Nous sommes tous entourés de portes. Ouvertes, fermées ou entrebaillées.
Fermer la porte, être mis à la porte, trouver porte close, laisser une porte ouverte, entr’ouverte ou franchir un seuil est, pour chacun d’entre nous, un acte quotidien, anodin ou essentiel.
Georges Banu entreprend cette réflexion au coeur de nos vies. D’un élément inscrit dans le pragmatique et la vie de tous les jours, il fait un objet chargé de mystère et de sens. Il revisite ainsi l’histoire de la peinture occidentale et l’art scénique, dont il est un des plus fins connaisseurs, et nous entraine par la grâce des Annonciations à franchir le seuil, par le biais de la peinture flamande dans l’intériorité des couples, ou de Friedrich à Hammershoi dans le tragique des vies solitaires, et ce jusqu’à la peinture contemporaine qui passe du voyeurisme au fantasme, du jeu à l’absence de limite et de réconfort.
Jamais plus, après avoir lu cette promenade insensée entre le dedans et le dehors, nous ne passerons une porte sans en éprouver la dimension de tendresse et de liberté données.
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