Un regard insolite et passionnant sur notre rapport aux sédiments et notre devenir archéologique.
En un temps très court de leur histoire, les humains ont transformé la planète –la chose est entendue. Cela au prix d'un dérèglement climatique et de quelques autres paramètres du " système Terre " qui conditionnent l'habitabilité à moyen terme de notre monde sublunaire, si exceptionnellement – miraculeusement même – propice à la vie. Cette situation critique qu'on nomme Anthropocène (entre quelque deux cents dénominations concurrentes) a désormais généré le plus grand nombre de travaux et publications des sciences humaines et sociales depuis leur naissance. Il s'agit ici de rappeler que la notion d'Anthropocène désigne, de façon surprenante, l'essence géologique de l'être humain. Des civilisations nous savions qu'elles étaient mortelles, ce dont des ruines et autres héritages attestent pour l'archéologie. Mais qu'elles ont une compétence à devenir fossiles, c'est ce que ce petit essai essaye de décrire.
Philosophe et artiste, Matthieu Duperrex enseigne à l'École nationale supérieure d'architecture de Marseille. Ses travaux procèdent d'enquêtes de terrain sur des milieux anthropisés et croisent littérature, sciences-humaines et arts visuels. Il est l'auteur de Voyages en sol incertain (Wildproject et La Marelle, 2019).
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