Editions du Cerf - Passages - Novembre 2013
Qu’est-ce que la perception ? Par elle, que nous disent les sens du monde, de l’autre et de nous-même ? Rien ! Les sens sont muets. Ils n’ont rien à nous dire ! Telle est la réponse de Jocelyn Benoist. Il est essentiel, pourtant, que nous puissions en parler. Seulement c’est nous qui parlons, non eux.
Et si, voulant faire droit à la réalité de notre expérience sensible, nous commencions par renoncer à la traiter d’abord comme un discours ? Le mutisme des sens demeure traversé de bruits. Jocelyn Benoist, envers et contre un certain traitement philosophique de la perception — qui la confond avec la connaissance que nous pouvons en tirer ou le sens que nous pouvons lui donner —, nous invite à écouter en elle le bruissement du sensible. Selon lui, pour rendre celui-ci pleinement audible, il faut congédier ce que la philosophie aujourd’hui appelle « le problème de la perception » et, peut-être, renoncer au concept même de « perception » tel que nous l’héritons de la philosophie moderne, au profit d’une enquête sur la texture réelle et poétique du sensible.
Et si, voulant faire droit à la réalité de notre expérience sensible, nous commencions par renoncer à la traiter d’abord comme un discours ? Le mutisme des sens demeure traversé de bruits. Jocelyn Benoist, envers et contre un certain traitement philosophique de la perception — qui la confond avec la connaissance que nous pouvons en tirer ou le sens que nous pouvons lui donner —, nous invite à écouter en elle le bruissement du sensible. Selon lui, pour rendre celui-ci pleinement audible, il faut congédier ce que la philosophie aujourd’hui appelle « le problème de la perception » et, peut-être, renoncer au concept même de « perception » tel que nous l’héritons de la philosophie moderne, au profit d’une enquête sur la texture réelle et poétique du sensible.
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