lundi 29 novembre 2010

Le péché et la foi. Écrits sur la religion

John Rawls

Le peche et la foi

Postface de Jürgen Habermas - Traduit de l'anglais et de l'allemand par  Marc Rüegger

Novembre 2010 – Editoons : L’Avocat du Diable - Collection de philosophie normative contemporaine – 33 €

Le thème de la religion occupe une place importante dans la philosophie politique de John Rawls, qui veut montrer comment des personnes aux croyances inconciliables peuvent néanmoins vivre ensemble dans une société juste. 

Deux textes découverts après la mort du philosophe (introduits ici par Robert Adams, Joshua Cohen et Thomas Nagel) apportent un éclairage nouveau sur cet aspect de son œuvre.

Le premier, Une brève enquête sur la signification du péché et de la foi, est un essai de théologie morale, rédigé en 1942 alors que le jeune Rawls envisageait la prêtrise. Affirmant la nature communautaire des personnes, il y définit le péché comme le rejet de la communauté et récuse toute vision de la société comme contrat. 

Le second, Sur ma religion, est un court texte personnel rédigé cinquante ans plus tard, qui retrace l’évolution religieuse de Rawls et son éloignement du christianisme suite à sa participation à la Deuxième Guerre mondiale. 

Dans sa postface, Jürgen Habermas analyse la signification de l’éthique religieuse du jeune Rawls pour sa théorie politique et note que ces textes "apportent un témoignage inattendu sur l'oeuvre et la personne du théoricien politique le plus important du vingtième siècle".

dimanche 28 novembre 2010

Qu'est-ce qu'un philosophe français ?

Jean-Louis Fabiani

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Parution : octobre 2010 – Editeur : Ecole des hautes études en sciences sociales , Paris Collection Cas de figure, numéro 11 – Prix : 17 €

Le philosophe constitue l'une des figures les plus remarquables de la vie intellectuelle française. De Bergson à Foucault en passant par Sartre, il est l'ambassadeur à l'étranger d'une forme de « francité », paradoxale pour celui qui s'est installé d'emblée dans une perspective universelle. Au cours du xxe siècle, la discipline qui venait couronner l'enseignement secondaire classique a connu à la fois le succès mondial d'un style de pensée et les affres du déclassement institutionnel en France.
Ce récit vivant décrit au plus près ce qu'est la philosophie française : une construction conceptuelle, dont toutes les lectures et réceptions sont à prendre en compte, une institution et des pratiques sociales, de la salle de classe à la scène médiatique.
Ce livre est aussi un hommage, ironique et quelquefois impertinent, à ceux qui ont fait une bonne part de notre histoire culturelle.

Prof de Philo, à la Folie - un Lycée, une Vie

Philippe Granarolo

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Parution : novembre 2010 - Editeur : Gehess – Prix : 15 €

Né à Toulon en 1947, Philippe Granarolo a été élève au lycée Dumont d’Urville, puis enseignant en classes préparatoires dans le même établissement.

Agrégé de l’Université, Docteur d’État ès lettres, il s’est notamment fait connaître par ses publications consacrées au philosophe Nietzsche.

Membre actif de l’Académie du Var, conférencier apprécié, animateur et Président du Café-philo de La Garde, il intervient également dans les universités du Temps Libre de l’agglomération toulonnaise.

Mais mes vraies récompenses, celles auxquelles j'ai toujours attribué la plus grande signification, sont celles qui me sont venues des élèves. (...) Bien sûr, n'étais-je pas totalement ignorant de ce tournant de ma vie qui se préparait, mais je le réléguais à l'arrière-plan de la vigileance. Si bien que lorsque j'ai prononcé, avec le même retard que celui qu'ils avaient patiemment subi tout au long de l'année, les mots qui seraient les derniers du professeur de Khâgne que j'avais été, je fût totalement pris de cours par leurs applaudissements. Des applaudissements qui m'ont semblé durer infiniment longtemps, des applaudissements qui me faisaient songer aux rappels que le public effectue à l'issue d'une soirée d'Opéra qui l'a comblé.

samedi 27 novembre 2010

De l'être et du monde. Ammonius, Plotin, Proclus

Jean-Michel Charrue

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Parution : novembre 2010 – Éditeur : Klincksieck – Collection : Études et commentaires – Prix : 39 €

Le néoplatonisme a été cette découverte du monde, depuis Ammonius, le maître de Plotin, où l'âme se révèle d'une autre nature que le corps, dont Origène le chrétien fut l’élève probable. Pourquoi le monde est-il ce qu’il est, si ce n’est l’effet d’une Providence, qui se révèlera thème majeur, et ce, jusqu’à Proclus, et les trois Opuscules, là où comme chez le précédent elle doit rencontrer cette liberté humaine, si fortement présente. L’horizon mystique n’en marquait qu’une sortie provisoire, mais Plotin voit le monde à travers les regards que Parménide, Socrate, Épicure, ou encore le stoïcisme, avaient jeté sur lui, dans un langage où l’image devient l’un des modes d’expression nouveau et privilégié, fasciné déjà par le désir, comme le sera A. Camus, à ses débuts.
C’est à travers ces treize chapitres que l’on pourra avoir l’ un des meilleurs accès à la pensée néoplatonicienne.

mercredi 24 novembre 2010

Art contemporain : le concept

Samuel Zarka

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Parution : novembre 2010 – Editions : PUF - Collection "Intervention philosophique" – 26 €

L’art contemporain doit être interrogé dans sa logique globale, au-delà de la pluralité de ses productions. Il peut ainsi être envisagé comme un style artistique homogène, dont les déclinaisons s’effectuent sur un fonds mythologique, qui ne saurait être compris indépendamment des transformations sociales et culturelles des sociétés dans lesquelles il s’inscrit.
Plus qu’une histoire de l’art, ce livre propose donc une genèse de l’art contemporain, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours. Il s’articule en deux parties, l’une historique, l’autre esthétique, pour envisager la question d’un point de vue à la fois extérieur (celui de l’historien et du philosophe) et intérieur (celui du critique d’art et de l’esthéticien).
Il propose ainsi une reconstitution du monde de l’art dans lequel l’œuvre n’est qu’une étape, dans le cadre plus vaste d’une dynamique sociale, économique et politique. L’analyse de la symbolique des pièces, des actes qui les valorisent et des discours qui les soutiennent, permet de poser les bases d’une sociologie de l’esprit du monde de l’art, en perspective avec l’évolution générale des sociétés occidentales. L’enjeu de cet ouvrage consiste alors à penser l’esthétique de l’art contemporain dans sa relation avec le devenir d’une économie politique globalisée.

Montaigne et l'intelligence du monde moderne - Essais t.1

Bruno Roger-Vasselin (dir.)

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Parution : novembre 2010 – Edition : PUF – Collection : XVIe siècle français – 19 €

Étude du livre I des Essais de Montaigne, célèbre pour l’hommage rendu à l’ami unique de Montaigne Étienne de La Boétie, mais d’autres thèmes que l’amitié s’avèrent passionnants : Nouveau Monde, éducation, mort, inégalités sociales, fragilité du jugement humain…

Maire de Bordeaux de 1581 à 1585, Michel de Montaigne demeure l’un des esprits les plus exceptionnels et les plus ouverts de la Renaissance. Il a laissé une œuvre atypique, enracinée dans son époque mais dont l’emprise sur le monde actuel stupéfie tout lecteur attentif.
Trop souvent délaissé par la critique, le livre I des Essais se signale par le fonds diplomatique et militaire de son inspiration générale et par une allure primesautière liée à de multiples chapitres relativement courts.
Ce volume, conçu pour répondre aux besoins des agrégatifs de lettres classiques et modernes, comporte deux volets complémentaires : l’un, thématique, retrace les caractéristiques essentielles du livre I des Essais l’autre, fonctionnel, présente des éléments de méthodologie pour les différentes épreuves des concours (dissertation, leçon, étude littéraire, étude grammaticale et stylistique, explication de texte et question de grammaire, avec un exemple par type d’exercice).

Les usages de Merleau-Ponty

Rue Descartes N° 70

9782130577201FS

Paru le 14 novembre 2010 – PUF

Sous la responsabilité de Nicolas Piqué et François-David Sebbah

Sommaire

  • / Horizons
  • Merleau-ponty à l'usage
  • / Corpus
  • Etienne Bimbenet : Merleau-Ponty et la querelle des contenus conceptuels de la perception
  • Victor Rosenthal et Yves-Marie Visetti : Expression et sémiose pour une phénoménologie sémiotique
  • Jacob Rogozinski : "La réversibilité qui est vérité ultime"
  • Nicolas Piqué : M. Merleau-Ponty et l'histoire sauvage
  • / Parole
  • Renaud Barbaras répond aux questions de François-David Sebbah
  • / Périphéries
  • Evelyne Grossman : Inconscient Freudien, inconscient phénoménologique
  • Fabrice Colona : Voies nouvelles pour une phénoménologie du temps
  • / Cursus
  • Pierre Carrique : Enseigner, et combattre

dimanche 21 novembre 2010

Bachelard

Vincent Bontems

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Novembre 2010 – Les Belles Lettres – 19 €

Gaston Bachelard (1884-1962), figure exemplaire de l'école laïque — boursier d'origine modeste, il finira par occuper la chaire d'histoire et de philosophie des sciences de la Sorbonne — est un penseur non conventionnel : s'appuyant sur une physique, une chimie et des mathématiques en pleine révolution, mais aussi sur Freud et Jung (réinterprétés), il a construit une épistémologie d'un rationalisme subtil qui a largement fait école, comprenant le progrès de la science comme une suite de discontinuités ; métaphysicien, il s'est opposé à Bergson sur le problème du temps, défendant une philosophie de l'instant contre sa philosophie de la durée ; il a aussi renouvelé l'approche de la poésie, en donnant une importance inédite à l'Imaginaire.
L’auteur examine ici l'œuvre foisonnante de Bachelard : son épistémologie, depuis l'Essai sur la connaissance approchée jusqu'au Matérialisme rationnel en passant par La Philosophie du non et Le nouvel esprit scientifique ; sa « métaphysique », ramassée dans L'Intuition de l'instant et La Dialectique de la durée ; sa poétique, depuis La Psychanalyse du feu jusqu'à La Poétique de la rêverie en passant par L'Eau et les rêves et La Poétique de l'espace.
Il s'intéresse enfin à la nombreuse postérité de Bachelard.

vendredi 19 novembre 2010

La condition critique

Maurice Blanchot

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Septembre 2010 – Les cahiers de la NRF, Gallimard – 32 €

« De Faux Pas (1943) à Une voix venue d'ailleurs (2002), Maurice Blanchot, de son vivant, a recueilli la plupart de ses articles critiques dans ses livres. Il en laissa pourtant certains de côté. Ce sont ces textes que nous avons entrepris de publier. Une première série a donné le volume des Chroniques littéraires du Journal des débats, 1941-1944. Le lecteur trouvera ici la suite : l'ensemble des articles de critique littéraire que publia Blanchot de 1945 à sa mort sans les reprendre dans ses livres. Nous y avons ajouté les textes publiés dans certains courts volumes aujourd'hui indisponibles. Figurent également quelques prières d'insérer signées par Blanchot lors de la publication de ses propres fictions.
Voici donc rassemblées des chroniques de presse, des chroniques de revue ou des pièces de circonstance, réponses aux enquêtes, hommages aux disparus. Ou encore ces lettres, qui se firent de plus en plus fréquentes au fil du temps : les adressant aux comités de direction de revues ou aux responsables d'ouvrages collectifs, Blanchot y invoque l'impossibilité où il se trouve de répondre à la demande d'une contribution, mais cette manière d'excuse devient un texte à part entière.
Ces miscellanées permettent de découvrir un autre Blanchot. Elles échappent parfois aux motifs dominants de sa pensée. Elles permettent aussi d'en suivre les réélaborations successives. Levinas, Bataille, Mascolo, Derrida, la critique, la Bible, la politique sont là. Sartre, Malraux, Thomas Mann, Beckett, Michaux, Merleau-Ponty, l'affaire Dreyfus aussi. Mais il arrive à ces textes de porter sur des auteurs et des sujets inattendus : Cyrano de Bergerac, Fourier, Adamov, Gracq, Lowry, Caillois, le merveilleux, les prix littéraires, la science-fiction... »
Christophe Bident

Philosophes plus qu’humains, précédé de Philologie pas morte

Giorgio Colli

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Novembre 2010 – Edition de l’Eclat - Collection «Polemos» – 22 €

Ce volume propose deux écrits de jeunesse de Giorgio Colli, destinés originellement à être intégrés à un projet de livre dont le plan avait été établi en 1940, mais qui ne sera jamais mené à terme. Pourtant, dans ces deux textes d’un jeune homme de 23 ans s’affirme déjà toute la thématique à venir de l’œuvre de Colli – Nietzsche, les Grecs – et se dessine un « programme de vie pour la connaissance », celui-là même qui fut réalisé par Colli dans les années à venir et jusqu’à la fin de sa vie trop brève : jeter les bases d’une approche nouvelle de la grécité, à travers les prismes successifs de Nietzsche et de Schopenhauer, en vue d’une réhabilitation du mysticisme comme réalisation cognitive ultime.

Entre le jeune homme de 1940, qui ne craint pas d’inscrire déjà Nietzsche au panthéon de ses « maîtres » quand il est encore aux mains d’un régime honni, ou de désigner la part mystique de la connaissance quand la rationalité domine la pensée occidentale, et le professeur de l’université de Pise qui exhorte ses élèves à vivre la philosophie avant que de l’étudier, un seul instant s’est écoulé. Instant rempli des figures tutélaires des premiers Grecs, mais aussi et surtout de celle, tourmentée et familière, du Platon de Socrate, frère dans la douleur de ne pas pouvoir dire la vérité.

mercredi 17 novembre 2010

L'atelier de l'invisible - Apprendre à philosopher avec Platon

Arnaud Macé

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Paru le : 13/11/2010 – Editeur  : Ere - Collection : Chercheurs d'ère – Prix : 16 €

Entrez dans l’atelier de Platon : venez apprendre à philosopher. Philosopher, c’est aimer le savoir, tous les savoirs. Or les dialogues de Platon sont, encore aujourd’hui, une école pour ceux qui veulent cultiver ce désir. Plus précisément, les dialogues sont un atelier, et ceci en deux sens. D’une part, parce que Platon nous laisse devant une multitude de personnages, de situations, de savoirs et de pratiques : nous sommes invités à être philosophes en les embrassant tous et toutes, afin de chercher par nous-mêmes le fil qui secrètement les relie. D’autre part, parce que les artisans y sont omniprésents : foulons, charpentiers, cordonniers, forgerons, médecins et bergers peuplent les dialogues, comme autant de figures de ces savoirs que doivent désirer les philosophes. Le présent ouvrage propose au lecteur de suivre ces artisans pour trouver ensemble l’unité philosophique disséminée dans les dialogues. A l’école des artisans, nous découvrirons pourquoi l’amour du savoir peut transformer nos existences individuelles et collectives.
Une opinion hâtive et tenace oppose les hauteurs de la philosophie à la pénombre de l’atelier. La philosophie est une attitude que les anciens grecs ont appelée ainsi parce qu’elle appartient à ceux qui sont mus par le désir de tous les savoirs, de toutes les sciences, de toutes les pratiques en lesquelles l’expérience humaine du monde se dissémine. Le philosophe aime les savoirs sous toutes leurs formes, partout où il s’en trouve. Or, dans l’atelier, ils sont nombreux. Le plus ancien des corpus philosophiques qui nous soit parvenu en bon état, les dialogues de Platon, témoigne justement de cette envie de suivre ces hommes de savoir que sont les artisans, en les prenant pour le modèle même de la connaissance à l’œuvre. Pourquoi faire ? Parce que la philosophie, avec Platon, s’érige en entreprise de transformation savante de soi-même et de la communauté politique : la philosophie prend modèle sur l’artisan producteur de meubles et de maisons pour découvrir un savoir producteur de nous mêmes – de chacun de nous comme du corps que nous formons ensemble. C’est aussi pour cela que Platon n’écrit pas, comme ses devanciers, de traités en vers ou en prose délivrant une théorie de plus sur les choses. Il propose plutôt un exercice pratique. Les dialogues déploient un monde où fourmillent de multiples objets et de multiples savoirs. À nous de nous y retrouver, d’y tracer un chemin possible et, ce faisant, de devenir à notre tour artisans-philosophes. Le présent ouvrage propose d’entrer dans l’atelier de Platon et d’apprendre à y manier outils et matériaux.

dimanche 14 novembre 2010

Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture

Michel Serres (& collectif)

9782746505209FS

Paru le : 01/11/2010 - Editeur : Le Pommier - Collection : Le collège – Prix : 12,90 €

Lancé à l’initiative de Claudie Haigneré, présidente d’universcience, nouvel établissement de culture scientifique regroupant deux musées emblématiques, la Cité des sciences et de l’industrie et le Palais de la découverte, cet ouvrage collectif est un plaidoyer en faveur de la culture scientifique.
Dans une époque où les avancées des sciences et les innovations technologiques sont les facteurs principaux du changement qui affecte notre environnement, notre monde, nos vies, il est devenu crucial de sceller une nouvelle alliance entre sciences et sociétés. Le livre est un appel à encourager le goût des sciences, à en faire partager les bonheurs, à instaurer la culture des sciences comme une composante à part entière de la culture tout court.
Il est aussi un éloge du désir de savoir, passion humaine et fondement de la recherche. Le corps de l’ouvrage est consacré aux principaux champs du travail scientifique : l’univers, la matière, le vivant. Pour chacun de ces domaines, y compris les mathématiques apparemment les plus abstraites, des spécialistes français incontestés présentent les recherches récentes, dégagent les perspectives de la recherche à venir, et montrent en quoi celles-ci nous concernent tous, par ses impacts, par ses enjeux, par ses beautés.
Cette capacité de la science et de la technologie à changer notre monde quotidien est également illustrée par des analyses des nouvelles technologies de l’information, porteuses d’une vraie mutation de civilisation. Le livre se conclut avec des ouvertures sur l’enseignement des sciences et, plus largement, sur l’éducation du futur où l’intelligence des sciences et des techniques jouera nécessairement un rôle central.

jeudi 11 novembre 2010

Revue Philosophique de Louvain

Volume 108, issue 3, août 2010

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403 - 420 -
Qu'est-ce qu'une thérapie philosophique?
LE DU, Michel
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421 - 441 -
Herméneutique et φρόνησις chez le jeune Heidegger
ARRIEN, Sophie-Jan
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443 - 476 -
Apocalypse de la vérité
Heidegger et la question de l'«autre Commencement»
VIOULAC, Jean
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477 - 498 -
Les habits anciens du philosophe
Poésie, philosophie et art d'écrire
JANSSENS, David
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499 - 526 -
L'ontologie de Merleau-Ponty comme métaphysique
Une analyse critique de la question
SACRINI, Marcus
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527 - 548 -
Onto-rythmie
LINDBERG, Susanna

Essai sur Adorno

Gilles Moutot

9782228905985FS

Paru le : 10/11/2010 – Editeur : Payot – Collection : critique de la politique – Prix : 27.5 €

Interrogeant l’œuvre d’Adorno dans la variété de ses aspects, ce livre en dégage l’unité : celle d’une forme spécifique de matérialisme.
Dans cette perspective, il prend comme point de départ la question de l’extension du fétichisme de la marchandise dans le capitalisme avancé. D’abord considéré à la lumière du dialogue mené avec Walter Benjamin au cours des années 30, ce thème est vite apparu comme un opérateur critique qu’Adorno mobilise tout en le remaniant, dans les champs les plus divers.De l’esthétique à la politique, en passant par la sociologie et l’épistémologie, l’orientation matérialiste de la pensée d’Adorno revêt la forme d’une attention aiguë aux expériences de la non-identité, telles qu’elles se répartissent entre ces deux pôles : celui de la souffrance, exprimant une individuation mutilée par les normes de comportement qu’impose un mode de socialisation pathogène ; celui des objets et de l’expérience esthétiques, où s’ébauche un rapport à la différence qui cesserait de mesurer systématiquement celle-ci à l’aune de l’unité.

samedi 6 novembre 2010

Une Philosophie du "temps à l'état pur". L'autofiction chez Proust et Jutra

Thomas Carrier-Lafleur

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Presses de l'université Laval, coll. "Zêtêsis", septembre 2010 – 30 €

Cette étude s'inscrit dans la lignée des travaux sur l'autofiction. L'approche méthodologique en est une d'intermédialité littéraire et cinématographique sous l'éclairage conceptuel de la poétique et de la philosophie. Les deux objets d'étude sont le film À tout prendre (1963) du cinéaste Claude Jutra et le roman À la recherche du temps perdu (1913-1927) de Marcel Proust, cité par le cinéaste à un moment clé de son long métrage.

Proust convie la philosophie, et plusieurs penseurs ont répondu à l'appel : Henry, Kristeva, Merleau-Ponty, Ricardou, Ricoeur, Sartre et bien d'autres, dont Gilles Deleuze – aux travaux duquel ce livre est particulièrement attentif –, dans un premier temps, par son ouvrage Proust et les signes ; dans un deuxième temps, par ses deux écrits sur le cinéma, Cinéma 1 et Cinéma 2, respectivement sous-titrés L'image-mouvement et L'image-temps.

L'« image-temps » s'est justement construite à même la matrice proustienne, à partir de l'expression « un peu de temps à l'état pur », formule qui précède le passage du Temps retrouvé que Jutra incorpore dans À tout prendre. Le nouveau rapport au temps que met en lumière l'image-temps deleuzienne est ainsi redevable à l'esthétique d'À la recherche du temps perdu. C'est aussi grâce à cette filiation proustienne que Jutra a fait d'À tout prendre un film d'image-temps.

Le présent essai s'emploie ainsi à démontrer qu'À la recherche du temps perdu est une autofiction, tout comme, par une secrète correspondance, À tout prendre, un film proustien donc, qui, par une remarquable inversion de la temporalité, révèle, philosophiquement, un côté Jutra de Proust et, radicalement, une commune expérience autofictionnelle du pouvoir créateur de l'art, seul capable d'engendrer le je véritable et la richesse surréelle de son monde.

Vauvenargues ou le séditieux. Entre Pascal et Spinoza. Une philosophie pour la seconde nature

Laurent Bove

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Ed : Honoré Champion, coll. "Libre pensée et littérature clandestine", 2010 – 65 €

Vauvenargues est un météore qui a traversé le ciel de la philosophie de façon quasi anonyme et dont la trace a été particulièrement trahie puis perdue. Ce livre reconstruit le sens d'une oeuvre de laquelle Nietzsche écrit qu'elle est celle d'un penseur aux idées véritables. Vauvenargues est, en effet, un philosophe dont les idées radicales ont été forcloses. Et la seule oeuvre publiée de son vivant,Introduction à la connaissance de l'esprit humain, ne pouvait être véritablement comprise que selon ses prémisses « spinozistes » qui avaient été dissimulées, par l'auteur lui-même, comme elles ont été, ensuite, refoulées et ignorées dans l'histoire de la réception.

Vauvenargues développe, en son temps, contre son temps et pour un temps à-venir, une profonde réflexion philosophique sur l'affirmation de la puissance singulière – en butte à la raison mortifère des théologiens et des faux philosophes – et l'unité dynamique et inventive des passions et de la raison. Son oeuvre se présente comme le diagnostic d'une époque et aussi le creuset d'une pensée de l'avenir qui se démarque des grandes options philosophiques et politiques de la modernité. Ainsi, Vauvenargues traverse-t-il le machiavélisme français pour retrouver un fil plus authentiquement machiavélien, celui du prince « populaire et accessible » dont l'âme est capable de « se multiplier pour suffire à tout ». Un fil politiquement révolutionnaire quand Vauvenargues développe l'idée d'une richesse constituante de la diversité des désirs, des vertus et des talents, qui ont déserté la Cour pour se réfugier dans la « compagnie séditieuse » des exclus.

Laurent Bove est professeur de philosophie à l'université d'Amiens, chercheur de l'UMR 5037/ENS-LSH. Il a notamment publié La Stratégie du conatus, Affirmation et résistance chez Spinoza (Vrin) ; une édition du Traité politique de Spinoza (Livre de Poche) ; il a dirigé et co-dirigé plusieurs ouvrages dont, Vauvenargues, philosophie de la force active (Champion) ; Qu'est-ce que les Lumières Radicales ? (Amsterdam) ; Pascal et Spinoza (Amsterdam). Il collabore, avec D. Acke, J. Dagen et J. Vercruysse, à l'édition des Oeuvres complètes de Vauvenargues.

Court traité du design

Stéphane Vial

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Éditeur : Puf
Date Parution : 17/11/2010
Collection : TRAVAUX PRATIQUES – 15 €

Lorsqu’il lui a soumis le manuscrit de son Court traité du design, Stéphane Vial s’est entendu répondre par le grand designer Patrick Jouin (qui en signe la belle préface) : « C’est le livre que, étudiant, j’aurais voulu lire ! » Difficile de souligner avec plus de force combien l’ouvrage de Stéphane Vial vient combler un vide inimaginable : le design contemporain, phénomène capital de notre temps, n’avait encore fait l’objet d’aucun livre tentant d’en penser la spécificité ! Des histoires, oui ; des manifestes, oui ; mais pas encore de philosophie — pas encore de pensée. Avec ce Court traité du design, c’est désormais chose faite. Le design contemporain, dans toute sa complexité et dans toute son ambiguïté, s’y trouve pensé à la hauteur de son importance pour notre époque. Qu’il s’agisse de ses relations avec le capitalisme, la technique, le numérique ou la création tout court, Stéphane Vial en décrypte tous les enjeux avec une élégance et une originalité qui laissent pantois. Culminant dans une magnifique théorie de « l’effet de design », ainsi que dans une théorie de la création prenant acte de ce que le design a transformé dans notre manière de comprendre l’art, son Court traité du design, seul du genre en langue française, est le livre à partir duquel tous les débats sur la question devront, dans les années à venir, prendre position.

Principia rhetorica

Meyer Michel

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Éditeur : Puf
Date Parution : 17/11/2010
Collection : QUADRIGE – 15 €

L'ambition de ces Principia Rhetorica est, notamment, de « développer une vision générale, cohérente et articulée, qui mette en lumière la réelle unité de la rhétorique à partir de principes clairs et évidents ». (M. Meyer)

Michel Meyer enseigne à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Mons. On lui doit plusieurs ouvrages publiés aux PUF, dont Le comique et le tragique (2003), La rhétorique (« Que sais-je ? », 2004), Le philosophe et les passions (2007). Ils font suite à Questionnement et historicité (2000), maître-livre de la problématologie.

Carre de Malberg - le positivisme impossible

Didier Mineur

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Parution : novembre 2010 – Ed. Michalon – Coll. Le bien commun – 10 €

Raymond Carré de Malberg (1861-1935) est considéré comme l'un des « guides de la pensée juridique française » (Georges Burdeau).
Le projet de ce professeur alsacien tente de concilier deux traditions. Celle, allemande, de l'Isolierung, qui veut faire du droit une science positive en libérant son étude de toute considération extra-juridique pour se concentrer sur sa rationalité ; et une tradition française qui recherche « l'esprit des lois », un idéal politique transcendant. Pour Carré de Malberg, le positivisme est nécessaire, mais pas suffisant.
Son oeuvre représente ainsi la première tentative moderne de penser le droit : l'appréhender d'une manière définitivement sécularisée, tout en recherchant les principes éthiques qui permettent de comprendre l'unité du système.

L'objet quadruple

Graham Harman

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  • 19.00 €
  • Collection "MétaphysiqueS"
  • Editeur : PUF
  • Date de parution : 10/11/2010

Qu’est-ce qu’une chose ? « Question déjà ancienne. Elle n’est toujours neuve que parce qu’il faut sans cesse la poser à nouveau », observait Heidegger.
C’est le traitement de cette question fondamentale de la métaphysique qu’entreprend, à nouveaux frais, Graham Harman en proposant une théorie originale de l’objet compris comme une unité autonome et concrète. Un objet, en effet, n’est jamais épuisé par l’usage ou la connaissance que j’en prends. Sa réalité ne se réduit pas non plus aux interactions qu’il peut avoir avec les autres objets qui l’entourent. Il outrepasse toute perspective et toute synthèse qui prétendraient le soumettre, possédant un « en soi » qui, enfoui dans les profondeurs mêmes de l’être, en assure l’altérité radicale. La question Qu’est-ce qu’une chose ? en cache donc une autre, plus inquiétante : Comment penser ce qui, du réel, ne se montre en aucun cas ?
Rouvrant un dossier qui semblait clos depuis la mise au ban de la « chose en soi » kantienne, l’auteur trouve dans la phénoménologie les concepts de base de cette remarquable aventure ontologique : dans la pensée husserlienne de l’objet intentionnel et, plus encore, dans l’analyse heideggérienne de l’outil dont Graham Harman suggère la continuité avec le thème mystérieux du « Quadriparti ». C’est alors que l’objet pourra se laisser penser dans toute sa profondeur, réalité multipolaire et conflictuelle, à la fois manifeste et retirée, dont le présent ouvrage dessine la carte inédite. (Olivier Dubouclez)

jeudi 4 novembre 2010

Revue Philosophia Scientiæ, Volume 14, Cahier 2

De Torricelli à Pascal, Louis Rougier (édité par Simone Mazauric)

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Editions Kimé, novembre 2010

De Torricelli à Pascal existait à l’état de manuscrit, sans doute depuis 1927, dans les papiers de Louis Rougier. Consacré aux premiers travaux menés en Italie puis en France sur la question du « vide » et de la « pesanteur et pression de l’air », il constitue l’unique ouvrage d’histoire des sciences à proprement parler que Rougier ait jamais rédigé. En choisissant de le publier, la revue Philosophia Scientiæ  veut non seulement permettre à la communauté des historiens des sciences de prendre connaissance d’un travail majeur, mais elle veut également offrir aux spécialistes de l’œuvre de Rougier l’occasion de découvrir un pan de cette œuvre presque entièrement ignoré : hormis la dernière partie de La Scolastique et le Thomisme, dans laquelle Rougier poursuivait un but assez similaire à celui qui sera le sien dans De Torricelli à Pascal, seul un article du Mercure de France, paru en 1931, et qui a constitué en son temps une réutilisation partielle du De Torricelli à Pascal, fournissait jusqu’ici les moyens  de se faire une idée, au surplus assez fausse, de la façon dont Louis Rougier avait pu occasionnellement pratiquer l’histoire des sciences.
L’intention de Rougier est claire : à travers le récit de la naissance de l’hydrostatique, il s’agit d’étudier la façon dont la science moderne s’est libérée des entraves de l’aristotélisme. De Torricelli à Pascal constitue ainsi un prolongement de La Scolastique et le Thomisme (1925), et du combat de Rougier contre ce qu’il tenait pour une « faillite philosophique ». Il offre ainsi l’occasion de revenir sur la façon dont il s’est situé par rapport au mouvement néo-thomiste des premières décennies du XXe siècle.
En même temps, Rougier prend position dans la violente controverse déclenchée en 1906 par Félix Mathieu, qui accusait Pascal de faux et d’usage de faux dans le but de dérober à Descartes et à Auzoult l’idée d’expériences qu’il se serait ainsi indûment appropriées. Or cette controverse ne prend sens que dans la conjoncture à la fois politique, philosophique et idéologique du tournant des XIXe et  XXe siècles, très marquée par l’affaire Dreyfus, et par l’affrontement entre républicains laïcs et spiritualistes plus ou moins conservateurs. En choisissant de faire porter l’essentiel de ses attaques sur Léon Brunschvicg, qui avait joué alors un rôle de premier plan dans cette querelle, Rougier règle peut-être et même sans doute des comptes personnels. Mais il marque surtout sa place dans une conjoncture philosophico-idéologique singulière, celle de l’affrontement entre une philosophie d’inspiration spiritualiste, et une philosophie des sciences d’orientation positiviste à la manière du Cercle de Vienne dont Rougier a été en France l’un des rares représentants
Texte très polysémique, De Torricelli à Pascal intéresse ainsi aussi bien les historiens des sciences que les spécialistes de l’œuvre de Rougier, et tout autant les historiens des idées mais aussi les historiens « tout court » des premières décennies du XXe siècle. Ce manuscrit méritait par conséquent amplement d’être enfin édité.

lundi 1 novembre 2010

L’Esprit conscient. A la recherche d’une théorie fondamentale

David J. Chalmers

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Parution : 15 octobre 2010 – Editions : Ithaque – Prix : 35 €

Vous aimez le goût du sirop à la fraise et celui du sorbet au citron. Vous avez un orgasme. Vous contemplez le bleu gris d'un ciel froid d’automne. Vous ne parvenez pas à vous rappeler une pensée que vous avez pourtant sur le bout de la langue… Toutes ces expériences accompagnent une activité cérébrale. Notre cerveau traite en effet une foule d’informations en provenance du monde extérieur et de notre propre corps. Mais à quoi bon ces expériences ? Pourquoi ce traitement de l’information ne se limite-t-il pas à guider notre comportement ? Pourquoi faut-il encore qu’il nous fasse de l'effet ? Et pourquoi ces informations-là doivent-elles produire précisément ces effets-là ? En un mot, quels sont les rapports entre les excitations neuronales et nos expériences ? Comment la matière grise peut-elle fabriquer la conscience ?
Selon Chalmers, si deux êtres physiquement indiscernables peuvent avoir des expériences différentes (vous et votre zombie ou deux personnes ayant des expériences inversées), il faut en conclure que la conscience n’est pas physique. Partant, les sciences cognitives sont incapables de rendre effectivement compte de nos expériences : si leur méthode matérialiste et réductionniste nous permet de comprendre certaines fonctions associées à la conscience, comme l’apprentissage, la mémoire ou l’attention, elles n'expliquent pas l’effet qui accompagne ces processus. La conscience ne peut être réduite ni à des fonctions cognitives, ni aux états cérébraux qui réalisent habituellement les fonctions.
Mais une telle thèse est-elle recevable ? Ne serait-elle pas antiscientifique, non naturaliste ? Non. La science se définit non par son ontologie matérialiste, mais par sa volonté d’expliquer de la façon la plus économique et la plus élégante possible l’ensemble des phénomènes de l’univers. Le rejet du matérialisme n’implique pas le rejet du naturalisme, pas plus que celui des résultats de la science. Car il faut bien plutôt tenir la conscience pour un élément fondamental du monde, régi par des lois spécifiques et compatibles avec les données actuelles de la science, du même ordre que le temps, l’espace ou d’autres propriétés fondamentales. Déterminer quelle place occupe la conscience dans l’univers est un défi qui nous oblige à partir en quête d’une théorie fondamentale.
Ouvrage traduit et publié avec le concours du CNL.

L'auteur

David John Chalmers, né en 1966 en Australie, est philosophe et dirige le Centre For Consciousness à l’Australian National University. D'abord diplômé en mathématiques et en informatique à Adélaïde, il se consacre ensuite aux sciences cognitives et à la philosophie, et présente en 1995 son post-doctorat au département (dirigé par Andy Clark) de Philosophie-Neurosciences-Psychologie de l'université de Washington à Saint-Louis. Il a fait paraître sous sa direction l'anthologie Philosophy of Mind (Oxford University Press, 2002), et est membre éditeur de la Stanford Encyclopedia of Philosophy. L’Esprit conscient est son maître ouvrage.