Octobre 2012 - CNRS Editions - 28 €
Quel
rapport Hegel entretient-il avec la métaphysique ? Cette question engage
un jugement quant à la nature des convictions fondamentales sur
lesquelles repose sa philosophie : alors qu’elle a longtemps été louée
(ou vilipendée) en tant que métaphysique spéculative, des approches
récentes s’estiment en mesure de contourner ce problème. Les arguments
hégéliens semblent alors pouvoir être reconstruits et évalués
indépendamment des convictions métaphysiques professées par leur auteur ;
la « conscience de soi métaphysique » de Hegel ferait en quelque sorte
écran au potentiel rationnel et normatif de cette pensée. D’autres
lectures actuelles résistent à une telle façon de voir : dissocier les
analyses hégéliennes de leur arrière-plan métaphysique serait les priver
de ce qu’elles ont de plus tranchant, les ramener au niveau de ce que
Hegel nommait la pensée d’entendement. À vouloir actualiser sa
philosophie, ne la condamne-t-on pas à l’insignifiance ?
Ce débat, au coeur du commentaire
hégélien actuel, s’est développé au mois de juin 2009 à l’Université de
Poitiers et à la Sorbonne, lors d’un colloque international qui a réuni
au total plus de vingt contributeurs comptant parmi les commentateurs
les plus réputés de Hegel. Ce volume contient les textes qui y ont été
présentés. Il constitue une pièce majeure de la discussion contemporaine
autour de cette philosophie et montre combien Hegel est plus que jamais
présent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire