Parution : mai 2010
Editeur : J. Millon
Collection : Krisis
Prix : 25 €
Variations sur le sublime et le soi. Variations parce qu'elles traitent de la même question, l'articulation du «moment» du sublime et de la naissance du soi en contact avec soi, en prenant différents points d'entrée qui impliquent autant de cheminements, faits d'allers et de retours, et où l'accent est mis ici où là dans l'ensemble problématique lui-même. Sur le sublime et le soi, parce que l'on ne peut, sous peine de circularité, présupposer le soi comme toujours déjà constitué en tant qu'être, et parce que la seule origine possible, en stricte phénoménologie, est le «moment» du sublime, surgissement de l'incommensurable, comme passage de l'animal à l'homme, de l'être tout entier pris dans sa vie et ses expériences, à l'être qui énigmatiquement, n'y adhère jamais complètement, vit d'un écart à soi qui n'est primitivement ni différence temporelle ni distance spatiale.
Ainsi sont proposées, dans ces variations, des esquisses de la genèse transcendantale et archaïque de ce soi lui-même archaïque qui, tout à la fois, nous singularise dans notre «facticité» et palpite sourdement dans nos profondeurs - genèse qui ne peut être confondue avec le développement, lequel relève en lui-même du physico-physiologique. Une part importante de l'énigme du fait humain réside dans la discordance, déjà relevée par Freud, entre l'une et l'autre. Et c'est là qu'il y a aussi du jeu pour la phénoménologie.
On sera peut-être surpris, dans la «base époque» où nous sommes forcés de vivre et où tout paraît s'effondrer, que nous accordions une telle place au sublime, qui fait signe vers la transcendance aujourd'hui abhorrée parce que confondue avec une limitation insupportable de la liberté, quand elle n'est pas très stupidement représentée par le spectaculaire. Il s'agit ici de quelque chose de beaucoup plus intime, au point d'être radicalement infigurable, et qui ouvre aux questions de sens, dont il n'en est aucune, si nous voulons être sincères avec nous-mêmes, qui puisse trouver de réponse propre à nous satisfaire. Toute réponse, aussi raffinée soit-elle, pose à son tour des questions de plus en plus éloignées de nos pouvoirs d'énonciation et d'interrogation.
Ainsi sont proposées, dans ces variations, des esquisses de la genèse transcendantale et archaïque de ce soi lui-même archaïque qui, tout à la fois, nous singularise dans notre «facticité» et palpite sourdement dans nos profondeurs - genèse qui ne peut être confondue avec le développement, lequel relève en lui-même du physico-physiologique. Une part importante de l'énigme du fait humain réside dans la discordance, déjà relevée par Freud, entre l'une et l'autre. Et c'est là qu'il y a aussi du jeu pour la phénoménologie.
On sera peut-être surpris, dans la «base époque» où nous sommes forcés de vivre et où tout paraît s'effondrer, que nous accordions une telle place au sublime, qui fait signe vers la transcendance aujourd'hui abhorrée parce que confondue avec une limitation insupportable de la liberté, quand elle n'est pas très stupidement représentée par le spectaculaire. Il s'agit ici de quelque chose de beaucoup plus intime, au point d'être radicalement infigurable, et qui ouvre aux questions de sens, dont il n'en est aucune, si nous voulons être sincères avec nous-mêmes, qui puisse trouver de réponse propre à nous satisfaire. Toute réponse, aussi raffinée soit-elle, pose à son tour des questions de plus en plus éloignées de nos pouvoirs d'énonciation et d'interrogation.
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