Pierre Montebello met en lumière les positions esthétiques de Gilles Deleuze et les rapports entre philosophie, arts visuels, musique, cinéma et littérature dans la pensée deleuzienne.
Peut-être l'art n'a pas d'autre raison : élargir l'homme, le dilater, le décentrer, le connecter à un plan large, infiniment large, faire passer le souffle du cosmos en lui. C'est pourquoi l'art opère par devenirs qui sont des devenirs indiscernables, imperceptibles, impersonnels. De quel art ne pourrait-on dire : il m'a fait passer dans un plan plus large, comme une marée, un océan, un ciel, un infini, par affects, par percepts, par sons ? Ou encore, il a créé un monde plus large que moi, il a fait monde, il a si bien éliminé tout ce qui bloque, tout ce qui immobilise, tout ce qui est mort, qu'il a créé une ligne abstraite qui épouse undevenir-monde, devenir de personne, devenir de tout le monde.
Professeur de philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Toulouse le Mirail, Pierre Montebello a publié de nombreux ouvrages sur Maine de Biran, Friedrich Nietzsche, Félix Ravaisson, Gabriel Tarde, Henri Bergson et Gilles Deleuze.
acheter ce livre