Robin George Collingwood
Parution le : 03/06/2010
Editeur : Epel
Collection : Des sources
prix : 26 €
Sous couvert d’autobiographie, ce pamphlet résume une vie de combats dus à la double activité de son auteur, Robin George Collingwood, Professeur de philosophie à Oxford et historien de la Bretagne romaine.
Il en a tiré un principe d’intelligibilité fondamental : « Quiconque veut savoir si une proposition donnée est vraie ou fausse, pourvue ou dépourvue de signification, doit découvrir la question à laquelle elle était destinée à répondre ». Cette méthode exigeante, qui vaut pour tout objet d’étude (ustensile trouvé dans des fouilles, énoncé d’une philosophie, forme d’un bateau de guerre, etc) revient à mettre l’histoire au centre de la pensée rationnelle.
dimanche 30 mai 2010
mercredi 26 mai 2010
De la norme à la marge. Écritures mineures et voix rebelles
Sous la direction d’Anne Garrait-Bourrier
Editeur : Maison des sciences de l'homme
Date : mai 2010
Prix : 20 €
La marginalisation des voix minoritaires – et le plus souvent rebelles – a, paradoxalement, redynamisé les arts. Et les écritures de la contestation ont parfois donné naissance à des genres nouveaux (récits d’esclaves, écritures amérindiennes…). Il est particulièrement intéressant d’analyser, ainsi que Gilles Deleuze le proposait, comment l’ « usage mineur » d’une langue peut, en la déstabilisant, prendre une dimension aussi universelle que l’expression de la culture dominante dans laquelle elle s’inscrit en filigrane. Glissant de la marge à la norme, ces témoignages et récits perdent-ils de leur valeur critique, ou bien gagnent-ils en force de conviction ?
Se saisissant d’œuvres appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles, une douzaine d’auteurs abordent ces questions sous leurs différentes facettes. En fin de volume est proposée une bibliographie thématique générale.
Editeur : Maison des sciences de l'homme
Date : mai 2010
Prix : 20 €
La marginalisation des voix minoritaires – et le plus souvent rebelles – a, paradoxalement, redynamisé les arts. Et les écritures de la contestation ont parfois donné naissance à des genres nouveaux (récits d’esclaves, écritures amérindiennes…). Il est particulièrement intéressant d’analyser, ainsi que Gilles Deleuze le proposait, comment l’ « usage mineur » d’une langue peut, en la déstabilisant, prendre une dimension aussi universelle que l’expression de la culture dominante dans laquelle elle s’inscrit en filigrane. Glissant de la marge à la norme, ces témoignages et récits perdent-ils de leur valeur critique, ou bien gagnent-ils en force de conviction ?
Se saisissant d’œuvres appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles, une douzaine d’auteurs abordent ces questions sous leurs différentes facettes. En fin de volume est proposée une bibliographie thématique générale.
Rue Descartes N° 68
Philosopher au Portugal aujourd'hui
Editeur : PUF
date : mai 2010
Prix : 15 €
Horizons
M. F. Molder
Corpus
D. Pires Aurelio : la souveraineté comme volonté et comme représentation
S. Miguens : Trois perspectives sur la discriminabilité apparence-réalité dans l expérience consciente. Qu entendons-nous par « phénoménologie » ?
R. Bertrand-Romao : Scepticisme et style
Antonio Marques : La psychologie selon le dernier Wittgenstein
P. Tunhas : Trois types de croyance
M. F. Molder : Symbole, analogie et affinité
Parole
Fernando Gil : L hôpital et la loi morale (suivi d un débat avec R. Lessa, M. Silvério Marques et J. Lobo Antunes
Périphéries
José Gil : Le plan de pensée d Eduardo Lourenço
Cursus (nouvelle rubrique philosophie-Education)
Présentation des activités du CIPh-CIRTEP
Editeur : PUF
date : mai 2010
Prix : 15 €
Horizons
M. F. Molder
Corpus
D. Pires Aurelio : la souveraineté comme volonté et comme représentation
S. Miguens : Trois perspectives sur la discriminabilité apparence-réalité dans l expérience consciente. Qu entendons-nous par « phénoménologie » ?
R. Bertrand-Romao : Scepticisme et style
Antonio Marques : La psychologie selon le dernier Wittgenstein
P. Tunhas : Trois types de croyance
M. F. Molder : Symbole, analogie et affinité
Parole
Fernando Gil : L hôpital et la loi morale (suivi d un débat avec R. Lessa, M. Silvério Marques et J. Lobo Antunes
Périphéries
José Gil : Le plan de pensée d Eduardo Lourenço
Cursus (nouvelle rubrique philosophie-Education)
Présentation des activités du CIPh-CIRTEP
Les études philosophiques N° 2, Avril 2010
Autour de Heidegger, Discours de rectorat (1933) : contextes, problèmes, débats
Edition : PUF
date : mai 2010
Prix : 22 €
Christian SOMMER
Présentation
Charles BAMBACH
Le Discours de rectorat de Heidegger
Rudolf BULTMANN
Lettre à Heidegger du 18 juin 1933
Karsten HARRIES
Le Discours de rectorat et le « national-socialisme privé » de Heidegger
Olivier JOUANJAN
Gefolgschaft et Studentenrecht : deux gloses en marge du Discours de rectorat
Glenn W. MOST
« Pólemou pántôn patèr ». Les Présocratiques dans la recherche des années vingt.
Christian SOMMER
Métapolitique de lêtre. Le programme platonicien de Heidegger
Résumés
Comptes rendus
Edition : PUF
date : mai 2010
Prix : 22 €
Christian SOMMER
Présentation
Charles BAMBACH
Le Discours de rectorat de Heidegger
Rudolf BULTMANN
Lettre à Heidegger du 18 juin 1933
Karsten HARRIES
Le Discours de rectorat et le « national-socialisme privé » de Heidegger
Olivier JOUANJAN
Gefolgschaft et Studentenrecht : deux gloses en marge du Discours de rectorat
Glenn W. MOST
« Pólemou pántôn patèr ». Les Présocratiques dans la recherche des années vingt.
Christian SOMMER
Métapolitique de lêtre. Le programme platonicien de Heidegger
Résumés
Comptes rendus
dimanche 23 mai 2010
Philosophes japonais contemporains
Jacynthe Tremblay (dir.)
Sortie le : 25/05/2010
Editeur : PU Montréal
Collection : Sociétés et cultures de l'Asie
Prix : 45 €
Cet ouvrage a pour objectif de faire découvrir l’importance de la philosophie japonaise du XXe siècle et d’en cerner les enjeux sur la scène contemporaine. Il est articulé autour de cinq grands thèmes, dont le point commun est la recherche d’un nouveau type de subjectivité, non centrée sur elle-même, mais située au sein du monde, comme partie prenante de ce monde. Les meilleurs spécialistes dans le domaine adoptent ici une approche ouvertement multidisciplinaire pour montrer les implications d’une telle subjectivité. Ils s’intéressent notamment aux thématiques du corps, de l’altérité, de la société et du milieu. Leur démarche fait écho à celle des philosophes japonais du siècle dernier, chez qui on retrace un effort constant pour inscrire la différence au cœur de l’identité et se réapproprier les traditions intellectuelles nationales tout en s’ouvrant à la philosophie occidentale.
Sortie le : 25/05/2010
Editeur : PU Montréal
Collection : Sociétés et cultures de l'Asie
Prix : 45 €
Cet ouvrage a pour objectif de faire découvrir l’importance de la philosophie japonaise du XXe siècle et d’en cerner les enjeux sur la scène contemporaine. Il est articulé autour de cinq grands thèmes, dont le point commun est la recherche d’un nouveau type de subjectivité, non centrée sur elle-même, mais située au sein du monde, comme partie prenante de ce monde. Les meilleurs spécialistes dans le domaine adoptent ici une approche ouvertement multidisciplinaire pour montrer les implications d’une telle subjectivité. Ils s’intéressent notamment aux thématiques du corps, de l’altérité, de la société et du milieu. Leur démarche fait écho à celle des philosophes japonais du siècle dernier, chez qui on retrace un effort constant pour inscrire la différence au cœur de l’identité et se réapproprier les traditions intellectuelles nationales tout en s’ouvrant à la philosophie occidentale.
vendredi 21 mai 2010
PRENDRE SA PART DE LA MISÈRE DU MONDE - Pour une philosophie politique de l'accueil
Yves Cusset
Parution : mai 2010
Edition : Les Editions de La Transparence
Prix : 20 €
◊ L’incident avait été largement couvert par la presse et un comité de soutien s’était rapidement constitué.
Le 16 décembre 2008, trois professeurs de philosophie embarquent dans un avion d’Air France pour se rendre à Kinshasa (Congo). Ils doivent participer à un colloque sur « La culture du dialogue et le passage des frontières ». Sensibles à la présence de « sans papiers » en voie d’expulsion qui voyagent avec eux, les trois philosophes interrogent les policiers dans le souci de comprendre les motifs de cette reconduite à la frontière. Cette initiative n’est guère appréciée… L’un deux – Pierre Lauret – est débarqué manu militari ; les deux autres – Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset – seront arrêtés à leur retour, le 22 décembre.
◊ Il ne s’agit pas pour Yves Cusset de revenir sur cet épisode sous la forme d’un récit ou d’un « document ». Son objectif est plutôt d’ordre philosophique. En faisant du thème de l’accueil une question centrale de la pensée politique, l’auteur montre que cette question nécessite de reconsidérer les fondements mêmes de la philosophie politique, en ce qu’elle permet de penser à nouveaux frais la société et la communauté, l’appartenance et le bien publique, le droit d’asile, l’identité nationale… autant de sujets qu’il est indispensable d’élucider après un confus « Grand Débat sur l’identité nationale ».
◊ Le titre fait référence à Michel Rocard déclarant en 1990 : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. » Cette formule est le point de dé- part de l’essai d’Yves Cusset, car elle permet de s’interroger philosophiquement sur la tension qui existe entre, d’une part, l’exigence ou la nécessité éthique de l’hospitalité et, d’autre part, les conditions dans lesquelles cette hospitalité peut être mise en œuvre politiquement et juridiquement.
◊ Quels sont donc les critères qui permettraient de déterminer la « part » de misère qu’il « nous » revient de prendre ? En se fondant sur Levinas, Arendt, Walzer, Derrida, Rémi Brague, entre autres, Yves Cusset revient de façon critique et dans une grande fluidité de style aux concepts fondamentaux de la philosophie politique sans les isoler de leurs lieux d’application pragmatique : la ville, l’école, l’Europe…
Parution : mai 2010
Edition : Les Editions de La Transparence
Prix : 20 €
◊ L’incident avait été largement couvert par la presse et un comité de soutien s’était rapidement constitué.
Le 16 décembre 2008, trois professeurs de philosophie embarquent dans un avion d’Air France pour se rendre à Kinshasa (Congo). Ils doivent participer à un colloque sur « La culture du dialogue et le passage des frontières ». Sensibles à la présence de « sans papiers » en voie d’expulsion qui voyagent avec eux, les trois philosophes interrogent les policiers dans le souci de comprendre les motifs de cette reconduite à la frontière. Cette initiative n’est guère appréciée… L’un deux – Pierre Lauret – est débarqué manu militari ; les deux autres – Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset – seront arrêtés à leur retour, le 22 décembre.
◊ Il ne s’agit pas pour Yves Cusset de revenir sur cet épisode sous la forme d’un récit ou d’un « document ». Son objectif est plutôt d’ordre philosophique. En faisant du thème de l’accueil une question centrale de la pensée politique, l’auteur montre que cette question nécessite de reconsidérer les fondements mêmes de la philosophie politique, en ce qu’elle permet de penser à nouveaux frais la société et la communauté, l’appartenance et le bien publique, le droit d’asile, l’identité nationale… autant de sujets qu’il est indispensable d’élucider après un confus « Grand Débat sur l’identité nationale ».
◊ Le titre fait référence à Michel Rocard déclarant en 1990 : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. » Cette formule est le point de dé- part de l’essai d’Yves Cusset, car elle permet de s’interroger philosophiquement sur la tension qui existe entre, d’une part, l’exigence ou la nécessité éthique de l’hospitalité et, d’autre part, les conditions dans lesquelles cette hospitalité peut être mise en œuvre politiquement et juridiquement.
◊ Quels sont donc les critères qui permettraient de déterminer la « part » de misère qu’il « nous » revient de prendre ? En se fondant sur Levinas, Arendt, Walzer, Derrida, Rémi Brague, entre autres, Yves Cusset revient de façon critique et dans une grande fluidité de style aux concepts fondamentaux de la philosophie politique sans les isoler de leurs lieux d’application pragmatique : la ville, l’école, l’Europe…
mercredi 19 mai 2010
La religion intellectuelle - Emmanuel Levinas, Hermann Cohen, Jules Lachelier
Louis Pinto
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Prix : 23 €
Une « religion purement intellectuelle », nous dit Pascal, serait certes capable de satisfaire des esprits éclairés, « mais elle ne servirait pas au peuple ». Si certains intellectuels ont réussi pourtant à se reconnaître dans les grandes religions universelles comme le judaïsme ou le christianisme, religions qui étaient loin d’être « purement » intellectuelles, c’est d’abord parce qu’ils détenaient les moyens de réinterpréter le message religieux en fonction de leurs propres besoins. La philosophie, en particulier, leur a permis de concilier de très nombreuses attentes au sein de leur confession, celles de croyants profanes et celles de croyants lettrés, et même, hors de leur confession, celles de lettrés croyants, voire non croyants.
Les études de cas présentées ici réunissent trois figures : Emmanuel Levinas (le plus longuement abordé), Hermann Cohen et Jules Lachelier, qui ont en commun une posture antimystique. Pour eux, le contact avec l’Absolu ne passe pas par les voies de l’affect mais par celles de l’abstraction, de l’esprit, de l’étude, de l’effort sur soi-même. C’est sans doute ce qui procure une allure universelle à leur message, indissociablement philosophique et religieux.
Fondé sur des études précises, cet ouvrage se propose, loin des débats du jour sur le retour du religieux ou l’avenir des religions, d’apporter une contribution sociologique à la connaissance des formes de religiosité des intellectuels.
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Prix : 23 €
Une « religion purement intellectuelle », nous dit Pascal, serait certes capable de satisfaire des esprits éclairés, « mais elle ne servirait pas au peuple ». Si certains intellectuels ont réussi pourtant à se reconnaître dans les grandes religions universelles comme le judaïsme ou le christianisme, religions qui étaient loin d’être « purement » intellectuelles, c’est d’abord parce qu’ils détenaient les moyens de réinterpréter le message religieux en fonction de leurs propres besoins. La philosophie, en particulier, leur a permis de concilier de très nombreuses attentes au sein de leur confession, celles de croyants profanes et celles de croyants lettrés, et même, hors de leur confession, celles de lettrés croyants, voire non croyants.
Les études de cas présentées ici réunissent trois figures : Emmanuel Levinas (le plus longuement abordé), Hermann Cohen et Jules Lachelier, qui ont en commun une posture antimystique. Pour eux, le contact avec l’Absolu ne passe pas par les voies de l’affect mais par celles de l’abstraction, de l’esprit, de l’étude, de l’effort sur soi-même. C’est sans doute ce qui procure une allure universelle à leur message, indissociablement philosophique et religieux.
Fondé sur des études précises, cet ouvrage se propose, loin des débats du jour sur le retour du religieux ou l’avenir des religions, d’apporter une contribution sociologique à la connaissance des formes de religiosité des intellectuels.
L'invention du moi
Vincent Carraud
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Collection : MétaphysiqueS
Prix : 24 €
« Le moi » est une invention cartésienne de Pascal, qui substantive le pronom pour parler de lui comme dun objet. Aussitôt après Pascal, lexpression prolifère ; mais la multiplication de ses emplois nen méconnaît-elle pas la spécificité ? Car le moi nest ni lâme, ni la conscience, ni la personne, ni le sujet, ni même le soi. Si lanalyse de Husserl permet de rendre raison de cette décision à la fois textuelle et philosophique le moi est le résultat dune réduction elle na pas vu que Descartes ne passe pas de la position de lego à sa substantialisation sans sêtre demandé « qui est le moi ? ». La première question cartésienne qui est posée au moi nest donc pas la question (essentialiste) de ce quil est mais celle (identifiante) de savoir qui il est, question à partir de laquelle pourra se déployer lanalytique existentiale.
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Collection : MétaphysiqueS
Prix : 24 €
« Le moi » est une invention cartésienne de Pascal, qui substantive le pronom pour parler de lui comme dun objet. Aussitôt après Pascal, lexpression prolifère ; mais la multiplication de ses emplois nen méconnaît-elle pas la spécificité ? Car le moi nest ni lâme, ni la conscience, ni la personne, ni le sujet, ni même le soi. Si lanalyse de Husserl permet de rendre raison de cette décision à la fois textuelle et philosophique le moi est le résultat dune réduction elle na pas vu que Descartes ne passe pas de la position de lego à sa substantialisation sans sêtre demandé « qui est le moi ? ». La première question cartésienne qui est posée au moi nest donc pas la question (essentialiste) de ce quil est mais celle (identifiante) de savoir qui il est, question à partir de laquelle pourra se déployer lanalytique existentiale.
Le moment du soin - A quoi tenons-nous ?
Frédéric Worms
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Collection : Ethique et philosophie morale
Prix : 26 €
Le moment historique que nous vivons aujourd’hui, en ce début de siècle, se caractérise par de nouvelles vulnérabilités. Il appelle donc, pour y répondre, un renouveau de l’idée (et de la pratique) du soin. Mais il retrouve ainsi, du coup, l’un des enjeux fondamentaux de la vie humaine. Tel est le double but de ce livre : répondre aux problèmes les plus urgents du présent montrer que l’idée de soin nous révèle les relations et les ruptures les plus vitales entre les hommes.
Le soin est deux fois premier : il n’est pas seulement soin de quelque chose, réponse à des besoins, condition de la vie il est aussi soin de quelqu’un, comportement adressé, constitution d’un sujet. Ce sont les « deux concepts du soin » qu’étudie la première partie du livre, en allant jusqu’à leurs enjeux ultimes (ainsi dans les soins « palliatifs »). Mais le soin est deux fois menacé : par un risque extérieur, vital, mais aussi par un risque intérieur, moral : la violation, qui en révèle la signification éthique et politique, et qu’étudie la deuxième partie du livre.
Il s’agit alors, sur cette base qui permet de s’y orienter, d’ouvrir l’étude des événements et des problèmes, des réflexions et des œuvres tissant le moment présent, ou plutôt qui le constituent comme un moment (les « catastrophes », l’« urgence », la concurrence des victimes, mais aussi l’amour, l’éducation, le « care »). C’est l’objet de la troisième partie, réponse à la question ou à l’exclamation qui lie notre fragilité et nos principes, la vie et la justice : à quoi tenons-nous ?
Paru le : 19/05/2010
Editeur : PUF
Collection : Ethique et philosophie morale
Prix : 26 €
Le moment historique que nous vivons aujourd’hui, en ce début de siècle, se caractérise par de nouvelles vulnérabilités. Il appelle donc, pour y répondre, un renouveau de l’idée (et de la pratique) du soin. Mais il retrouve ainsi, du coup, l’un des enjeux fondamentaux de la vie humaine. Tel est le double but de ce livre : répondre aux problèmes les plus urgents du présent montrer que l’idée de soin nous révèle les relations et les ruptures les plus vitales entre les hommes.
Le soin est deux fois premier : il n’est pas seulement soin de quelque chose, réponse à des besoins, condition de la vie il est aussi soin de quelqu’un, comportement adressé, constitution d’un sujet. Ce sont les « deux concepts du soin » qu’étudie la première partie du livre, en allant jusqu’à leurs enjeux ultimes (ainsi dans les soins « palliatifs »). Mais le soin est deux fois menacé : par un risque extérieur, vital, mais aussi par un risque intérieur, moral : la violation, qui en révèle la signification éthique et politique, et qu’étudie la deuxième partie du livre.
Il s’agit alors, sur cette base qui permet de s’y orienter, d’ouvrir l’étude des événements et des problèmes, des réflexions et des œuvres tissant le moment présent, ou plutôt qui le constituent comme un moment (les « catastrophes », l’« urgence », la concurrence des victimes, mais aussi l’amour, l’éducation, le « care »). C’est l’objet de la troisième partie, réponse à la question ou à l’exclamation qui lie notre fragilité et nos principes, la vie et la justice : à quoi tenons-nous ?
lundi 17 mai 2010
Jean-Jacques Rousseau en Chine (de 1871 à nos jours)
Wang Xiaoling
Editions : Société Internationale des Amis du Musée Jean-Jacques Rousseau
Collection «Lire Rousseau»
Parution : février 2010
Parmi les écrits politiques occidentaux, Du Contrat social (1762) de Jean-Jacques Rousseau fut l’un des premiers à avoir été traduit, commenté et diffusé en Chine. De nombreuses études affirment son influence indéniable sur la Révolution de 1911, qui a fondé la République dans ce pays, mais aucune n’a abordé les questions posées par la traduction de cette œuvre. Cet ouvrage se donne comme objectif de mener une réflexion pour la première fois centrée sur la traduction du Contrat social de Rousseau et son influence sur la pensée moderne chinoise. Il continue à servir de référence au débat pour l’instauration de la démocratie en Chine.
Editions : Société Internationale des Amis du Musée Jean-Jacques Rousseau
Collection «Lire Rousseau»
Parution : février 2010
Parmi les écrits politiques occidentaux, Du Contrat social (1762) de Jean-Jacques Rousseau fut l’un des premiers à avoir été traduit, commenté et diffusé en Chine. De nombreuses études affirment son influence indéniable sur la Révolution de 1911, qui a fondé la République dans ce pays, mais aucune n’a abordé les questions posées par la traduction de cette œuvre. Cet ouvrage se donne comme objectif de mener une réflexion pour la première fois centrée sur la traduction du Contrat social de Rousseau et son influence sur la pensée moderne chinoise. Il continue à servir de référence au débat pour l’instauration de la démocratie en Chine.
dimanche 16 mai 2010
Lyotard à Nanterre
Sous la direction de Claire Pagès
Edition : Klincksieck
Coll. Continents philosophiques
Parution : mai 2010
Prix : 29 €
Le présent volume rassemble les actes du colloque « Lyotard », qui s'est tenu à l'université de Nanterre en juin 2008. Les doctorants de philosophie de l'université avaient donné à leur séminaire commun – dont Jean-Michel Salanskis avait cette année-là la responsabilité – la forme de ce colloque. Sur la proposition de celui-ci, il fut décidé qu'il porterait sur l'oeuvre et la pensée du philosophe français Jean-François Lyotard (1924-1998). Outre l'importance de cette philosophie, sa richesse et l'intérêt croissant dont elle commençait de nouveau à faire l'objet ont pesé dans le choix l'année du colloque qui marquait le dixième anniversaire de la disparition de Lyotard, mais aussi son passé nanterrois. Entre 1966 et 1971, Lyotard y enseigna en effet au département de philosophie, où ses cours marquèrent nombre d'étudiants. On connaît bien généralement sa participation en 1968 au « Mouvement du 22 mars ». Ses publications portent la trace de cet engagement, pour exemple le texte « Nanterre : ici, maintenant », repris dans Dérive à partir de Marx et Freud. Pour de jeunes philosophes attachés à cette université et à son histoire, se présentait l'occasion de revenir sur une des figures philosophiques de leur département.
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Préface. Jean-Michel Salanskis : Le philosophe de la dépossession
Première partie : Lyotard et la tradition philosophique
Élise Marrou : De Lyotard à Wittgenstein : un différend ? Anthropocentrisme et acosmisme
Emiliano Trizio : Phénoménologie et métarécit légitimant
Miriam Bankovsky : Lyotard sur l'incommensurabilité de l'éthique lévinassienne et l'impératif catégorique kantien
Deuxième partie : Esthétique
Géraldine Sfez : « Les Immatériaux » : (penser et) exposer l'envers de la matière
Dorothée Marcinik : Voir avec Lyotard
Troisième partie : Aux croisements de l'esthétique et de la politique
Florent Jakob : Éléments pour une critique de l'expérience contemporaine. Lectures de L'Inhumain
Valentina Ragno : Rudiments païens en philosophie, une lecture transversale de Lyotard et Foucault
Aurélien Chastan : Écriture et discordance : entre Deleuze et Lyotard
Quatrième partie : Langage et figure
Michel Olivier : Une élaboration linguistique du « arrive-t-il »
François Chomarat : Déplacements avec Lyotard
Juan Luis Gastaldi : Qu'est-ce qu'une figure ? Lyotard et le problème du fondement d'une théorie de l'expression
Cinquième partie : Politiques
Marie Goupy : Lyotard et la guerre d'Algérie. La guerre et la révolution
Lambert Dousson : La réfutation du négationnisme : une ontologie politique de la mémoire
Marie Garrau et Alice Le Goff : Témoigner du différend ou politiser le tort ? À propos des usages du concept de tort dans la théorie critique contemporaine
Sixième partie : Enfances
Emmanuel Brassat : Lyotard et l'éducation, la question de l'infantile
Natacha Israël : Enfance, dette et histoire (d')après Lyotard
Claire Pagès : De quoi l'enfance est-elle le nom dans Lectures d'enfance ?
Septième partie : Essai d'analyse du dispositif spéculatif
Corinne Enaudeau : Présentation du texte
† Jean-François Lyotard : Essai d'analyse du dispositif spéculatif
Index des noms propres Index des notions
Glossaire
Les auteurs
Bibliographie
Edition : Klincksieck
Coll. Continents philosophiques
Parution : mai 2010
Prix : 29 €
Le présent volume rassemble les actes du colloque « Lyotard », qui s'est tenu à l'université de Nanterre en juin 2008. Les doctorants de philosophie de l'université avaient donné à leur séminaire commun – dont Jean-Michel Salanskis avait cette année-là la responsabilité – la forme de ce colloque. Sur la proposition de celui-ci, il fut décidé qu'il porterait sur l'oeuvre et la pensée du philosophe français Jean-François Lyotard (1924-1998). Outre l'importance de cette philosophie, sa richesse et l'intérêt croissant dont elle commençait de nouveau à faire l'objet ont pesé dans le choix l'année du colloque qui marquait le dixième anniversaire de la disparition de Lyotard, mais aussi son passé nanterrois. Entre 1966 et 1971, Lyotard y enseigna en effet au département de philosophie, où ses cours marquèrent nombre d'étudiants. On connaît bien généralement sa participation en 1968 au « Mouvement du 22 mars ». Ses publications portent la trace de cet engagement, pour exemple le texte « Nanterre : ici, maintenant », repris dans Dérive à partir de Marx et Freud. Pour de jeunes philosophes attachés à cette université et à son histoire, se présentait l'occasion de revenir sur une des figures philosophiques de leur département.
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Préface. Jean-Michel Salanskis : Le philosophe de la dépossession
Première partie : Lyotard et la tradition philosophique
Élise Marrou : De Lyotard à Wittgenstein : un différend ? Anthropocentrisme et acosmisme
Emiliano Trizio : Phénoménologie et métarécit légitimant
Miriam Bankovsky : Lyotard sur l'incommensurabilité de l'éthique lévinassienne et l'impératif catégorique kantien
Deuxième partie : Esthétique
Géraldine Sfez : « Les Immatériaux » : (penser et) exposer l'envers de la matière
Dorothée Marcinik : Voir avec Lyotard
Troisième partie : Aux croisements de l'esthétique et de la politique
Florent Jakob : Éléments pour une critique de l'expérience contemporaine. Lectures de L'Inhumain
Valentina Ragno : Rudiments païens en philosophie, une lecture transversale de Lyotard et Foucault
Aurélien Chastan : Écriture et discordance : entre Deleuze et Lyotard
Quatrième partie : Langage et figure
Michel Olivier : Une élaboration linguistique du « arrive-t-il »
François Chomarat : Déplacements avec Lyotard
Juan Luis Gastaldi : Qu'est-ce qu'une figure ? Lyotard et le problème du fondement d'une théorie de l'expression
Cinquième partie : Politiques
Marie Goupy : Lyotard et la guerre d'Algérie. La guerre et la révolution
Lambert Dousson : La réfutation du négationnisme : une ontologie politique de la mémoire
Marie Garrau et Alice Le Goff : Témoigner du différend ou politiser le tort ? À propos des usages du concept de tort dans la théorie critique contemporaine
Sixième partie : Enfances
Emmanuel Brassat : Lyotard et l'éducation, la question de l'infantile
Natacha Israël : Enfance, dette et histoire (d')après Lyotard
Claire Pagès : De quoi l'enfance est-elle le nom dans Lectures d'enfance ?
Septième partie : Essai d'analyse du dispositif spéculatif
Corinne Enaudeau : Présentation du texte
† Jean-François Lyotard : Essai d'analyse du dispositif spéculatif
Index des noms propres Index des notions
Glossaire
Les auteurs
Bibliographie
mercredi 12 mai 2010
L'administration de la peur
Paul Virilio. Entretien avec Bertrand Richard
Paru le : 12/05/2010
Editeur : Textuel
Collection : conversations pour demain
Prix : 12 €
Nous vivons dans l’administration de la peur.
Qu’est-ce que cela veut dire ? D’abord que la peur est devenue un environnement, un paysage quotidien. Autrefois les guerres, les famines, les dangers étaient localisés et circonscrits dans le temps. Aujourd’hui, c’est le monde lui-même, limité, saturé, manipulé qui nous étreint et nous « stresse ». Crises boursières contaminantes, terrorisme indifférencié, pandémie fulgurante, suicides « professionnels » (France Télécom)… La peur est monde, panique, au sens premier du terme.
L’« administration de la peur », cela signifie aussi que les États sont tentés de faire de la peur, de son orchestration, de sa gestion, une politique. La mondialisation ayant progressivement rogné les prérogatives traditionnelles des États (celles de l’État providence), il leur reste à convaincre les citoyens qu’ils peuvent assurer leur sécurité corporelle. La double idéologie sanitaire et sécuritaire peut se mettre en place, faisant peser de réelles menaces sur la démocratie.
Paul Virilio nous montre comment la « propagande du progrès », l’illuminisme des nouvelles technologies, sont les vecteurs inespérés de la peur car ils fabriquent de la frénésie et de l’hébétude. Toutes choses qui rendent possible, après la dissuasion nucléaire de la Guerre froide, une nouvelle forme de dissuasion civile, dont le génie génétique pourrait s’emparer, pour « domestiquer l’être », le rendre plus adapté à nos nouvelles conditions, raréfiées, de vie...
Paru le : 12/05/2010
Editeur : Textuel
Collection : conversations pour demain
Prix : 12 €
Nous vivons dans l’administration de la peur.
Qu’est-ce que cela veut dire ? D’abord que la peur est devenue un environnement, un paysage quotidien. Autrefois les guerres, les famines, les dangers étaient localisés et circonscrits dans le temps. Aujourd’hui, c’est le monde lui-même, limité, saturé, manipulé qui nous étreint et nous « stresse ». Crises boursières contaminantes, terrorisme indifférencié, pandémie fulgurante, suicides « professionnels » (France Télécom)… La peur est monde, panique, au sens premier du terme.
L’« administration de la peur », cela signifie aussi que les États sont tentés de faire de la peur, de son orchestration, de sa gestion, une politique. La mondialisation ayant progressivement rogné les prérogatives traditionnelles des États (celles de l’État providence), il leur reste à convaincre les citoyens qu’ils peuvent assurer leur sécurité corporelle. La double idéologie sanitaire et sécuritaire peut se mettre en place, faisant peser de réelles menaces sur la démocratie.
Paul Virilio nous montre comment la « propagande du progrès », l’illuminisme des nouvelles technologies, sont les vecteurs inespérés de la peur car ils fabriquent de la frénésie et de l’hébétude. Toutes choses qui rendent possible, après la dissuasion nucléaire de la Guerre froide, une nouvelle forme de dissuasion civile, dont le génie génétique pourrait s’emparer, pour « domestiquer l’être », le rendre plus adapté à nos nouvelles conditions, raréfiées, de vie...
Ce qui fait une vie - Essai sur la violence, la guerre et le deuil
Judith Butler
Paru le : 12/05/2010
Editeur : Zones
Prix : 15 €
Difficile, quand on est de gauche, de penser la protection de la "vie" comme un objectif politique légitime. Nous avons été habitués à appeler "pro-choix" les mouvements de défense du droit à l’avortement, et "pro-vie" ceux qui s’y opposent. Y a-t-il cependant un moyen pour la gauche de se réapproprier la pensée de la "vie" en un sens non réactionnaire ?
Avec cette question directrice en tête, Judith Butler analyse une série d’événements politiques récents, depuis le scandale des photographies des tortures d’Abou Graïb jusqu’aux attentats-suicide, en passant par les poèmes manuscrits des prisonniers de Guantanamo, censées par le ministère américain de la Défense.
Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge les grilles de lecture que nous imposent les médias dans leur couverture des guerres contemporaines. Elle analyse comment les sentiments que nous éprouvons, nos réactions morales face à la violence - horreur, indignation ou indifférence - sont modelés par ces cadres de perception imposés. A quelles conditions certaines vies, certains sujets peuvent-ils ou ne peuvent-ils pas être reconnus comme vivants ? De quelles vies pouvons-nous faire le deuil ?
La philosophe en appelle sur cette base à une réorientation de la pensée politique - l’enjeu le plus urgent étant de mettre au coeur du projet politique la reconnaissance de la précarité radicale des vies humaines, une reconnaissance qui va de pair avec la nécessité de leur protection contre la violence de pouvoirs arbitraires.
Paru le : 12/05/2010
Editeur : Zones
Prix : 15 €
Difficile, quand on est de gauche, de penser la protection de la "vie" comme un objectif politique légitime. Nous avons été habitués à appeler "pro-choix" les mouvements de défense du droit à l’avortement, et "pro-vie" ceux qui s’y opposent. Y a-t-il cependant un moyen pour la gauche de se réapproprier la pensée de la "vie" en un sens non réactionnaire ?
Avec cette question directrice en tête, Judith Butler analyse une série d’événements politiques récents, depuis le scandale des photographies des tortures d’Abou Graïb jusqu’aux attentats-suicide, en passant par les poèmes manuscrits des prisonniers de Guantanamo, censées par le ministère américain de la Défense.
Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge les grilles de lecture que nous imposent les médias dans leur couverture des guerres contemporaines. Elle analyse comment les sentiments que nous éprouvons, nos réactions morales face à la violence - horreur, indignation ou indifférence - sont modelés par ces cadres de perception imposés. A quelles conditions certaines vies, certains sujets peuvent-ils ou ne peuvent-ils pas être reconnus comme vivants ? De quelles vies pouvons-nous faire le deuil ?
La philosophe en appelle sur cette base à une réorientation de la pensée politique - l’enjeu le plus urgent étant de mettre au coeur du projet politique la reconnaissance de la précarité radicale des vies humaines, une reconnaissance qui va de pair avec la nécessité de leur protection contre la violence de pouvoirs arbitraires.
dimanche 9 mai 2010
Philosophie du rock - Une ontologie des artefacts et des enregistrements
Roger Pouivet
La musique rock accompagne quotidiennement un grand nombre d’entre nous. En voiture, dans le métro, en travaillant, pour nous délasser, danser, dîner agréablement, etc., nous passons un CD, mettons les écouteurs d’un ipod dans nos oreilles, cliquons sur un fichier mp3. Comment cette ubiquité de la musique est-elle possible ? Parce qu’on a su exploiter les possibilités de l’enregistrement et produire des œuvres musicales par des techniques du studio, et non plus en les composant. Mais la plupart des philosophes de l’art abordent le rock comme un phénomène artistique et social ; ou ils le méprisent, échouant ainsi à comprendre l’une des nouveautés les plus fondamentales de la musique du XXe siècle. Une philosophie du rock est nécessaire pour comprendre la nature du rock : ni stylistique ni sociale, mais ontologique. Seule une métaphysique des choses ordinaires permet de comprendre pourquoi le rock a modifié le mode d’existence des œuvres musicales et notre vie musicale.
Roger Pouivet est professeur à l’Université Nancy 2 et directeur du Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie – Archives Poincaré (CNRS). Il a notamment publié Esthétique et logique (1996), Le réalisme esthétique (2006), L’ontologie de l’œuvre d’art (2000, 2e éd. revue 2010).
Paru le : 05/05/2010
Editeur : PUF
Collection : L'interrogation philosophique
Prix : 23 €
Prix : 23 €
La musique rock accompagne quotidiennement un grand nombre d’entre nous. En voiture, dans le métro, en travaillant, pour nous délasser, danser, dîner agréablement, etc., nous passons un CD, mettons les écouteurs d’un ipod dans nos oreilles, cliquons sur un fichier mp3. Comment cette ubiquité de la musique est-elle possible ? Parce qu’on a su exploiter les possibilités de l’enregistrement et produire des œuvres musicales par des techniques du studio, et non plus en les composant. Mais la plupart des philosophes de l’art abordent le rock comme un phénomène artistique et social ; ou ils le méprisent, échouant ainsi à comprendre l’une des nouveautés les plus fondamentales de la musique du XXe siècle. Une philosophie du rock est nécessaire pour comprendre la nature du rock : ni stylistique ni sociale, mais ontologique. Seule une métaphysique des choses ordinaires permet de comprendre pourquoi le rock a modifié le mode d’existence des œuvres musicales et notre vie musicale.
Roger Pouivet est professeur à l’Université Nancy 2 et directeur du Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie – Archives Poincaré (CNRS). Il a notamment publié Esthétique et logique (1996), Le réalisme esthétique (2006), L’ontologie de l’œuvre d’art (2000, 2e éd. revue 2010).
jeudi 6 mai 2010
En dialogue avec Vladimir Jankélévitch
Enrica Lisciani Petrini (dir.)
Edition : Vrin / Mimsis
prix : 28 €
Modeler une pensée capable d’entrevoir la réalité dans son déploiement fugace en une multiplicité d’événements singuliers, en évitant les paradigmes universalistes traditionnels: telle est la question qui traverse de part en part notre temps. Vladimir Jankélévitch a su être à la hauteur d’un tel enjeu. Tout son travail – situé au croisement de divers langages, de la philosophie à la musique, de l’anthropologie à l’éthique – vise à entrevoir le caractère insaisissable et paradoxal des choses. Sans jamais donner dans un minimalisme facile, mais en restant au contraire fidèle à l’exigence d’une plus grande vigilance de la pensée, et ce jusqu’à l’intransigeance, précisément à raison de la complexité difficile du réel.
Le présent volume – qui rassemble, outre les interventions du colloque qui s’est tenu à Rome à l’occasion du centenaire de la naissance de Vladimir Jankélévitch, des contributions nouvelles ainsi que deux textes du philosophe – met en evidence la vitalité d’une telle perspective, en nouant avec elle, en provenance de nombreux spécialistes venus de divers horizons, un dialogue serré et stimulant.
Vladimir Jankélévitch (Bourges 1903 – Paris 1985) a enseigné la philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à 1977. Parmi ses oeuvres: Philosophie première. Introduction à une philosophie du “presque” (Paris 1954); Traité des vertus (Paris 1968-72); De la musique au silence (3 voll. 1974-79).
Enrica Lisciani Petrinienseigne la philosophie théorique à l’Université de Salerne, en Italie. Elle a dédié plusieurs travaux à Jankélévitch, et a également dirigé les traductions de plusieurs de ses oeuvres en italien.
Edition : Vrin / Mimsis
prix : 28 €
Modeler une pensée capable d’entrevoir la réalité dans son déploiement fugace en une multiplicité d’événements singuliers, en évitant les paradigmes universalistes traditionnels: telle est la question qui traverse de part en part notre temps. Vladimir Jankélévitch a su être à la hauteur d’un tel enjeu. Tout son travail – situé au croisement de divers langages, de la philosophie à la musique, de l’anthropologie à l’éthique – vise à entrevoir le caractère insaisissable et paradoxal des choses. Sans jamais donner dans un minimalisme facile, mais en restant au contraire fidèle à l’exigence d’une plus grande vigilance de la pensée, et ce jusqu’à l’intransigeance, précisément à raison de la complexité difficile du réel.
Le présent volume – qui rassemble, outre les interventions du colloque qui s’est tenu à Rome à l’occasion du centenaire de la naissance de Vladimir Jankélévitch, des contributions nouvelles ainsi que deux textes du philosophe – met en evidence la vitalité d’une telle perspective, en nouant avec elle, en provenance de nombreux spécialistes venus de divers horizons, un dialogue serré et stimulant.
Vladimir Jankélévitch (Bourges 1903 – Paris 1985) a enseigné la philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à 1977. Parmi ses oeuvres: Philosophie première. Introduction à une philosophie du “presque” (Paris 1954); Traité des vertus (Paris 1968-72); De la musique au silence (3 voll. 1974-79).
Enrica Lisciani Petrinienseigne la philosophie théorique à l’Université de Salerne, en Italie. Elle a dédié plusieurs travaux à Jankélévitch, et a également dirigé les traductions de plusieurs de ses oeuvres en italien.
dimanche 2 mai 2010
Critique n° 755 : Chemins de la liberté
Avril 2010 - Editions de minuit
Présentation
Lutter pour conquérir l'émancipation individuelle et collective, travailler à la conserver : tels sont les « chemins de la liberté » que tracent les auteurs présents dans ce numéro. Liberté dans l'enseignement universitaire, dans la recherche de la vérité par les mathématiques, dans la politique et jusque dans l’imaginaire. Mais aussi liberté dans l’amour. Chemins vers des modes de vie et de pensée dégagés de l’irrationnel, du fanatisme et de la contrainte. Les auteurs explorent ces mondes nouveaux, ces mondes meilleurs qu’il est toujours urgent, toujours actuel, de construire.
Sommaire
OLIVIER BEAUD : Academic Freedom. Les chemins américains de la liberté universitaire
Matthew W. Finkin et Robert C. Post, For the Common Good
FRANÇOISE BALIBAR : Les mathématiques ou la liberté d’assigner la vérité
Imre Toth, Liberté et Vérité
THIERRY HOQUET : Marx sur Mars, ou les étincelles d’utopie
Fredric Jameson, Archéologies du futur
ANDREA CAVALLETTI : Peut-on soigner la folie des masses ?
Hermann Broch, Théorie de la folie des masses
PASCALE FAUTRIER : Simone de Beauvoir et l’amour absolu. De Claudel à Sartre
Simone de Beauvoir, Cahiers de jeunesse
*
JEAN-RÉMI MANTION : Odeurs de sainteté. Le cas Marie Madeleine
Isabelle Renaud-Chamska, Marie Madeleine en tous ses états
LUCETTE FINAS : « Sait-on ce que c’est qu’écrire ? »
Cécile Guilbert, Saint-Simon ou L'Encre de la subversion
Pour Guy Debord
Le Musée national
L'Écrivain le plus libre
Warhol Spirit
Sans entraves et sans temps morts
NOTE
YVES HERSANT : L’hospitalité d’Antoine Berman
Antoine Berman, L’Âge de la traduction
Présentation
Lutter pour conquérir l'émancipation individuelle et collective, travailler à la conserver : tels sont les « chemins de la liberté » que tracent les auteurs présents dans ce numéro. Liberté dans l'enseignement universitaire, dans la recherche de la vérité par les mathématiques, dans la politique et jusque dans l’imaginaire. Mais aussi liberté dans l’amour. Chemins vers des modes de vie et de pensée dégagés de l’irrationnel, du fanatisme et de la contrainte. Les auteurs explorent ces mondes nouveaux, ces mondes meilleurs qu’il est toujours urgent, toujours actuel, de construire.
Sommaire
OLIVIER BEAUD : Academic Freedom. Les chemins américains de la liberté universitaire
Matthew W. Finkin et Robert C. Post, For the Common Good
FRANÇOISE BALIBAR : Les mathématiques ou la liberté d’assigner la vérité
Imre Toth, Liberté et Vérité
THIERRY HOQUET : Marx sur Mars, ou les étincelles d’utopie
Fredric Jameson, Archéologies du futur
ANDREA CAVALLETTI : Peut-on soigner la folie des masses ?
Hermann Broch, Théorie de la folie des masses
PASCALE FAUTRIER : Simone de Beauvoir et l’amour absolu. De Claudel à Sartre
Simone de Beauvoir, Cahiers de jeunesse
*
JEAN-RÉMI MANTION : Odeurs de sainteté. Le cas Marie Madeleine
Isabelle Renaud-Chamska, Marie Madeleine en tous ses états
LUCETTE FINAS : « Sait-on ce que c’est qu’écrire ? »
Cécile Guilbert, Saint-Simon ou L'Encre de la subversion
Pour Guy Debord
Le Musée national
L'Écrivain le plus libre
Warhol Spirit
Sans entraves et sans temps morts
NOTE
YVES HERSANT : L’hospitalité d’Antoine Berman
Antoine Berman, L’Âge de la traduction
samedi 1 mai 2010
Les Animaux malades du consensus
Gilles Châtelet
Parution : avril 2010
Editions : Lignes
Prix : 17 €
Voilà dix ans, le mathématicien et philosophe Gilles Châtelet publiait un essai singulier et prophétique, dont le titre retentit encore : Vivre et penser comme des porcs. De l’incitation à l’envie et à l’ennui dans les démocraties-marchés, (Éditions Exils, 1998, puis Folio actuel, 1999, régulièrement réimprimé depuis).
Vivre et penser comme des porcs était l’un des premiers à analyser, avec la rigueur du scientifique, la verve du polémiste et la patience du philosophe, le processus de domestication généralisée imposé par ce qu’il était alors convenu d’appeler le « nouvel ordre mondial », ordre qu’il nomme tantôt « cyber-mercantile », tantôt « démocratie-marché ». Ce faisant, il ouvrait la voie aux philosophes, qui, après lui, pourfendent la démocratie en montrant combien elle est soluble dans l’économie de marché. Gilles Châtelet en appelait à la constitution d’un front du refus fondé sur une philosophie de combat : « Nous devons vaincre là où Hegel, Marx et Nietzsche n’ont pas vaincu… » Ce livre, publié juste avant qu’il ne se donne la mort, au début juin 1999, était l’aboutissement d’une longue maturation, le fruit d’expériences, de rencontres qui avaient nourri sa tendance naturelle à la révolte et aiguisé son esprit de résistance à toutes formes de répression : politique, philosophique ou institutionnelle, partout où l’irréductibilité vertigineuse et « l’innocence du quelconque » peuvent être mises à mal au nom du dogmatisme, de l’idéologie, de la pensée et du système uniques.
Gilles Châtelet avait commencé de rendre publique ses critiques du consensus dès les années 1980 (les années Mitterand ; il est sans doute, là encore, l’un des premiers à avoir décelé le consensus auxquel se livrait la gauche de gouvernement). Ce sont ces interventions et articles, depuis devenus introuvables, ou les textes restés inédits que nous réunissons sous le titre : Les Animaux malades du consensus. Ces proses critiques très maîtrisées, d’une lucidité mordante, constituent autant de fables des temps modernes, mêlant considérations philosophiques et humeur, humour et pensée critique, où l’on retrouve en germe le bestiaire et les généalogies de son unique et ultime pamphlet. Ses analyses stimulantes, suffocantes de pertinence et de liberté de ton, sont taillées à la mesure des questions d’actualité d’alors, qui demeurent des plus brûlantes : l’Université, le travail, l’usage des drogues, les élites, la vitesse, le pétro-consensus… En somme, un exercice spirituel qui rappelle, en période de glaciation et d’amnésie, que la liberté n’est pas un choix mais un fait ; qu’il ne s’agit pas seulement d’invoquer son principe mais bien de travailler aux conditions de son exercice.
Extrait : « Pourtant l’Élite consensuelle reste inquiète : elle a trop bien réussi à désosser la populace générique, à lui ôter toute énergie : la Chair à bon choix ne se dérange même plus pour ratifier. On se désespère : où est le père Noël qui fera émerger un Grand Projet ? Comment électriser le Grand Zéro ? Bien sûr, l’État “fonctionne” toujours, mais jamais une fonction n’a accouché d’un projet ! Au niveau national on compte beaucoup sur les “questions de société” et la “défense des valeurs” pour exalter un peu la Chair à bon choix. Mais on ne peut espérer que les États restent les seuls maîtres d’œuvre de la Grande Charte Sanitaire du Mental qui s’esquisse. Les ministères de la lutte du Bien contre le Mal de chaque pays pourront sans doute assumer la sous-traitance indigène des croisades et des Grandes Battues et gérer le Service National des dénonciations, mais il semble que seules les multinationales de la superstition, comme l’Unification Church, l’Église de scientologie, etc., soient aptes à répondre à la demande mondiale de crétinisation. »
Parution : avril 2010
Editions : Lignes
Prix : 17 €
Voilà dix ans, le mathématicien et philosophe Gilles Châtelet publiait un essai singulier et prophétique, dont le titre retentit encore : Vivre et penser comme des porcs. De l’incitation à l’envie et à l’ennui dans les démocraties-marchés, (Éditions Exils, 1998, puis Folio actuel, 1999, régulièrement réimprimé depuis).
Vivre et penser comme des porcs était l’un des premiers à analyser, avec la rigueur du scientifique, la verve du polémiste et la patience du philosophe, le processus de domestication généralisée imposé par ce qu’il était alors convenu d’appeler le « nouvel ordre mondial », ordre qu’il nomme tantôt « cyber-mercantile », tantôt « démocratie-marché ». Ce faisant, il ouvrait la voie aux philosophes, qui, après lui, pourfendent la démocratie en montrant combien elle est soluble dans l’économie de marché. Gilles Châtelet en appelait à la constitution d’un front du refus fondé sur une philosophie de combat : « Nous devons vaincre là où Hegel, Marx et Nietzsche n’ont pas vaincu… » Ce livre, publié juste avant qu’il ne se donne la mort, au début juin 1999, était l’aboutissement d’une longue maturation, le fruit d’expériences, de rencontres qui avaient nourri sa tendance naturelle à la révolte et aiguisé son esprit de résistance à toutes formes de répression : politique, philosophique ou institutionnelle, partout où l’irréductibilité vertigineuse et « l’innocence du quelconque » peuvent être mises à mal au nom du dogmatisme, de l’idéologie, de la pensée et du système uniques.
Gilles Châtelet avait commencé de rendre publique ses critiques du consensus dès les années 1980 (les années Mitterand ; il est sans doute, là encore, l’un des premiers à avoir décelé le consensus auxquel se livrait la gauche de gouvernement). Ce sont ces interventions et articles, depuis devenus introuvables, ou les textes restés inédits que nous réunissons sous le titre : Les Animaux malades du consensus. Ces proses critiques très maîtrisées, d’une lucidité mordante, constituent autant de fables des temps modernes, mêlant considérations philosophiques et humeur, humour et pensée critique, où l’on retrouve en germe le bestiaire et les généalogies de son unique et ultime pamphlet. Ses analyses stimulantes, suffocantes de pertinence et de liberté de ton, sont taillées à la mesure des questions d’actualité d’alors, qui demeurent des plus brûlantes : l’Université, le travail, l’usage des drogues, les élites, la vitesse, le pétro-consensus… En somme, un exercice spirituel qui rappelle, en période de glaciation et d’amnésie, que la liberté n’est pas un choix mais un fait ; qu’il ne s’agit pas seulement d’invoquer son principe mais bien de travailler aux conditions de son exercice.
Extrait : « Pourtant l’Élite consensuelle reste inquiète : elle a trop bien réussi à désosser la populace générique, à lui ôter toute énergie : la Chair à bon choix ne se dérange même plus pour ratifier. On se désespère : où est le père Noël qui fera émerger un Grand Projet ? Comment électriser le Grand Zéro ? Bien sûr, l’État “fonctionne” toujours, mais jamais une fonction n’a accouché d’un projet ! Au niveau national on compte beaucoup sur les “questions de société” et la “défense des valeurs” pour exalter un peu la Chair à bon choix. Mais on ne peut espérer que les États restent les seuls maîtres d’œuvre de la Grande Charte Sanitaire du Mental qui s’esquisse. Les ministères de la lutte du Bien contre le Mal de chaque pays pourront sans doute assumer la sous-traitance indigène des croisades et des Grandes Battues et gérer le Service National des dénonciations, mais il semble que seules les multinationales de la superstition, comme l’Unification Church, l’Église de scientologie, etc., soient aptes à répondre à la demande mondiale de crétinisation. »
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