Kimé - Avril 2024
"Le présent dossier s’inscrit dans la continuité des travaux menés au sein du projet : « Histoire du post- et néokantisme » au sein de l’axe 3 des Archives Poincaré, projet mené en étroite collaboration avec l’Académie Helmholtz présidée par Gerhard Heinzmann, et de nombreux partenaires universitaires, enseignants et doctorants, qui travaillent sur l’histoire de la philosophie allemande d’inspiration kantienne. Dans un précédent volume de Philosophia Scientiæ (20-1) paru en 2016, Le kantisme hors des écoles kantiennes, dirigé par Oliver Schlaudt et moi-même, nous nous étions intéressés à la réception du kantisme chez des auteurs qui n’étaient pas inscrits dans une ligne de pensée directement kantienne, mais dont les critiques constructives à l’égard du kantisme jouaient un rôle très dynamique et fécond, infléchissant l’héritage de Kant dans de nouvelles directions.
Dans le présent dossier, il s’agit cette fois de manifester la variété des courants rangés sous l’appellation générique de « néokantisme ». Ce terme englobe les auteurs qui, à partir de la seconde moitié du xixe siècle, ont jugé nécessaire un « retour à Kant » pour définir la nature et les missions de la philosophie, après ce que certains historiens de la philosophie ont nommé « l’effondrement du système hégélien », c’est-à-dire d’une conception de la philosophie comme science systématique du réel. Plus modestement, les néokantiens concentrent leur attention sur les conditions de possibilité d’une connaissance objective, mais sans prétendre offrir comme Hegel une science de tous les domaines de l’être. La philosophie ne prétend plus se substituer aux sciences de la nature et aux sciences de l’esprit ou encore les surplomber, mais travailler main dans la main avec elles." Christophe Bouriau
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