Qu’est-ce que lire en moderne ? Telle est la question posée ici à l’œuvre critique de Roland Barthes. Le moderne est entendu dans un sens philosophique, hérité de Walter Benjamin, comme âge du trauma, autrement dit comme une détermination affective : la mélancolie et le sentiment d’« ingratitude » qui l’accompagne. Il s’agit d’observer la manière dont la pratique de lecture fragmentaire de Barthes n’a cessé de reconduire à cette modernité traumatique : appréhension, dans le texte lu, du mot poétique, de la phrase mémorable, du détail décentré, de la scène émouvante – avec pour seul véritable aiguillon la pitié.
TABLE DES MATIERES
Introduction : Lire en moderne
Situation et perspective
Benjamin et la traumatophilie
La modernité comme Texte
Barthes moderne ?
Barthes et (l’écriture de) la lecture
Le degré ingrat de la lecture
I : Lire le Mot
Le Degré zéro de l’écriture : le mot poétique
Voir le Mot
La poésie dans la prose (« Condoléances »)
Le parti pris du Mot I : Critique et vérité
Le parti pris du Mot II : Sur Racine
Le parti pris du Mot III : Fourier
Le Détail I : dans la photo
Le Détail II : dans L’Encyclopédie
Le Détail III : dans le texte
Le Référent du haïku
II : Lire la Phrase
La Phrase (Macé)
La Phrase de Mode
La maxime larochefoucaldienne
Flaubert vs. le Texte
Le punctum textuel
« Il est mort et il va mourir »
Les pronoms : la spirale du « je »
III : (Re)lire le récit
Négativité du récit
Le narratif et l’infonctionnel
S/Z I : Sarrasine comme tragédie
S/Z II : pour la relecture contre-narrative
S/Z III : le Détail contre le récit
Relire le Roman
IV : L'Image contre-narrative
La trace et le possible
Récit, Tableau, Photo
Le (contre-)filmique
L’art ingrat du photo-roman
Le parfait, l’aoriste
Le conflit des lectures (l’image mentale)
V : L'Image pathétique
Bovarysme et négativité
Hystérie et perversion (Pint)
De Vilar à Brecht
Biographème et pathos : Sade
S/Z IV : fiction et duperie
Le Roland Barthes : de l’imaginaire au réel
La métalepse photographique
Histoire et chronique
Écrire la vie, (re)voir l’Image : de Gide à Proust
Conclusion : Pitié pour ce qui va mourir
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