In Press - Mars 2024
Un nouveau point de vue sur la question du moi-corps, complémentaire au « moi-peau » de Didier Anzieu. Que sait-on de l'intérieur de notre corps? Organes, muscles, tendons, matières corporelles... En miroir du « moi-peau », concept-clé de Didier Anzieu, Guy Lavallée offre une réflexion novatrice sur le « moi-matière ». Partant de la sensibilité de nos organes internes, l'auteur cherche à comprendre leur devenir psychique. Il existe, dès l'origine de la vie, une intense sensibilité interne qui doit trouver une consistance-cohérence pour former un « moi-matière » originaire. Ultérieurement, cette sensibilité s'estompant le moi-matière restera la source du sens émotionnel, le lieu de la formation des affects et des angoisses extrêmes, le lieu où s'éprouvent et se conservent nos objets d'amour. La clinique de l'autisme, des angoisses de mort du moi, celle des traumas, témoignent de son rôle de caisse de résonance du psychisme. Il est une plaque tournante de toutes les formes de somatisation. Rabelais, Céline, les chamans, la littérature populaire donnent la parole au moi-matière. Quelles interactions neurologiques psyché-corps sont à l'oeuvre? Quels soins, quelles psychothérapies pour ce moi-matière?
Guy Lavallée est psychanalyste, membre de la SPP. Il s'est formé, notamment, auprès de R. Cahn, B. Rosenberg et surtout André Green... Il a travaillé 30 ans auprès des pathologies extrêmes de l'adolescence à l'hôpital de jour du CEM à Paris. Il y a produit une théorie des médiations thérapeutiques. Il a collaboré au DU de l'adolescence pour l'université Paris V et a été membre de jury de doctorat pour l'université Lumière Lyon 2. Il est l'auteur d'un livre, L'enveloppe visuelle du moi, perception et hallucinatoire, édité par Didier Anzieu en 1999, et d'une cinquantaine d'articles dont l'un a reçu le prix Pierre Mâle en 2012.
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