Parole et Silence - Février 2024
La psychologie, la psychanalyse nous apprend que nos actions sont motivées non seulement par notre conscience, mais encore par un inconscient très puissant. Or cet inconscient, ce n’est pas que le résultat d’une biographie individuelle, il contient aussi des « contenus autonomes », qui sont de nature supra-individuels, collectifs et se référant in fine à un contenu transcendant.
L’anthropologie culturelle est précisément cette science humaine qui permet de comprendre les présupposés métaphysiques qui sous-tendent le fonctionnement d’une société quelle qu’elle soit. Les sciences humaines nous donnent ainsi l’image d’une réalité supra-individuelle englobante. C’est la thèse de « l’écologie de l’Esprit » du philosophe et anthropologue Gregory Bateson, et plus généralement de la théorie systémique. Y a-t-il dans les sciences dites « exactes », physique et mathématique, quelque argument pour étayer cette thèse d’une réalité englobante? C’est bien le cas. Des réalités sous-jacentes « induisent » la réalité telle que nous la percevons. L’importance déterminante des théories physiques au regard de la question de la transcendance sera examinée en détail.
Quelles sont les conséquences philosophiques à déduire de ces états de fait tant théoriques qu’expérimentaux? Peut-on dériver de ces considérations les bases d’une éthique qui serait dès lors fondée sur une compréhension plus réaliste de notre place dans l’univers et donc de notre ontologie en rapport avec l’ontologie de cet univers englobant? C’est là que l’on va retrouver l’éthique qui peut se déduire de l’oeuvre de Spinoza, de Wittgenstein, d’ Elizabeth Anscombe et de Simone Weil. La méthode anthropologique, en particulier dans ses dimensions systémiques, telle que conçue par Gregory Bateson, offre des clés très concrètes à cet effet.
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