1645, Pascal devient célèbre pour la « pascaline », la première machine à calculer. 1662, autre « machine »: le carrosse à cinq sols, première ligne publique de circulation qui met des carrosses au service de tous. Pascal invente le transport en commun.
Le XVIIe siècle a ainsi vu le triomphe du mécanisme. Tous les domaines de la connaissance parlent alors en termes de ressorts et de rouages : l'univers est une machine, les corps vivants se laissent réduire à des automates, les émotions supposent des ressorts.
Le terme de machine revient de façon insistante dans les Pensées de Pascal. Les machines pascaliennes révèlent la puissance du machinal, tout en pointant les dysfonctionnements toujours possibles d'une raison qui peut si aisément se détraquer puisqu'elle est « ployable à tous sens ».
Quelle est cette machine en nous ? Quelle machination faut-il mettre en place ? Notre époque a sans doute beaucoup à apprendre de cette recherche d'un bon usage de la « machine » en nous pour savoir en jouer.
Anne Frostin est professeure agrégée de philosophie. Elle a publié plusieurs articles sur Pascal et participé sous la direction de Luc Foisneau au Dictionnaire des philosophes français du XVIIe siècle (Garnier-Flammarion).
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