Après le trou noir d'Auschwitz, il est temps de faire un bilan de ce que l'homme peut faire à l'homme et de ce que cette analyse donne à voir, à penser, à problématiser de l'idée de Dieu.
Les écrivains incandescents sont ceux qui nous brûlent. Cette brûlure est précisément le déploiement de cette somme métaphysique après Auschwitz parce que cette synthèse bouscule complètement l'idée que l'on peut se faire de l'homme et de Dieu.
Les écrivains incandescents sont ceux qui font que nous ne sommes plus les mêmes, avant et après leur rencontre, leur lecture. Ils désintègrent les représentations confortables et stéréotypées. C'est l'humanité de l'homme qui a rendu possible la Shoah, non sa monstruosité, et Dieu n'a pas répondu. Il nous faut alors repartir de zéro, formule que Theodor W. Adorno utilisait quand il parlait d'Auschwitz, ce point zéro de la pensée.
Didier Durmarque est professeur de philosophie en Normandie. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont la plupart sont des approches philosophiques de la Shoah : Philosophie de la Shoah (2014), Enseigner la Shoah (2016), Phénoménologie de la chambre à gaz (2018) (nommé au prix Europe 2019 du festival du livre de la Licra ) constituent une tentative de faire de la Shoah un principe de la philosophie. Conférencier à l’Université populaire de Caen, il a organisé récemment un colloque scientifique sur le camp de Vittel (1941-1944) et sa relation à Auschwitz, dont les présidents d’honneur étaient Beate et Serge Klarsfeld.
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