« Nagez 3,8 km. Pédalez 180 km. Courez 42,195 km. Vantez-vous pour le reste de votre vie. » Voici le mot d'ordre du triathlon Ironman, tel qu'énoncé par John Collins, l'un des pionniers de la discipline dans les années 1970. Ce programme séduit toujours et davantage, et n'en finit pas de recruter des adeptes. D'où vient ce sport ? Comment s'est-il installé ? Pourquoi tant de personnes éprouvent-elles le besoin de se mettre à l'eau, de pédaler, de courir ? Quelle nécessité y a-t-il à toucher ses limites d'endurance, voire les dépasser, dans des formats qui peuvent paraître déraisonnables ? Quels sens à s'infliger ces souffrances à première vue démesurées ? Quel curieux plaisir peut-on prendre à cette pratique ? Le triathlon pourrait bien avoir à dire sur notre temps, sur notre société, sur notre rapport à l'effort, à la nature et à la technologie.
Docteur et agrégé en philosophie, Raphaël Verchère est Professeur de philosophie titulaire, Lycée Charlie Chaplin, Décines (69). Chercheur associé, Laboratoire sur les Vulnérabilités et l'Innovation dans le Sport (L-ViS, EA 7428), Université Claude Bernard-Lyon 1. Membre de la Société Francophone de Philosophie du Sport. Membre de la Société Rhodanienne de Philosophie. Membre du Comité scientifique du Philosophical Journal of Conflict and Violence. Qualifié aux fonctions de maître de conférences des sections 17 (philosophie) et 72 (épistémologie, histoire des sciences et des techniques).
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