Pierre Gisel, Bernard Hort, Philippe Portier, Isabelle Ullern – Sous la direction de Pierre Gisel et Isabelle Ullern
Mars 2011 – Hermann - Collection Rue de la Sorbonne – 25 €
L'Europe n'en a pas fini avec le processus de sécularisation qui se développe depuis l'époque moderne. Aujourd'hui, la sécularisation de nos sociétés prend de nouvelles formes, sur lesquelles se sont penchées les sciences humaines, la philosophie, la théologie et toutes les autres disciplines qui traitent du religieux. La circonscription de l'espace public, en tant qu'espace dépourvu de toute conviction, est l'une des revendications premières de nos démocraties laïques. Pourtant, en suivant des chemins débroussaillés par Lévinas ou Rancière, les auteurs montrent que cette pratique de la négation de tout ce qui excède le champ de la pensée neutre (qu'elle soit scientifique, idéologique, politique, sociale...) ne va pas sans effets pervers. Les nouveaux modes de socialisation, qui découlent de ce déni de l'excès, conduisent inéluctablement à un déni de l'humain.
Peut-on alors réfléchir à d'autres stratégies vis-à-vis de ce mouvement de fond qu'est la sécularisation de nos sociétés, qui fait encourir le risque d'une trop forte homogénéisation sociale et d'un oubli des personnes ?
(Editeur)
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