Jean-Claude Michéa est un philosophe désormais bien installé dans le paysage intellectuel français. Manifestant une forte filiation avec George Orwell, sa pensée est dédiée à la compréhension de notre époque qu’il estime entièrement modelée par le triomphe de la « civilisation libérale ».
Depuis vingt ans, il contribue à renouveler l’analyse des évolutions de la société contemporaine en mettant à jour les soubassements culturels du capitalisme. Par la remise en question des oppositions structurelles du débat politique (gauche/droite, progrès/réaction, tradition/mouvement, peuple/élites, etc.) Michéa s’attache aussi à dérégler nos boussoles traditionnelles et invite son lecteur à reconsidérer le sens des clivages jusqu’alors admis, seul moyen, à terme, d’envisager une alternative politique au capitalisme triomphant associé au culte de la croissance. Ses différentes positions lui ont valu d’être qualifié de « nouveau réactionnaire » et d’être enrôlé malgré lui par une droite intellectuelle dans la critique de l’antiracisme et de la postérité supposée délétère de mai 68. Ce livre montre qu’il s’agit pourtant d’une instrumentalisation qui ne résiste pas à une lecture attentive de son œuvre.
Ce faisant, il répond également à la question : « Pourquoi un penseur que tout classe à gauche est-il considéré comme de droite ? »
Emmanuel Roux, agrégé et Docteur en philosophie, est l’auteur de Machiavel, la vie libre (Raisons d'agir, 2013) et George Orwell, la politique de l'écrivain (Michalon, 2015).
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Lyon, Mathias Roux est agrégé de philosophie et auteur, entre autres, de Socrate en crampons, une introduction sportive à la philosophie (Flammarion, 2010) et S’estimer soi-même avec Descartes (Eyrolles, 2016).
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