L’Allemagne n’a plus de destin, et tant mieux. C’est ainsi qu’elle est devenue une voisine comme une autre. Mais peut-être est-elle le pays qui a le plus pensé sa destinée et celui qui s’en est le plus écarté. Peut-être est-ce pour cela qu’elle a encore quelque chose à nous dire, qui n’est pas de l’ordre de la rigueur économique. Les textes présentés ici interrogent le romantisme et l’idéalisme allemands, puis se penchent sur la lecture qu’en font les passeurs et les penseurs français, de Blanchot à Nancy, pour brosser une esquisse de ce qui ne peut plus être ni une importation du vrai, ni une œuvre collective, ni un destin commun ; dans la relation avec l’Allemagne se joue plutôt la prise de distance vis-à-vis de l’œuvre, au nom de la singularité et de l’être en commun, ou, même si notre grande voisine en parle peu, de ce qui peut encore se nommer communisme.
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