Le 24 mai 1738, un jeune pasteur anglais de campagne, John Wesley, se sent appelé à « réformer la Réforme ». Un siècle après sa mort, l'Église qu'il avait fondée comptait trente millions de fidèles et le wesleyisme était la première religion des États-Unis. Pop Théologie propose une réactualisation de L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, de Max Weber, à l'âge de la pop, à partir du rappel de l'histoire méconnue de cet extraordinaire regain de protestantisme dont le dix-neuvième siècle fut le théâtre, et qui a marqué de son empreinte aussi bien les romantiques allemands, de Novalis à Hegel, que des intellectuels qu'on associe plus volontiers à la modernité, voire à la postmodernité, comme Kierkegaard, Nietzsche et Heidegger, ou même Walter Benjamin et Gilles Deleuze. De l'invention de la société des loisirs sous le règne puritain de la reine Victoria aux sources évangélistes de la société du spectacle hollywoodienne, en passant par les origines calvinistes du blue jean, l'iconoclasme de l'art contemporain ou encore l'éthique ascétique de l'informatique, c'est un tableau tout différent de celui d'un monde terrassé par le désenchantement que Pop Théologie livre ainsi, suggérant une esquisse de réponse à cette énigme de notre époque : depuis le temps qu'on dit l'Occident en déclin, comment se fait-il que nous ne soyons pas déjà morts ?
Mark Alizart est philosophe. Membre fondateur de Fresh Théorie, ancien directeur adjoint du Palais de Tokyo et ancien conseiller de Frédéric Mitterrand, il est l'auteur, entre autres livres, de Stuart Hall (Amsterdam, 2007). Il a dirigé le catalogue de l'exposition « Traces du sacré » au Centre Pompidou.
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