Traduit de l'anglais par William Perrenoud.
Révision de la traduction, introduction, notes et bibliographie par Normand Baillargeon et Chantal Santerre
La science, et la technologie qui en résulte, a bénéficié à partir du XXe siècle d’un pouvoir d’action sur le monde jusqu’alors inégalé, dont les impacts spectaculaires se sont avérés aussi bénéfiques que sinistres. Bertrand Russell s’interroge sur les conditions qui permettraient d’exploiter cette technologie dans nos sociétés en évitant que prévalent les dangers mortifères qui l’accompagnent.
Philosophe et mathématicien, Bertrand Russell prescrit dans cet essai constitué d’une série de conférences données en 1950, les mesures nécessaires pour assurer la viabilité de nos sociétés technologiques et parer aux menaces qu’il juge les plus dangereuses: la crise écologique induite par l’épuisement des ressources naturelles exploitées par l’industrie; la surpopulation; la concentration des pouvoirs aux mains d’une oligarchie contraignant le reste de la société à la misère; et, bien entendu, l’arme nucléaire.
Son propos grave, et pourtant empreint d’humour, mêle une profonde connaissance des sciences et de la philosophie, mais aussi de l’histoire et de la littérature. Accessible et volontiers provocant, ce texte reste indéniablement pertinent aujourd’hui.
Bertrand Russell (1872-1970) est un philosophe et mathématicien britannique, considéré comme le père de la philosophie analytique et mondialement reconnu pour ses recherches sur les fondements des mathématiques (Principia Mathematica, publié avec Alfred North Whitehead entre 1910 et 1913).
Issu d’une famille aristocratique et libérale, politiquement engagé, il est l’auteur de nombreux essais sur les grandes questions morales, sociales, économiques et scientifiques de son temps, dans lesquels il partage sa conception d’une philosophie rationaliste. Ses nombreux écrits destinés au grand public prônent des idées proches du socialisme et défendent un humanisme pacifique et très critique vis-à-vis de la religion. Il y pressent avec acuité les grands défis des sociétés contemporaines.
Il signe en 1955 avec Albert Einstein un Manifeste pour mettre en garde contre la bombe atomique qui contient ces mots : « Souvenez-vous de votre humanité et oubliez tout le reste. » Il fonde en 1966 le Tribunal Russell-Sartre pour dénoncer les crimes de guerre commis par les États-Unis au Viêt Nam. Son œuvre a largement influencé les penseurs du XXe siècle, de son disciple Ludwig Wittgenstein, à Karl Popper ou Noam Chomsky.
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