Les progrès de la physique et l'essor des sciences cognitives dans la seconde moitié du XXe siècle ont remis au centre de la réflexion philosophique la question de la nature du mental et de sa relation avec le physique : et si Descartes s'était trompé en distinguant radicalement l'esprit et le corps ? Si nos croyances, nos désirs, nos douleurs, nos craintes, nos espoirs, et plus généralement l'ensemble de notre vie mentale, n'étaient rien de plus que des processus physiques-cérébraux ? Cela n'aurait-il pas en outre l'avantage de résoudre le problème des rapports entre corps et esprit, en levant définitivement les difficultés associées au « dualisme » cartésien ? L'abandon du dualisme des substances n'a pourtant pas suffi à supprimer le problème corps-esprit, qui continue d'alimenter aujourd'hui les plus vigoureux débats. Bien que le contexte des réflexions actuelles soit différent de celui de l'âge classique, la référence à Descartes est constante et sert une formulation plus précise des défis que la philosophie de l'esprit et les sciences cognitives contemporaines se doivent de surmonter. Comment l'expliquer et quel rôle l'histoire de la philosophie a-t-elle ici à jouer ?
Textes de Lilli Alanen, Delphine Antoine-Mahut, Claude Calixte, Desmond M. Clarke, Denis Fisette, Pascale Gillot, Denis Kambouchner, Steven Nadler, Sandrine Roux et Pierre Saint-Germier
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