L’Université en crise. Mort ou résurrection ?
Faudrait-il en finir avec l’Université pour être résolument « moderne » ?
N’est-ce pas cette mort programmée qui est au coeur des textes ministériels de 2007-2008 et de la mobilisation, d’une rare obstination, qu’ils ont provoquée chez les universitaires et chercheurs ? Certes, l’Université doit être réformée. Tout particulièrement en France où elle est le parent plus que pauvre, misérable, des « grandes écoles ».
La réforme LRU, avec son exhortation à l’autonomie a pu, un temps, séduire. Mais elle se traduit en fait par une diminution des moyens et par un contrôle renforcé sur les enseignants-chercheurs. Accélérant la fragmentation générale des connaissances, transformées en supposés savoirs experts, évaluées par une expertise automatisée, ce vent de «réformes» mène à un abandon peut-être irréversible de l’idéal humaniste et démocratique du savoir.
Devons-nous défendre l’institution et les « corps », réputés synonymes de lourdeur ? Notre réponse, progressiste, est oui : ils sont les conditions de la liberté de penser et de la fécondité scientifique, et donc de la vitalité de nos sociétés. Encore faut-il que les propositions de réforme viennent d’abord de la communauté universitaire elle-même. Ce à quoi ce numéro – qui réunit des textes venus de bords bien différents – voudrait contribuer. À la réinvention d’une démocratie universitaire.
Avec des contributions de :Avec des textes de : S. Audier, O. Beaud
M. Berry, C. Bessy M. Blay, L. Bourgeois A. Caillé G. Chamayou J.-L. Chassaing V. Descombes O. Favereau, F. Flipo B. de Fontenelle J. Galbraith S. Garcia G. Hodgson A. Insel P. D’Iribarne A. Le Goff L. Larqué, B. Latour Y. Lichtenberger G. Longo H. Mintzberg C. Musselin, C. Paradeise T. Piketty, F. Vatin A. Vinokur H. Yakusiin.
et, dans la version numérique, des textes de : A. Bialakowski, M. Freitag, K. Jaspers, C. Laval, P. Michon, J.-P. Russier.
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