel programme. Il veut reprendre l’ancien rêve d’une éthique more geometrico, telle que Spinoza en a lancé le projet en plein cœur de la « révolution scientifique » et reposer avec lui la seule question qui vaille au fond : qu’est-ce que « bien vivre » ? De son modèle, il retient que ce « bien » ne doit pas être pensé comme une norme extérieure au désir des hommes, mais y prend au contraire sa source, de sorte que l’éthique est inséparable d’une théorie des affects et des désirs. Mais il veut le faire dans un cadre qui n’est plus celui d’une confiance absolue dans l’usage des formalismes, ni dans la capacité de l’homme à dévoiler les « lois de la nature » ou à détenir le secret des « lois de la pensée ». « Éthique locale » ne signifie d’abord que cette provocation à penser la possibilité d’une éthique rationnelle et systématique sans accepter le point de vue de surplomb, « global », que permettait la douce assurance d’un régime transparent du monde à la raison dont les deux premières parties de l’Éthique sont profondément empreintes.
Le mal extrême - La guerre civile vue par les philosophes
Nicolas Dubos
Sortie le : 22/04/2010
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 10 €
La guerre civile est-elle encore, pour reprendre Pascal, « le plus grand des maux » ? Après l’expérience des génocides, a-t-elle perdu la primauté dans l’échelle du malheur ? Est-elle le signe de la barbarie ou simplement l’effet d’institutions délétères ? Crime contre la cité, théâtre d’une cruauté qui se déchaîne, peut-elle aussi prendre la forme d’un engagement civique ? Ne faut-il pas, en effet, préférer la
guerre civile au despotisme ?
De Thucydide à Carl Schmitt en passant par Platon, Aristote, Cicéron, Machiavel, Bacon, Hobbes, Rousseau, Kant, Marx, les auteurs réunis dans ce volume interrogent la guerre civile dans ses dimensions philosophiques, morales et théologiques. Mais ils questionnent aussi, par-delà bien et mal, l’aptitude des hommes à construire des communautés de vie et à les faire durer.
Une anthologie stimulante des pages noires de la pensée politique. Le premier recueil de textes philosophiques sur un mal qui n’en finit pas d’interroger notre inhumaine humanité.
Sortie le : 22/04/2010
Editeur : CNRS
Collection : cnrs philosophie
Prix : 10 €
La guerre civile est-elle encore, pour reprendre Pascal, « le plus grand des maux » ? Après l’expérience des génocides, a-t-elle perdu la primauté dans l’échelle du malheur ? Est-elle le signe de la barbarie ou simplement l’effet d’institutions délétères ? Crime contre la cité, théâtre d’une cruauté qui se déchaîne, peut-elle aussi prendre la forme d’un engagement civique ? Ne faut-il pas, en effet, préférer la
guerre civile au despotisme ?
De Thucydide à Carl Schmitt en passant par Platon, Aristote, Cicéron, Machiavel, Bacon, Hobbes, Rousseau, Kant, Marx, les auteurs réunis dans ce volume interrogent la guerre civile dans ses dimensions philosophiques, morales et théologiques. Mais ils questionnent aussi, par-delà bien et mal, l’aptitude des hommes à construire des communautés de vie et à les faire durer.
Une anthologie stimulante des pages noires de la pensée politique. Le premier recueil de textes philosophiques sur un mal qui n’en finit pas d’interroger notre inhumaine humanité.
mardi 20 avril 2010
Husserl, Leroi-Gourhan et la préhistoire
Bénédicte de Villers
Parution : mars 2010
Editions : Petra
prix : 22 €
Bénédicte de Villers est docteur en philosophie de l’Université de Louvain. Après avoir été assistante chargée d’enseignement aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, elle est à présent assistante et chercheuse en anthropologie de la communication homme/animal à Liège (LASC), et s’engage par ailleurs dans des pratiques de terrain.
D’optique philosophique, cet ouvrage est une mise en perspective de deux auteurs que tout semble séparer : Edmond Husserl, père d’une phénoménologie transcendantale de la conscience, et André Leroi-Gourhan, ethnologue et préhistorien. Une fois opérées les mises au point méthodologiques de rigueur, un dialogue s’établit entre Husserl et Leroi-Gourhan autour des « objets de la préhistoire » : ossements, cailloux taillés, traces d’ocre, de feu, d’habitats, objets gravés ou peints. Procédant par « zigzags », de la phénoménologie à la préhistoire et inversement, Bénédicte de Villers entend se tenir au plus près de la matérialité de ces objets préhistoriques et les décrire. En même temps, ceux-ci s’avèrent les seuls indices de subjectivités humaines d’autrefois et de leurs cultures. L’ambivalence des objets de la préhistoire constitue donc aussi toute leur richesse. L’« ontologie préhistorique » qui se construit dans ces pages, à la croisée des perspectives phénoménologiques et préhistoriques, vise ainsi à poser d’une façon originale la question de la « différence anthropologique » et des origines de l’homme.
Parution : mars 2010
Editions : Petra
prix : 22 €
Bénédicte de Villers est docteur en philosophie de l’Université de Louvain. Après avoir été assistante chargée d’enseignement aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, elle est à présent assistante et chercheuse en anthropologie de la communication homme/animal à Liège (LASC), et s’engage par ailleurs dans des pratiques de terrain.
D’optique philosophique, cet ouvrage est une mise en perspective de deux auteurs que tout semble séparer : Edmond Husserl, père d’une phénoménologie transcendantale de la conscience, et André Leroi-Gourhan, ethnologue et préhistorien. Une fois opérées les mises au point méthodologiques de rigueur, un dialogue s’établit entre Husserl et Leroi-Gourhan autour des « objets de la préhistoire » : ossements, cailloux taillés, traces d’ocre, de feu, d’habitats, objets gravés ou peints. Procédant par « zigzags », de la phénoménologie à la préhistoire et inversement, Bénédicte de Villers entend se tenir au plus près de la matérialité de ces objets préhistoriques et les décrire. En même temps, ceux-ci s’avèrent les seuls indices de subjectivités humaines d’autrefois et de leurs cultures. L’ambivalence des objets de la préhistoire constitue donc aussi toute leur richesse. L’« ontologie préhistorique » qui se construit dans ces pages, à la croisée des perspectives phénoménologiques et préhistoriques, vise ainsi à poser d’une façon originale la question de la « différence anthropologique » et des origines de l’homme.
dimanche 18 avril 2010
Le scepticisme. Aux limites de la question
Revue de métaphysique et de morale 2010 - N° 1
Parution : mars 2010
Presses Universitaires de France
Prix : 20 €
NUMERO DIRIGE PAR ANNE GABRIELE WERSINGER
ARTICLES
Anne Gabrièle WERSINGER, Présentation
Sandra LAUGIER, Ce que le scepticisme « veut dire »
Anne Gabrièle WERSINGER et Sylvie PERCEAU, L’auto-réfutation du Sceptique, vue de la scène antique
Isabelle THOMAS-FOGIEL, Maimon (titre à venir)
Véronique LE RU, Le scepticisme dans l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert
Céline DENAT et Claire ETCHEGARAY, Comment peut-on être sceptique ?
David Hume, ou la cohérence du scepticisme moderne
Patrick WOTLING, « Cette espèce nouvelle de scepticisme, plus dangereuse et plus dure », Ephexis, bouddhisme, frédéricisme chez Nietzsche.
Stéphane MARCHAND, Le sceptique cherche-t-il vraiment la vérité ?
Parution : mars 2010
Presses Universitaires de France
Prix : 20 €
NUMERO DIRIGE PAR ANNE GABRIELE WERSINGER
ARTICLES
Anne Gabrièle WERSINGER, Présentation
Sandra LAUGIER, Ce que le scepticisme « veut dire »
Anne Gabrièle WERSINGER et Sylvie PERCEAU, L’auto-réfutation du Sceptique, vue de la scène antique
Isabelle THOMAS-FOGIEL, Maimon (titre à venir)
Véronique LE RU, Le scepticisme dans l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert
Céline DENAT et Claire ETCHEGARAY, Comment peut-on être sceptique ?
David Hume, ou la cohérence du scepticisme moderne
Patrick WOTLING, « Cette espèce nouvelle de scepticisme, plus dangereuse et plus dure », Ephexis, bouddhisme, frédéricisme chez Nietzsche.
Stéphane MARCHAND, Le sceptique cherche-t-il vraiment la vérité ?
vendredi 16 avril 2010
Ontologie
Achille C. Varzi
Parution : 9 avril 2010
Editions : Ithaque
Prix : 15 €
Qu’est-ce que l’ontologie ? Qu’est-ce qui la distingue de la métaphysique ? Et à laquelle de ces deux disciplines faut-il accorder la préséance ? On a coutume de définir l’ontologie comme la discipline qui tente de répondre à la question : « Qu’est-ce qui existe ? » La réponse à cette question simple ne l’est apparemment pas moins : « Tout. » Car il serait logiquement contradictoire d’affirmer qu’il existe des choses qui n’existent pas.
Toutefois, il revient à l’ontologie de dresser l’inventaire des entités existantes, lesquelles n’ont manifestement pas toutes le même « mode d’existence ». Une table ou un éléphant existent matériellement, mais qu’en est-il de l’idée de table en général et de l’espèce « éléphant » ? Existe-t-il des frontières et des États comme il existe des tables et des chaises ? Et que dire de l’existence des nombres ou d’un personnage de fiction comme Ulysse ?
Prenant le parti de la primauté de l’ontologie (ce qui existe) à l’égard de la métaphysique (ce que sont ces choses qui existent), Varzi offre, à l’aide d’exemples simples et de nombreuses références utiles, un panorama clair des recherches contemporaines en ontologie. Le lecteur curieux prendra ainsi connaissance des nombreux débats contemporains qui opposent nominalistes et réalistes, possibilistes et actualistes, perdurantistes et endurantistes, ainsi que des développements récents de l’ontologie formelle et notamment de la méréologie.
Achille C. Varzi est professeur à l’université Columbia, à New York, où il enseigne la logique et la métaphysique. Il a notamment publié Parole, oggetti, eventi e altri argomenti di metafisica ; Holes and Others Superficialities et Semplicità Insurmontabili. Il s’intéresse particulièrement aux problèmes de la représentation spatiale et de l’identité à travers le temps. Il est membre du comité éditorial de la Stanford Encyclopedia of Philosophy. A ce jour, seules ses 39 petites histoires philosophiques d’une redoutable simplicité, écrites avec R. Casati, ont été publiées en français.
Parution : 9 avril 2010
Editions : Ithaque
Prix : 15 €
Qu’est-ce que l’ontologie ? Qu’est-ce qui la distingue de la métaphysique ? Et à laquelle de ces deux disciplines faut-il accorder la préséance ? On a coutume de définir l’ontologie comme la discipline qui tente de répondre à la question : « Qu’est-ce qui existe ? » La réponse à cette question simple ne l’est apparemment pas moins : « Tout. » Car il serait logiquement contradictoire d’affirmer qu’il existe des choses qui n’existent pas.
Toutefois, il revient à l’ontologie de dresser l’inventaire des entités existantes, lesquelles n’ont manifestement pas toutes le même « mode d’existence ». Une table ou un éléphant existent matériellement, mais qu’en est-il de l’idée de table en général et de l’espèce « éléphant » ? Existe-t-il des frontières et des États comme il existe des tables et des chaises ? Et que dire de l’existence des nombres ou d’un personnage de fiction comme Ulysse ?
Prenant le parti de la primauté de l’ontologie (ce qui existe) à l’égard de la métaphysique (ce que sont ces choses qui existent), Varzi offre, à l’aide d’exemples simples et de nombreuses références utiles, un panorama clair des recherches contemporaines en ontologie. Le lecteur curieux prendra ainsi connaissance des nombreux débats contemporains qui opposent nominalistes et réalistes, possibilistes et actualistes, perdurantistes et endurantistes, ainsi que des développements récents de l’ontologie formelle et notamment de la méréologie.
Achille C. Varzi est professeur à l’université Columbia, à New York, où il enseigne la logique et la métaphysique. Il a notamment publié Parole, oggetti, eventi e altri argomenti di metafisica ; Holes and Others Superficialities et Semplicità Insurmontabili. Il s’intéresse particulièrement aux problèmes de la représentation spatiale et de l’identité à travers le temps. Il est membre du comité éditorial de la Stanford Encyclopedia of Philosophy. A ce jour, seules ses 39 petites histoires philosophiques d’une redoutable simplicité, écrites avec R. Casati, ont été publiées en français.
Philosophie de la scène
Michel Deguy, Thomas Dommange, Nicolas Doutey, Denis Guénoun, Esa Kirkkopelto, Schirin Nowrousian
Parution : avril 2010
Edition : Les Solitaires intempestifs
coll. "Expériences philosophiques"
Prix : 19 €
Ceci n’est pas un ouvrage de « philosophie du théâtre »‚ au sens général du mot. C’est bien la scène qui est prise ici comme objet de pensée. En effet‚ cette réalité a souvent été étudiée d’un point de vue historique‚ ou pratique‚ ou dans ses usages dramatiques – mais‚ paradoxalement‚ on s’est peu intéressé‚ jusqu’à aujourd’hui‚ à l’étude de la notion : qu’est-ce au juste qu’une scène ? Qu’est-ce qui en fait la nature‚ à la différence d’autres constructions proches ? Cette préoccupation‚ abordée avec un regard philosophique‚ rassemble les textes des six essayistes‚ philosophes ou hommes de théâtre réunis par ce volume.
Parution : avril 2010
Edition : Les Solitaires intempestifs
coll. "Expériences philosophiques"
Prix : 19 €
Ceci n’est pas un ouvrage de « philosophie du théâtre »‚ au sens général du mot. C’est bien la scène qui est prise ici comme objet de pensée. En effet‚ cette réalité a souvent été étudiée d’un point de vue historique‚ ou pratique‚ ou dans ses usages dramatiques – mais‚ paradoxalement‚ on s’est peu intéressé‚ jusqu’à aujourd’hui‚ à l’étude de la notion : qu’est-ce au juste qu’une scène ? Qu’est-ce qui en fait la nature‚ à la différence d’autres constructions proches ? Cette préoccupation‚ abordée avec un regard philosophique‚ rassemble les textes des six essayistes‚ philosophes ou hommes de théâtre réunis par ce volume.
mercredi 14 avril 2010
La perspective du diable - Figurations de l'espace et philosophie de la Renaissance à Rosemary's Baby
Patrice Maniglier
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Actes Sud
Collection : Constructions
Prix : 19 €
Que peut-on demander à l’art ? Décorer nos appartements, comme Picasso s’indignait qu’on veuille le faire avec ses peintures ? Nous permettre de nous évader ? Retrouver une perception native des choses ? Éprouver un plaisir désintéressé? Peut-être… Mais il peut aussi servir, tout simplement, à nous faire penser. L’histoire de la perspective a montré qu’une invention réalisée par des artistes et des architectes dans les confins de leurs ateliers a bientôt révolutionné jusqu’aux mathématiques, envahi les sciences et permis aux philosophes de reconsidérer ce que veut dire penser et vivre dans un monde. Le travail sur les apparences ne semble pas donc pas si indifférent à l’effort pour penser la réalité telle qu’elle est en vérité. Mais alors une question toute naturelle se pose: les nouvelles techniques figuratives dont nous disposons, le cinéma, les images digitales et les mondes virtuels, ne nous confrontent-elles pas à leur tour à une transformation du même genre?
Le livre propose d’expérimenter cette question philosophique à partir d’une installation réalisée par un duo d’architectes, DN (Laetitia Delafontaine et Grégory Niel), en 2006, à Montpellier, où ils reconstituaient en trois dimensions l’appartement de Rosemary, tel qu’il apparaît dans le film de Roman Polanski, Rosemary’s Baby, alors même que cet appartement a été filmé de telle sorte qu’il se présente comme un espace incohérent, littéralement inconstructible et pour tout dire diabolique. Traitant cette oeuvre comme l’occasion d’une expérience conceptuelle sur les nouveaux liens entre réalité et représentation, vérité et figuration, le livre tente d’en suivre les conséquences et les enjeux pour la philosophie.
Puisant autant dans l’histoire de l’art, la philosophie de la perspective, la théorie du cinéma et de l’architecture, que dans la métaphysique contemporaine (de Deleuze, de Badiou ou de Latour), ce livre propose une expérience de pensée unique, et entend montrer au passage qu’on peut traiter en philosophie les oeuvres d’art non pas seulement comme des objets à contempler, mais comme des outils pour penser.
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Actes Sud
Collection : Constructions
Prix : 19 €
Que peut-on demander à l’art ? Décorer nos appartements, comme Picasso s’indignait qu’on veuille le faire avec ses peintures ? Nous permettre de nous évader ? Retrouver une perception native des choses ? Éprouver un plaisir désintéressé? Peut-être… Mais il peut aussi servir, tout simplement, à nous faire penser. L’histoire de la perspective a montré qu’une invention réalisée par des artistes et des architectes dans les confins de leurs ateliers a bientôt révolutionné jusqu’aux mathématiques, envahi les sciences et permis aux philosophes de reconsidérer ce que veut dire penser et vivre dans un monde. Le travail sur les apparences ne semble pas donc pas si indifférent à l’effort pour penser la réalité telle qu’elle est en vérité. Mais alors une question toute naturelle se pose: les nouvelles techniques figuratives dont nous disposons, le cinéma, les images digitales et les mondes virtuels, ne nous confrontent-elles pas à leur tour à une transformation du même genre?
Le livre propose d’expérimenter cette question philosophique à partir d’une installation réalisée par un duo d’architectes, DN (Laetitia Delafontaine et Grégory Niel), en 2006, à Montpellier, où ils reconstituaient en trois dimensions l’appartement de Rosemary, tel qu’il apparaît dans le film de Roman Polanski, Rosemary’s Baby, alors même que cet appartement a été filmé de telle sorte qu’il se présente comme un espace incohérent, littéralement inconstructible et pour tout dire diabolique. Traitant cette oeuvre comme l’occasion d’une expérience conceptuelle sur les nouveaux liens entre réalité et représentation, vérité et figuration, le livre tente d’en suivre les conséquences et les enjeux pour la philosophie.
Puisant autant dans l’histoire de l’art, la philosophie de la perspective, la théorie du cinéma et de l’architecture, que dans la métaphysique contemporaine (de Deleuze, de Badiou ou de Latour), ce livre propose une expérience de pensée unique, et entend montrer au passage qu’on peut traiter en philosophie les oeuvres d’art non pas seulement comme des objets à contempler, mais comme des outils pour penser.
Amour du monde - Christiannisme et politique chez Hannah Arendt
Véronique Albanel
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
Prix : 38 €
Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd’hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l’ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu’elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu’elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques, aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu’elle dénonça le silence du Vicaire Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l’antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s’est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle de ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent, pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s’appuyant sur l’enseignement de Jésus de Nazareth – qu’elle compare d’ailleurs à Socrate – elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l’éloge de ses "miracles" politiques : le pouvoir de pardonner qu’elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu’elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c’est son concept d’ "amour du monde" qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l’ensemble de son œuvre. Du souci pour la politique, qui s’impose en 1933, à l’amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d’Arendt ne cesse de s’élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme.
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Cerf
Collection : La nuit surveillée
Prix : 38 €
Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd’hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l’ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu’elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu’elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques, aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu’elle dénonça le silence du Vicaire Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l’antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s’est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle de ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent, pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s’appuyant sur l’enseignement de Jésus de Nazareth – qu’elle compare d’ailleurs à Socrate – elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l’éloge de ses "miracles" politiques : le pouvoir de pardonner qu’elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu’elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c’est son concept d’ "amour du monde" qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l’ensemble de son œuvre. Du souci pour la politique, qui s’impose en 1933, à l’amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d’Arendt ne cesse de s’élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme.
Blanchot et la philosophie
Eric Hoppenot, Alain Milon, Collectif
Paru le : 07/04/2010
Editeur : Université Paris 10
Prix : 25 €
Dans Le Pas au-delà, Maurice Blanchot fait le constat suivant : " Derrière le discours parle le refus de discourir, comme derrière la philosophie parlerait le refus de philosopher : parole non parlante, violente, se dérobant, ne disant rien et tout à coup criant.
" Cette résistance de Blanchot à l'égard de la philosophie montre les limites de la qualification d'une oeuvre, qu'elle soit philosophique, littéraire ou poétique. L'écriture philosophique est-elle plus ou moins philosophique dans le fragment d'Héraclite, le système d'Hegel ou l'aphorisme de Nietzsche ? De tout cela, Blanchot semble se moquer. Et qu'importe de savoir si Blanchot est philosophe. Notre intention dans cet ouvrage est ailleurs.
Elle est dans le souhait d'interroger le " et ", chacun avec ses lectures et ses convictions. Ce " et " dans Blanchot et la philosophie, faut-il l'envisager comme une addition, une disjonction, une impossibilité, un ou bien ou bien, un ni ni, une localisation... ? Où est Blanchot en fin de compte ? Trois articles de Maurice Blanchot compléteront cette approche : " Le discours philosophique " (1971), " Discours sur la patience " (en marge des livres d'Emmanuel Lévinas) " (1975), et " Notre compagne clandestine " (1980).
Paru le : 07/04/2010
Editeur : Université Paris 10
Prix : 25 €
Dans Le Pas au-delà, Maurice Blanchot fait le constat suivant : " Derrière le discours parle le refus de discourir, comme derrière la philosophie parlerait le refus de philosopher : parole non parlante, violente, se dérobant, ne disant rien et tout à coup criant.
" Cette résistance de Blanchot à l'égard de la philosophie montre les limites de la qualification d'une oeuvre, qu'elle soit philosophique, littéraire ou poétique. L'écriture philosophique est-elle plus ou moins philosophique dans le fragment d'Héraclite, le système d'Hegel ou l'aphorisme de Nietzsche ? De tout cela, Blanchot semble se moquer. Et qu'importe de savoir si Blanchot est philosophe. Notre intention dans cet ouvrage est ailleurs.
Elle est dans le souhait d'interroger le " et ", chacun avec ses lectures et ses convictions. Ce " et " dans Blanchot et la philosophie, faut-il l'envisager comme une addition, une disjonction, une impossibilité, un ou bien ou bien, un ni ni, une localisation... ? Où est Blanchot en fin de compte ? Trois articles de Maurice Blanchot compléteront cette approche : " Le discours philosophique " (1971), " Discours sur la patience " (en marge des livres d'Emmanuel Lévinas) " (1975), et " Notre compagne clandestine " (1980).
Faux raccords - La coexistence des images
Elie During
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Actes Sud
Collection : Constructions
"Il était une fois" : c'est ainsi que commencent les histoires.
Mais, dès que s'introduisent d'autres voix, d'autres lieux, d'autres lignes d'actions, il faut bien poursuivre par un "pendant ce temps". "Pendant ce temps", donc, les êtres continuent à vivre, à agir, à durer. Ils coexistent. Le cinéma l'exprime bien à travers le montage alterné, qui est un de ses ressorts narratifs les plus efficaces : les flux de durée s'y raccordent de loin en loin pour donner l'illusion du simultané.
Relayé par la vidéo, installé sous toutes ses formes, le septième art doit désormais compter avec un foisonnement d'écrans et d'interfaces, mais aussi avec de nouveaux procédés de transmission en temps réel qui livrent au tout-venant, comme au spectateur des galeries et des salles de musée, des flux d'images animées composant une temporalité multicouche, littéralement spatialisée : des images-volumes.
Le flux est d'ailleurs une métaphore trop grossière : il fait oublier que les images ne se contentent pas de défiler ou de glisser les unes star les autres mais coexistent aussi selon des voies étranges, dans un monde plein d'angles morts, de déphasages, de doublures et de faux raccords. C'est cette texture des images, envisagées selon leur connexion ou le nexus qu'elles composent, qu'on se propose d'examiner dans les parages du cinéma, de la vidéo et de l'art contemporain.
De Vertigo à Matrix ou à la série 24, du constructivisme aux pratiques des locative media en passant par Marcel Duchamp et Dan Graham, enfin de Bergson à Deleuze et d'Einstein à Virilio, ce livre est finalement un essai de philosophie appliquée : une introduction concrète à la cosmologie des images disloquées.
Paru le : 14/04/2010
Editeur : Actes Sud
Collection : Constructions
"Il était une fois" : c'est ainsi que commencent les histoires.
Mais, dès que s'introduisent d'autres voix, d'autres lieux, d'autres lignes d'actions, il faut bien poursuivre par un "pendant ce temps". "Pendant ce temps", donc, les êtres continuent à vivre, à agir, à durer. Ils coexistent. Le cinéma l'exprime bien à travers le montage alterné, qui est un de ses ressorts narratifs les plus efficaces : les flux de durée s'y raccordent de loin en loin pour donner l'illusion du simultané.
Relayé par la vidéo, installé sous toutes ses formes, le septième art doit désormais compter avec un foisonnement d'écrans et d'interfaces, mais aussi avec de nouveaux procédés de transmission en temps réel qui livrent au tout-venant, comme au spectateur des galeries et des salles de musée, des flux d'images animées composant une temporalité multicouche, littéralement spatialisée : des images-volumes.
Le flux est d'ailleurs une métaphore trop grossière : il fait oublier que les images ne se contentent pas de défiler ou de glisser les unes star les autres mais coexistent aussi selon des voies étranges, dans un monde plein d'angles morts, de déphasages, de doublures et de faux raccords. C'est cette texture des images, envisagées selon leur connexion ou le nexus qu'elles composent, qu'on se propose d'examiner dans les parages du cinéma, de la vidéo et de l'art contemporain.
De Vertigo à Matrix ou à la série 24, du constructivisme aux pratiques des locative media en passant par Marcel Duchamp et Dan Graham, enfin de Bergson à Deleuze et d'Einstein à Virilio, ce livre est finalement un essai de philosophie appliquée : une introduction concrète à la cosmologie des images disloquées.
Inconscient, capitalisme et fin de l'histoire - L'actualité de la philosophie
Alain Juranville
Paru le : 14/04/2010
Editeur : PUF
4è de couverture :
" Le monde actuel, celui de la mondialisation et du capitalisme, est te monde juste qu'a voulu la philosophie depuis son commencement avec Socrate et Platon.
" Comment l'auteur de cet ouvrage peut-il soutenir pareille thèse ? Parce que le monde où nous vivons est celui de la fin de l'histoire. Non pas certes au sens hégélien d'un accomplissement naturel et irrésistible - il y a eu l'Holocauste. Mais au sens où, dans ce monde, le mat foncier de l'homme, sa complaisance inéliminable à l'aliénation, son injustice constitutive, son refus de l'" ex-istence " vers l'autre, sa pulsion de mort, ont été fixés : le mal a été réduit à sa forme minimale - socialement, le capitalisme.
Dans cette fin de l'histoire s'établit ta démocratie véritable, celte qui garantit à chacun, parle droit, les conditions pour advenir à son individualité. Une démocratie délivrée de tous démons de démocratie directe (populaire, d'opinion, participative, etc.) et confirmée dans sa vérité de démocratie représentative par l'acceptation résolue du capitalisme. Telles sont les conséquences politiques que doit tirer aujourd'hui ta philosophie, si du moins elle ne se contente pas, avec ta pensée contemporaine depuis Kierkegaard, de poser l'existence ; de surcroît elle pose l'inconscient qui en est le principe.
Car ta seule affirmation de l'existence a voué la philosophie à une contradiction radicale incarnée dans ce penseur si problématique qu'est Carl Schmitt. Et elle a débouché, à travers le projet de révolution anticapitaliste, sur tes horreurs du totalitarisme lumineusement décrites par Hannah Arendt. La philosophie ne peut résoudre une telle contradiction qu'en affirmant l'inconscient : cet inconscient créateur par lequel est assumé, autant qu'il est possible, le refus foncier de l'existence - la pulsion de mort.
Paru le : 14/04/2010
Editeur : PUF
4è de couverture :
" Le monde actuel, celui de la mondialisation et du capitalisme, est te monde juste qu'a voulu la philosophie depuis son commencement avec Socrate et Platon.
" Comment l'auteur de cet ouvrage peut-il soutenir pareille thèse ? Parce que le monde où nous vivons est celui de la fin de l'histoire. Non pas certes au sens hégélien d'un accomplissement naturel et irrésistible - il y a eu l'Holocauste. Mais au sens où, dans ce monde, le mat foncier de l'homme, sa complaisance inéliminable à l'aliénation, son injustice constitutive, son refus de l'" ex-istence " vers l'autre, sa pulsion de mort, ont été fixés : le mal a été réduit à sa forme minimale - socialement, le capitalisme.
Dans cette fin de l'histoire s'établit ta démocratie véritable, celte qui garantit à chacun, parle droit, les conditions pour advenir à son individualité. Une démocratie délivrée de tous démons de démocratie directe (populaire, d'opinion, participative, etc.) et confirmée dans sa vérité de démocratie représentative par l'acceptation résolue du capitalisme. Telles sont les conséquences politiques que doit tirer aujourd'hui ta philosophie, si du moins elle ne se contente pas, avec ta pensée contemporaine depuis Kierkegaard, de poser l'existence ; de surcroît elle pose l'inconscient qui en est le principe.
Car ta seule affirmation de l'existence a voué la philosophie à une contradiction radicale incarnée dans ce penseur si problématique qu'est Carl Schmitt. Et elle a débouché, à travers le projet de révolution anticapitaliste, sur tes horreurs du totalitarisme lumineusement décrites par Hannah Arendt. La philosophie ne peut résoudre une telle contradiction qu'en affirmant l'inconscient : cet inconscient créateur par lequel est assumé, autant qu'il est possible, le refus foncier de l'existence - la pulsion de mort.
La proposition de l'égaliberté - Essais politiques 1989-2009
Etienne Balibar
Paru le : 14/04/2010
Editeur : PUF
Collection : actuel marx confrontation
Prix : 29 €
Cet ouvrage rassemble deux séries d'essais, écrits sur une période de vingt ans (1989-2009) : les uns, philosophiques, portent sur l'énonciation et l'institution des droits fondamentaux, au cours d'un processus inséparable des luttes d'émancipation de la modernité ; les autres sont des interventions dans l'actualité politique française, à propos d'événements qui ont eu un retentissement mondial en raison des problèmes qu'ils révélaient (en particulier l'interdiction des " signes religieux " dans les établissements scolaires et les émeutes des banlieues en 2005).
Leur point de rencontre est une problématique des antinomies de la citoyenneté, en tant qu'institution du politique que son rapport originaire à la démocratie oblige en permanence à repenser ses conditions de légitimité et de transformation. Leur horizon est un projet collectif de démocratisation de la démocratie, seule alternative au processus de " dé-démocratisation " enclenché par la crise de l'Etat national social, et accéléré par la mondialisation néo-libérale.
Le recueil inclut la réédition de l'essai de 1989, " La proposition de 1'égaliberté ", dont les formulations sont associées au point de vue " post-marxiste " défendu par l'auteur en philosophie politique. Il s'achève par un essai inédit sur la " co-citoyenneté ", appliquant à la circulation des migrants les principes d'une démocratie sans exclusion. Entre ces pôles, ont été insérés plusieurs essais critiques (sur Rancière et Esposito, Poulantzas, Arendt, Laclau), esquissant une topique des courants les plus significatifs en philosophie de la démocratie.
Paru le : 14/04/2010
Editeur : PUF
Collection : actuel marx confrontation
Prix : 29 €
Cet ouvrage rassemble deux séries d'essais, écrits sur une période de vingt ans (1989-2009) : les uns, philosophiques, portent sur l'énonciation et l'institution des droits fondamentaux, au cours d'un processus inséparable des luttes d'émancipation de la modernité ; les autres sont des interventions dans l'actualité politique française, à propos d'événements qui ont eu un retentissement mondial en raison des problèmes qu'ils révélaient (en particulier l'interdiction des " signes religieux " dans les établissements scolaires et les émeutes des banlieues en 2005).
Leur point de rencontre est une problématique des antinomies de la citoyenneté, en tant qu'institution du politique que son rapport originaire à la démocratie oblige en permanence à repenser ses conditions de légitimité et de transformation. Leur horizon est un projet collectif de démocratisation de la démocratie, seule alternative au processus de " dé-démocratisation " enclenché par la crise de l'Etat national social, et accéléré par la mondialisation néo-libérale.
Le recueil inclut la réédition de l'essai de 1989, " La proposition de 1'égaliberté ", dont les formulations sont associées au point de vue " post-marxiste " défendu par l'auteur en philosophie politique. Il s'achève par un essai inédit sur la " co-citoyenneté ", appliquant à la circulation des migrants les principes d'une démocratie sans exclusion. Entre ces pôles, ont été insérés plusieurs essais critiques (sur Rancière et Esposito, Poulantzas, Arendt, Laclau), esquissant une topique des courants les plus significatifs en philosophie de la démocratie.
La Naissance du corps - (Plotin, Proclus, Damascius)
Jean Derrida
Sortie le : 16/04/2010
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 22 €
Ce livre traite de l’opposition âme/corps tel qu’elle a été comprise par les néoplatoniciens de l’Antiquité, et montre comment, dans leur pensée, l’âme et le corps se déterminent et s’impliquent mutuellement. Les questions impliquées par ce thème sont peut-être plus prégnantes aujourd’hui qu’à l’époque où les néoplatoniciens les ont abordées : la vie du corps et la pensée sont-elles le prolongement l’une de l’autre ? Sommes-nous inconditionnellement humains ? L’humanité qui se définit comme vie douée de raison nous détermine-t-elle intégralement ?
Ce thème est suivi dans les lectures néoplatoniciennes du mythe de la République de Platon. Dans ce récit eschatologique l’âme est séparée du corps par la mort, mais elle est aussi montrée choisissant un corps, allant vers lui et désirant y vivre, car la fin du mythe est la naissance.
On commence par aborder la question de la possibilité même du récit eschatologique et de sa vérité, qui a été explicitement mise en question par Plotin et par Proclus. Puis le lieu central du mythe est exploré : ce lieu est un croisement et un passage, la forme même de l’âme pour Proclus, et une image ou une récapitulation du thème que l’on suit. Ce sont ensuite les conditions de notre humanité qui sont interrogées avec Plotin, car les âmes du mythe ne choisissent pas seulement des vies humaines, mais aussi des vies d’animaux. Enfin on suivra la lecture que font Plotin et Damascius du désir qui conduit les âmes vers des corps, et de la naissance même de ces âmes dans le corps, fin et achèvement du mythe.
Sortie le : 16/04/2010
Editeur : Galilée
Collection : la philosophie en effet
Prix : 22 €
Ce livre traite de l’opposition âme/corps tel qu’elle a été comprise par les néoplatoniciens de l’Antiquité, et montre comment, dans leur pensée, l’âme et le corps se déterminent et s’impliquent mutuellement. Les questions impliquées par ce thème sont peut-être plus prégnantes aujourd’hui qu’à l’époque où les néoplatoniciens les ont abordées : la vie du corps et la pensée sont-elles le prolongement l’une de l’autre ? Sommes-nous inconditionnellement humains ? L’humanité qui se définit comme vie douée de raison nous détermine-t-elle intégralement ?
Ce thème est suivi dans les lectures néoplatoniciennes du mythe de la République de Platon. Dans ce récit eschatologique l’âme est séparée du corps par la mort, mais elle est aussi montrée choisissant un corps, allant vers lui et désirant y vivre, car la fin du mythe est la naissance.
On commence par aborder la question de la possibilité même du récit eschatologique et de sa vérité, qui a été explicitement mise en question par Plotin et par Proclus. Puis le lieu central du mythe est exploré : ce lieu est un croisement et un passage, la forme même de l’âme pour Proclus, et une image ou une récapitulation du thème que l’on suit. Ce sont ensuite les conditions de notre humanité qui sont interrogées avec Plotin, car les âmes du mythe ne choisissent pas seulement des vies humaines, mais aussi des vies d’animaux. Enfin on suivra la lecture que font Plotin et Damascius du désir qui conduit les âmes vers des corps, et de la naissance même de ces âmes dans le corps, fin et achèvement du mythe.
dimanche 11 avril 2010
Les chasses à l'homme
Grégoire Chamayou
Parution : 20 mars 2010
Editions : La Fabrique
Prix : 13 €
Chasse aux esclaves fugitifs, aux Peaux-Rouges, aux peaux noires ; chasse aux pauvres, aux exilés, aux apatrides, aux Juifs, aux sans-papiers : l’histoire des chasses à l’homme est une grille de lecture de la longue histoire de la violence des dominants. Ces chasses ne se résument pas à des techniques de traque et de capture : elles nécessitent de tracer des lignes de démarcation parmi les êtres humains pour savoir qui est chassable et qui ne l’est pas. Aux proies, on ne refuse pas l’appartenance à l’espèce humaine : simplement, ce n’est pas la même forme d’humanité. Mais la relation de chasse n’est jamais à l’abri d’un retournement de situation, où les proies se rassemblent et se font chasseurs à leur tour.
Si la chasse à l’homme remonte à la nuit des temps, c’est avec l’expansion du capitalisme qu’elle s’étend et se rationalise. En Occident, « de vastes chasses aux pauvres concourent à la formation du salariat et à la montée en puissance d’un pouvoir de police dont les opérations de traque se trouvent liées à des dispositifs d’enfermement… Le grand pouvoir chasseur, qui déploie ses filets à une échelle jusque-là inconnue dans l’histoire de l’humanité, c’est celui du capital. » Grégoire Chamayou
Agrégé de philosophie, Grégoire Chamayou est chercheur à l’Institut Max Planck à Berlin. Il a également publié Les corps vils. Expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles (2008).
Parution : 20 mars 2010
Editions : La Fabrique
Prix : 13 €
Chasse aux esclaves fugitifs, aux Peaux-Rouges, aux peaux noires ; chasse aux pauvres, aux exilés, aux apatrides, aux Juifs, aux sans-papiers : l’histoire des chasses à l’homme est une grille de lecture de la longue histoire de la violence des dominants. Ces chasses ne se résument pas à des techniques de traque et de capture : elles nécessitent de tracer des lignes de démarcation parmi les êtres humains pour savoir qui est chassable et qui ne l’est pas. Aux proies, on ne refuse pas l’appartenance à l’espèce humaine : simplement, ce n’est pas la même forme d’humanité. Mais la relation de chasse n’est jamais à l’abri d’un retournement de situation, où les proies se rassemblent et se font chasseurs à leur tour.
Si la chasse à l’homme remonte à la nuit des temps, c’est avec l’expansion du capitalisme qu’elle s’étend et se rationalise. En Occident, « de vastes chasses aux pauvres concourent à la formation du salariat et à la montée en puissance d’un pouvoir de police dont les opérations de traque se trouvent liées à des dispositifs d’enfermement… Le grand pouvoir chasseur, qui déploie ses filets à une échelle jusque-là inconnue dans l’histoire de l’humanité, c’est celui du capital. » Grégoire Chamayou
Agrégé de philosophie, Grégoire Chamayou est chercheur à l’Institut Max Planck à Berlin. Il a également publié Les corps vils. Expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles (2008).
samedi 3 avril 2010
Le desoeuvrement choregraphique
Frédéric Pouillaude
Parution : Mars 2010
Edition : Vrin
A l'origine de cette ouvrage, il y avait pour le philosophe Frédéric Pouillaude, la tentative d'un discours philosophique sur la danse contemporaine. Très vite un constat s'est imposé : "l'incapacité de la philosophie et de l'esthétique à penser les pratiques chorégraphiques selon le régime commun de l'oeuvre". Si la danse n'est pas absente des discours philosophiques, elle n'y est jamais présente au titre d'oeuvre. Mais loin d'abandonner le projet d'émettre un discours philosophique sur la danse, l'auteur avance l'hypothèse d'un "désoeuvrement chorégraphique" propre au rapport qu'entretiendrait la chorégraphie avec l'oeuvre. Désoeuvrement qui serait le reflet de cette difficulté pour la philosophie d'aborder la danse sous le régime commun de l'oeuvre. Pour mettre au jour ce "désoeuvrement" l'ouvrage propose comme mode opératoire une définition minimale de l'oeuvre afin de déterminer les conditions requises pour qu'un geste expressif, quel qu'il soit, puisse prétendre à la catégorie d'oeuvre. Ainsi, nous découvrirons, que la danse, si elle relève bien de la catégorie d'oeuvre, c'est sous le régime spécifique du désoeuvrement.
Une parenthèse avant de poursuivre, pour esquisser le champs philosophique qui s'ouvre ici : Si l'ouvrage s'écrit sous le régime philosophique de l'ontologie, laissant de côté la valeur des oeuvres, il propose une approche de l'ontologie à ses bords, là où justement elle se révèle impuissante à circonscrire l'oeuvre. Loin donc d'opérer un violent retour à l'identité l'auteur affronte l'aporie ontologique par une pensée du négatif tout aussi bien que de l'excès. Et c'est en ce sens qu'il faut sûrement entendre les ancrages philosophique de ce concept de "désoeuvrement" tel qu'énoncé par Geroges Bataille, Maurice Blanchot et Jean-Luc Nancy.
Parution : Mars 2010
Edition : Vrin
A l'origine de cette ouvrage, il y avait pour le philosophe Frédéric Pouillaude, la tentative d'un discours philosophique sur la danse contemporaine. Très vite un constat s'est imposé : "l'incapacité de la philosophie et de l'esthétique à penser les pratiques chorégraphiques selon le régime commun de l'oeuvre". Si la danse n'est pas absente des discours philosophiques, elle n'y est jamais présente au titre d'oeuvre. Mais loin d'abandonner le projet d'émettre un discours philosophique sur la danse, l'auteur avance l'hypothèse d'un "désoeuvrement chorégraphique" propre au rapport qu'entretiendrait la chorégraphie avec l'oeuvre. Désoeuvrement qui serait le reflet de cette difficulté pour la philosophie d'aborder la danse sous le régime commun de l'oeuvre. Pour mettre au jour ce "désoeuvrement" l'ouvrage propose comme mode opératoire une définition minimale de l'oeuvre afin de déterminer les conditions requises pour qu'un geste expressif, quel qu'il soit, puisse prétendre à la catégorie d'oeuvre. Ainsi, nous découvrirons, que la danse, si elle relève bien de la catégorie d'oeuvre, c'est sous le régime spécifique du désoeuvrement.
Une parenthèse avant de poursuivre, pour esquisser le champs philosophique qui s'ouvre ici : Si l'ouvrage s'écrit sous le régime philosophique de l'ontologie, laissant de côté la valeur des oeuvres, il propose une approche de l'ontologie à ses bords, là où justement elle se révèle impuissante à circonscrire l'oeuvre. Loin donc d'opérer un violent retour à l'identité l'auteur affronte l'aporie ontologique par une pensée du négatif tout aussi bien que de l'excès. Et c'est en ce sens qu'il faut sûrement entendre les ancrages philosophique de ce concept de "désoeuvrement" tel qu'énoncé par Geroges Bataille, Maurice Blanchot et Jean-Luc Nancy.
jeudi 1 avril 2010
Eléments de philosophie angélique - Introduction au devenir humain
Denis Marquet
Paru le : 31/03/2010
Editeur : Albin Michel
Collection : Essais/Clés
Prix : 19,50 €
Angélia, en grec, signifie l'annonce du nouveau.
L'ange porte la nouvelle de ce que personne n'a encore jamais vu ni entendu. Loin de tout angélisme philosophique, une philosophie angélique affirme que le propre de l'humain est la faculté de susciter ce qui n'a encore jamais été. Nous pouvons nous libérer du passé, apprendre à aimer et créer sans limite ; nous pouvons devenir humains. Le malheur du monde actuel tient à ce que nous ignorons cette capacité inouïe au lieu de la cultiver.
La société marchande, privée de toute transcendance, ne sait plus que nourrir la dimension pulsionnelle de l'individu, sommé de se laisser transformer en consommateur docile. Au moment même où les forces négatives mènent le monde vers un désastre annoncé, le désir d'inventer une vie nouvelle n'a jamais été aussi fort. Ce livre en propose les outils. Rédigé sous forme de textes courts et incisifs, voici le manifeste d'une révolution humaine qui a déjà commencé.
Paru le : 31/03/2010
Editeur : Albin Michel
Collection : Essais/Clés
Prix : 19,50 €
Angélia, en grec, signifie l'annonce du nouveau.
L'ange porte la nouvelle de ce que personne n'a encore jamais vu ni entendu. Loin de tout angélisme philosophique, une philosophie angélique affirme que le propre de l'humain est la faculté de susciter ce qui n'a encore jamais été. Nous pouvons nous libérer du passé, apprendre à aimer et créer sans limite ; nous pouvons devenir humains. Le malheur du monde actuel tient à ce que nous ignorons cette capacité inouïe au lieu de la cultiver.
La société marchande, privée de toute transcendance, ne sait plus que nourrir la dimension pulsionnelle de l'individu, sommé de se laisser transformer en consommateur docile. Au moment même où les forces négatives mènent le monde vers un désastre annoncé, le désir d'inventer une vie nouvelle n'a jamais été aussi fort. Ce livre en propose les outils. Rédigé sous forme de textes courts et incisifs, voici le manifeste d'une révolution humaine qui a déjà commencé.
Heidegger. Le nazisme, les femmes, la philosophie
Alain Badiou, Barbara Cassin
Paru le : 31/03/2010
Editeur : Fayard
Collection : Ouvertures
Prix : 12 €
Les convictions politiques d’un philosophe sont-elles pertinentes pour juger son œuvre ? La question s’est posée avec une virulence particulière au sujet de Martin Heidegger, adulé par certains et honni par d’autres en raison de ses convictions nazies. Pour Alain Badiou et Barbara Cassin, cette polémique est mal centrée et il faut accepter le paradoxe suivant : oui, Heidegger a été un nazi ordinaire, petit-bourgeois et provincial, et oui, Heidegger est l’un des philosophes les plus importants du siècle dernier.
En se plongeant dans sa correspondance, les deux philosophes interrogent de manière inattendue la figure de Heidegger, son rapport à la politique, bien sûr, mais aussi aux femmes. À la sienne, Elfride, avec laquelle il forma un couple indestructible et tourmenté, à la manière de Sartre et Beauvoir. Mais aussi à toutes celles, et notamment Hannah Arendt, dont il fut l’amant au cours de sa longue existence.
Paru le : 31/03/2010
Editeur : Fayard
Collection : Ouvertures
Prix : 12 €
Les convictions politiques d’un philosophe sont-elles pertinentes pour juger son œuvre ? La question s’est posée avec une virulence particulière au sujet de Martin Heidegger, adulé par certains et honni par d’autres en raison de ses convictions nazies. Pour Alain Badiou et Barbara Cassin, cette polémique est mal centrée et il faut accepter le paradoxe suivant : oui, Heidegger a été un nazi ordinaire, petit-bourgeois et provincial, et oui, Heidegger est l’un des philosophes les plus importants du siècle dernier.
En se plongeant dans sa correspondance, les deux philosophes interrogent de manière inattendue la figure de Heidegger, son rapport à la politique, bien sûr, mais aussi aux femmes. À la sienne, Elfride, avec laquelle il forma un couple indestructible et tourmenté, à la manière de Sartre et Beauvoir. Mais aussi à toutes celles, et notamment Hannah Arendt, dont il fut l’amant au cours de sa longue existence.
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