L’art n’est pas, pour Adorno, un objet régional parmi d’autres mais, à l’égal de la philosophie, une pensée capable de se rapporter au vrai.
Entre les années 1930 et 1968, le philosophe de Francfort a consacré six cours à l’esthétique, qui ont nourri son livre Théorie esthétique, paru à titre posthume. Chacun de ces cours avait sa cohérence propre, celui de 1958/59 a pour spécificité de porter l’accent sur la conception matérialiste de l’art, notamment à travers une analyse très singulière de l’œuvre de John Cage.
Reprenant des considérations qu’il avait déjà développées dans le champ de la musique, Adorno les réinscrit, grâce à ce cours, dans une élaboration théorique plus large. Certains concepts cruciaux de son esthétique ― construction, expression, mimèsis, rapport de sens, beauté ― sont explicités de la manière la plus rigoureuse et intégrés à une interrogation proprement philosophique de l’art, nommée « expérience ».
Ce cours, inédit en français, est une introduction critique à l’esthétique. Esthétique que le philosophe confronte inlassablement aux limitations caractéristiques des esthétiques de la réception. Introduction critique qui lui permet de déplacer ses propres réflexions pour faire apparaître la contradiction extrême d’un art en passe de devenir indifférent à la qualité sensible de l’esthétique.
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