Nietzsche se défend de séparer « l'un de l'autre l'amour et la raison ». Mais, dans son oeuvre, l'amour dont il est question n'est pas l'amour de la vie, mais l'amor fati, lequel est acquiescement à l'impermanence des choses, à leur contingence et au monde comme volonté de puissance. Il s'ensuit que la raison en devient elle-même raison de la fatalité, antithèse irréductible des rationalités logicienne ou morale. Cette raison tragique, dont les autres noms sont « passion philosophique », « pensée libre » ou « sagesse sauvage », constitue la raison de vivre du philosophe dionysiaque.
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