Ont collaboré à ce volume : D. Bellis, B. Bondu, V. Bontems, F. Calori, A. Macé, L. Perreau, L. Peterschmitt, O. Tinland
Ce volume est consacré au concept de phénomène. Les études rassemblées se proposent de contribuer à son intelligence en revenant sur quelques-uns des moments les plus marquants de son histoire, sans prétendre à l’exhaustivité. L’ouvrage s’ouvre par deux études de philosophie antique. Arnaud Macé restitue tout d’abord la problématique séminale du phénomène, telle qu’elle s’élabore chez les présocratiques (Homère, Anaxagore, Parménide) et chez Platon. Baptiste Bondu étudie ensuite la question du phénomène dans l’école stoïcienne. Suivent deux contributions qui expose, pour l’une, la philosophie cartésienne des phénomènes (Delphine Bellis) et examine, pour l’autre, les principes et les difficultés du phénoménisme de Berkeley (Luc Peterschmitt). Deux articles attestent du renouvellement de l’approche philosophique des phénomènes dans l’idéalisme allemand. François Calori rappelle le rôle décisif joué par le criticisme et explicite la définition kantienne du phénomène comme « objet indéterminé d’une intuition empirique ». Comme le souligne Olivier Tinland, Hegel compose avec le legs de la philosophie kantienne tout en déplaçant le site même de la réflexion conduite sur les phénomènes, puisqu’il réfère désormais l’apparaître à une « idéalité objective ». Concernant la période contemporaine, Laurent Perreau examine la redéfinition du concept de phénomène opérée par la phénoménologie husserlienne. Enfin, la contribution de Vincent Bontems est consacrée à la philosophie de G. Bachelard : informée des développements historiques de la science physique, cette dernière voit dans le phénomène le produit d’une construction à la fois théorique et expérimentale.
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