Jean-Jacques Tatin-Gourier
Paru le : 21 novembre 2008
Editeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL (PUL), Québec
Collection : République des lettres - Études
Prix : 24 €
Le procès de la responsabilité des Lumières dans le déclenchement de la Révolution française fut tardif et décentré : à cet égard, les textes des premiers dissidents (« modérés » et Girondins) furent autrement significatifs que ceux d'« aristocrates» qui continuèrent longtemps à dénoncer la Révolution au nom de la lettre même des oeuvres de Rousseau. De fait, c'est avec La Harpe et le Chateaubriand de l'Essai sur les Révolutions que se constitua, avec une efficacité tout autre que celle des doctrines contre-révolutionnaires proprement dites, une critique systématique du discours et des pratiques jacobines. La défense du legs des Lumières et de l'esprit révolutionnaire, liée le plus souvent, comme chez Marie-Joseph Chénier, à un attachement intransigeant à l'esthétique classique, constitua dès lors, et pour longtemps, un combat d'arrière garde. Le mythe du retour salvateur des Lumières s'élabora pourtant durant cette même période. C'est la genèse de ce mythe que le présent ouvrage se propose de mettre au jour.
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