SOMMAIRE
Avant-propos
Déconstruction d’une psychose
Gil Caroz
Une maladie d’amour
Caroline Nissan
Un cas Caméléon
Laurent Dupont
Pragmatique contemporaine des diagnostics
Jean-Pierre Deffieux
Chacun à sa façon
Ligia Gorini
Une psychose normâle
Agnès Aflalo
AVANT-PROPOS
Les psychanalystes porteraient peu d’intérêt au diagnostic. La base de cette affirmation est que le diagnostic est dans son essence médical et que la psychanalyse n’est pas la médecine. Le diagnostic est de l’ordre du discours du maître qui classe, ordonne et juge, alors que la psychanalyse ressortit au discours de l’analyste qui met en jeu le désir, l’objet a et la jouissance, soit ce qui échappe à la détermination. Ce volume démontre que le discours analytique peut s’adosser au discours du maître pour le subvertir, le décompléter, mais il lui donne sa place.
Le plaisir « à faire de la nosographie », « le bonheur intellectuel » de nommer, propre au XIXe siècle, que Freud reconnaît comme étant à l’œuvre chez un Charcot, a diffusé hors de son champ d’origine pour concerner le grand public. La plupart des patients ne se présentent-ils pas avec un autodiagnostic trouvé sur Internet ? Une jeune fille me disait ainsi récemment : « J’ai des pensées intrusives. J’ai contrôlé sur les réseaux, il y a des groupes qui parlent de cela. C’est ce qui me fait souffrir. Sans cela je serais heureuse. Enfin, pas vraiment, car je vois toujours les choses de façon négative, mais c’est peut-être parce que je suis HPI. Cela entraîne des difficultés avec les autres. » Ce ne sont donc pas les diagnostics qui manquent. > lire la suite (Carole Dewambrechies-La Sagna)
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