Citoyennetés et droits de l’homme illustre la troisième singularité de la Méditerranée par rapport aux autres bassins de civilisations, comme ceux d’Asie du Sud-Est ou de Méso-Amérique. Ce volume s’attache à dégager les moments et principes clés de l’histoire de la citoyenneté depuis l’Antiquité. En Grèce, il y a 2 500 ans, être citoyen et participer à la vie publique et politique est un privilège. Dans l’Empire romain, la citoyenneté englobe, au fur et à mesure qu’il s’étend, les habitants des nouveaux espaces conquis, à l’exception des femmes et des esclaves. Au Moyen Âge et à la Renaissance, d’autres formes de citoyenneté s’épanouissent. Au sein des cités médiévales italiennes, par exemple, naît une figure nouvelle du citoyen, dotée de droits divers et protégée par des privilèges locaux. Au xviiie siècle, l’idée se fait jour qu’être humain c’est aussi être citoyen, que l’on soit homme ou femme, riche ou pauvre. Toutefois, si les Lumières et la Révolution française ont un lien direct avec la volonté d’établir des droits de l’homme et du citoyen, les révolutions qui ont suivi, ancrées dans des contextes sociaux ou coloniaux, n’ont pas toutes embrassé cet objectif. Les liens opérés dans l’ouvrage entre les articles d’historiens et les œuvres présentées sont autant d’occasions de réfléchir aux différentes formes de citoyenneté et aux rapports qu’elles entretiennent avec d’autres questions comme le genre, la défense et la santé.Coédition Mucem/Editions Hazan.
Pauline Schmitt Pantel est une historienne, professeur d’histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et membre de l’équipe de recherche ANHIMA (ANthropologie et HIstoire des Mondes Anciens). Elle est spécialiste de l’étude de l’histoire du genre, de l’histoire des mœurs et du politique ainsi que des questions de religion grecque antique. Elle fait partie du comité scientifique de la revue Clio.
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