L'Harmattan - Février 2024
Depuis plusieurs années, les débats sur la formation intellectuelle de Freud et sur les sources d’inspiration de son épistémologie semblent être « clos ». Les biographies intellectuelles (Wittels, Bernfeld, Jones) et les ouvrages sur les fondements historiques de la psychanalyse (Dorer, Assoun) ont contribué à forger une image plutôt monolithique de Freud comme un « matérialiste mécaniste » dans ses origines, ainsi qu’une représentation de la psychanalyse comme une « science de la nature ».
À contre-courant, cet ouvrage essaie de rouvrir ces débats et de montrer, partout dans l’œuvre de Freud, l’influence clandestine du vitalisme, doctrine opposée au mécanisme qui a su mettre paradoxalement la mort au sein de l’entendement du vivant.
En replaçant la question « Qu’est-ce que la vie ? » au cœur de l’épistémologie freudienne, l’auteur fait ainsi apparaître l’image controversée de Freud comme un « philosophe de la biologie » et une représentation de la vie, chez lui, comme une polarité essentielle entre la création et la destruction.
Felipe Henríquez Ruz (Casablanca, Chili) est psychologue clinicien, chercheur et docteur en recherches en psychanalyse et psychopathologie de l’Université Paris Cité. Depuis plusieurs années il s’est consacré à l’étude de la pensée freudienne dans ses rapports à l’histoire des sciences du vivant et à la philosophie, dans la lignée de G. Canguilhem.
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