Que se passe-t-il lorsque nous percevons une sculpture ? Et que faut-il, d’abord, entendre par « sculpture » ? À partir d’une définition très générale, empruntée au psychologue de la perception J. J. Gibson, du dispositif sculptural comme artefact symbolique communiquant par sa disposition, c’est-à-dire par « l’arrangement persistant des surfaces les unes par rapport aux autres et par rapport au sol », et en s’appuyant sur les découvertes récentes des neurosciences et des sciences cognitives, l’auteur s’attache à montrer comment notre appréciation d’une ½uvre de sculpture se construit sur une réponse multisensorielle à l’exploration visuelle de ses surfaces, mais aussi sur des mécanismes de restitution de la tridimensionnalité qui permettent de la saisir comme structure pleinement déployée dans l’espace. Une réflexion sur la nature de la représentation comme usage intentionnel des mécanismes naturels de la reconnaissance d’objet est l’occasion d’aborder la question de l’expression depuis le point de vue de la perception, et de la définir comme une détection d’invariants sans identification « à l’origine de réponses émotionnelles que nous ne comprenons pas » (J. LeDoux) mais que nous cherchons à nommer par la métaphore. Sculpture et perception s’interroge aussi sur les rapports entre la sculpture et l’image et sur la nature de la relation esthétique.
acheter ce livre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire