Alimentant régulièrement le débat public depuis les années 1990, la notion de « devoir de mémoire » est toujours prête à s’inviter dans l’espace public dès que surgit une nouvelle controverse sur le passé.
Le devoir de mémoire est-il d’une invention aussi récente qu’on le croit ? Faut-il le justifier au nom d’une exigence de justice à l’égard des victimes ? Faut-il le contester au nom de la concurrence des mémoires ? Johann Michel dégage les justifications et les limites d’un impératif qui, dans son usage politique, ne peut avoir une pleine légitimité que s’il est adossé à la fois à un travail de mémoire et à un devoir d’histoire.
Introduction
Chapitre premier - Une notion plurivoque
I - Le temps long du « souviens-toi »
II - Le paradigme du 11 Novembre : l’hommage aux morts pour la France
III - Le référentiel de la Shoah : la reconnaissance des victimes innocentes
IV - L’élargissement du devoir de mémoire : la traite et l’esclavage colonial
Chapitre II - Une injonction officielle
I - La judiciarisation du devoir de mémoire : le procès Barbie
II - La politisation du devoir de mémoire : Mitterrand, Chirac et la rafle du Vélodrome d’hiver
III - La légalisation du devoir de mémoire : esclavage et colonisation
IV - L’internationalisation du devoir de mémoire : l’Europe et les Journées internationales du souvenir
Chapitre III - Un impératif controversé
I - Les lois dites « mémorielles » et les mobilisations historiennes
II - Le devoir de mémoire à l’épreuve de l’expertise : les commissions Accoyer et Kaspi
III - Devoir de mémoire, travail de mémoire, devoir d’histoire
IV - Le devoir de mémoire et le droit à l’oubli
Conclusion
Remerciements
Bibliographie
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