À partir du XIe siècle, la Chine connaît d’importantes transformations sociales et économiques, ses villes se développent considérablement, et les techniques de reproduction rapide des textes connaissent un essor spectaculaire, ce qui facilite la transmission du savoir et stimule les débats intellectuels. C’est cette conjonction d’un ensemble de facteurs qui favorise l’émergence d’un puissant courant philosophique qu’on appellera plus tard le « néo-confucianisme ». Les grandes figures de ce courant s’adonnent à un questionnement où la cosmologie est inséparable des préoccupations métaphysiques et morales. Après la longue période d’influence bouddhique que la Chine avait connue durant l’époque médiévale, pendant plusieurs siècles, ces lettrés seront animés par le désir de redonner à la pensée chinoise ses lettres de noblesse en rénovant la pensée confucéenne.
Au XIXe siècle, la Chine entre dans une phase de crise profonde qui donne lieu dans un premier temps à un courant confucéen réformiste qui s’essouffle rapidement. Une vague d’anti-traditionalisme lui succède au début du XXe siècle, à laquelle réagissent les premiers tenants du « confucianisme contemporain » qui adoptent une position plus sino-centrique tout en se réclamant de la science et de la démocratie. L’importation par ces penseurs de notions philosophiques occidentales provoque des hybridations conceptuelles révélatrices des énormes tensions qui parcourent une pensée qui se cherche depuis la chute de l’ordre impérial en 1911.
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