jeudi 20 août 2009

De Hegel à Marx - Philosophie, économie, sociologie

Francis-Paul Bénoit



Paru le : 19/08/2009
Editeur : Dalloz-Sirey
Prix : 42 €


Deux visions différentes de l'homme au sein de la société se succèdent au siècle : Hegel voit la liberté des individus déterminée par la logique des institutions, famille, société civile, Etat ; Marx voit deux classes qui s'opposent, la classe bourgeoise qui possède des capitaux, la classe ouvrière qui fournit du travail.
Entre les deux un phénomène a changé le monde : l'industrialisation. C'est aux modalités de l'industrie que tous les problèmes politiques et sociaux vont désormais être liés. Saint-Simon pense qu'il appartient aux " industriels " d'assumer la direction des institutions. Ses disciples, les Saint-simoniens, craignant " l'exploitation " des ouvriers, veulent confier la société à des hommes amoureux " de la destinée sociale ".
Pour Auguste Comte, c'est aux " prolétaires " eux-mêmes, mais sous la conduite éclairée des philosophes, que doit appartenir le pouvoir. Proudhon refuse tout gouvernement politique étatique, le pouvoir économique devrait être exercé par le peuple, groupé dans une " fédération agricole-industrielle ". Marx parachève cette mise en avant de l'ouvrier : c'est le travail de l'ouvrier qui crée la valeur des biens qu'il produit.
Les deux grands problèmes de l'économie sont ainsi abordés. L'appropriation des moyens de production : toute propriété privée est récusée par ces auteurs ; ce qui pose la question de fond d'une telle appropriation. La valeur d'échange : tout ce mouvement repose sur le postulat que A les choses auraient en elles-mêmes une valeur intrinsèque, idée fausse (dont le marginalisme est la dernière forme) ; il va donc être nécessaire de reconsidérer dans son ensemble J'analyse du problème de la valeur.
Conséquence de ce courant de pensée du XIXe siècle : une vision conflictuels des rapports sociaux, qui a longtemps réduit le débat politique à une opposition entre le capitalisme anglo-saxon et les différentes formes de collectivisme, occultant la conception française du libéralisme. L'auteur, après s'être interrogé sur la validité de ce débat au XXIe siècle, s'efforce de mettre fin à la confusion actuelle du rôle des financiers et de celui des entrepreneurs.

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