Mimesis - Février 2024
Le syntagme « art conceptuel » est-il intenable, voire paradoxal ? Ses racines linguistiques et positivistes le contraignent-il à ne produire que des oeuvres subjectivement avares, des tautologies plastiques ? Ou, pour donner à la question une tournure plus positive et la lier à la pensée d’un philosophe contemporain : l’art conceptuel peut-il être affirmatif, si on entend par là « affirmation de l’universel » ? Peut-il prétendre au statut de ce que ce même philosophe appelle une procédure de vérité, comme d’autres arts (la poésie, la musique, la peinture, la sculpture), la politique, l’amour et les sciences ?
Pour répondre à ces questions, l’auteur compare la trajectoire de l’art du vingtième siècle à celle d’un autre grand champ de la création, les mathématiques. Dans ces deux trajectoires, il s’intéresse surtout aux ruptures soudaines et aux discontinuités inattendues, car c’est là, dans les traces laissées par ces événements rares, imprévisibles et évanescents que se trouvent les indices de toute universalité.
Michel Tombroff est né à Bruxelles en 1964. Il postule que l’art conceptuel peut retrouver un rapport à l’esthétique que le tournant langagier des années 1960 avait détruite. Ce rapport, il le cherche là où la notion de concept est la plus pure, c’est-à-dire dans les mathématiques, la logique et la métaphysique. Il est ingénieur civil (ULB) et possède une maîtrise de l’Université de Californie (Santa Barbara).
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