Date de parution : 23/04/14 - Editeur : Le Passager Clandestin
Dans un essai clair et concis, Serge Latouche explore
la pensée de Cornelius Castoriadis à l’aune de la critique de la
croissance aveugle et de l’expansion illimitée de la production et de la
consommation.
Castoriadis a consacré l'essentiel de son œuvre dense et riche aux conditions de réappropriation par la collectivité de ses institutions, de sa force créatrice et de son autonomie. Plus que jamais, sa lecture est indispensable à l’élaboration d’une critique fondamentale de l’ordre capitaliste et permet de surmonter l’esprit de résignation entretenu par ce modèle (le fameux « There is no alternative »).
Les sociétés sont fondées sur des croyances qui permettent à leurs membres de conférer un sens à tout ce qui se fait à l’intérieur et en dehors d’elles. Ces « institutions », fruit de l’imagination collective, ont eu pour nom esprits, ancêtres, héros, Dieu… Dans nos sociétés occidentales capitalistes, c’est désormais l’« économique » qui constitue l’institution imaginaire centrale et tend à réorganiser l’ensemble des activités. Les croyances dans la croissance, le pouvoir de la technique et le développement qui lui sont associées sont l’expression d’un fantasme de maîtrise rationnelle du monde qui menace aujourd’hui sa survie. Il s’agit donc de rompre avec cet imaginaire pour atteindre à l’autonomie en reprenant conscience de notre pouvoir (révolutionnaire) de création d’institutions nouvelles.
Cela ne se fera qu’à travers l’autonomie individuelle et la participation de tous aux décisions qui les concernent. Contre la démocratie représentative, qui « signifie l’aliénation de la souveraineté des représentés vers les représentants », c’est donc une démocratie directe qu’appelle Castoriadis de ses voeux, celle-ci n’étant possible qu’à condition de repenser l’éducation du citoyen libre.
Cet essai de Serge Latouche et la sélection de textes qui l’accompagnent constituent des outils indispensables pour s’orienter dans cette pensée foisonnante tout en permettant de mieux appréhender le sens et les enjeux des luttes présentes et à venir.
Castoriadis a consacré l'essentiel de son œuvre dense et riche aux conditions de réappropriation par la collectivité de ses institutions, de sa force créatrice et de son autonomie. Plus que jamais, sa lecture est indispensable à l’élaboration d’une critique fondamentale de l’ordre capitaliste et permet de surmonter l’esprit de résignation entretenu par ce modèle (le fameux « There is no alternative »).
Les sociétés sont fondées sur des croyances qui permettent à leurs membres de conférer un sens à tout ce qui se fait à l’intérieur et en dehors d’elles. Ces « institutions », fruit de l’imagination collective, ont eu pour nom esprits, ancêtres, héros, Dieu… Dans nos sociétés occidentales capitalistes, c’est désormais l’« économique » qui constitue l’institution imaginaire centrale et tend à réorganiser l’ensemble des activités. Les croyances dans la croissance, le pouvoir de la technique et le développement qui lui sont associées sont l’expression d’un fantasme de maîtrise rationnelle du monde qui menace aujourd’hui sa survie. Il s’agit donc de rompre avec cet imaginaire pour atteindre à l’autonomie en reprenant conscience de notre pouvoir (révolutionnaire) de création d’institutions nouvelles.
Cela ne se fera qu’à travers l’autonomie individuelle et la participation de tous aux décisions qui les concernent. Contre la démocratie représentative, qui « signifie l’aliénation de la souveraineté des représentés vers les représentants », c’est donc une démocratie directe qu’appelle Castoriadis de ses voeux, celle-ci n’étant possible qu’à condition de repenser l’éducation du citoyen libre.
Cet essai de Serge Latouche et la sélection de textes qui l’accompagnent constituent des outils indispensables pour s’orienter dans cette pensée foisonnante tout en permettant de mieux appréhender le sens et les enjeux des luttes présentes et à venir.
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