AFNIL - Décembre 2023
Chacun connait l’injonction de Nietzsche à être un « bon Européen ». Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que Nietzsche aimait – et n’aimait pas – dans l’Europe de son temps ? Quel lui paraissait être l’avenir le plus probable de l’Europe ? Et son avenir le plus souhaitable – ce qui n’est pas la même chose ? C’est à ces questions que cet essai donne des éléments de réponses. Il apparait que la vision de l’Europe de Nietzsche n’est pas dissociable de son analyse du nihilisme. Pour échapper à la médiocrité, aux "tartufferies morales", aux consolations des religions et des arrières-mondes, il faut imaginer une Europe à la fois forte et diverse, à la fois puissante et méditerranéenne, à la fois dure et douce, à la fois dionysiaque et apollinienne. Une Europe sachant s’unir, et sachant en même temps rester hétérogène. Face au défi de la perte de sens, le sens à sauvegarder est avant tout celui de l’équilibre. Cet équilibre entre des forces opposées – une civilisation de la puissance mais aussi de la méditation – est-il susceptible de nous permettre de tenir debout sur une corde tendue au-dessus de la béance ? Au-dessus du nihil? C’est la question à laquelle Nietzsche ne peut répondre à notre place.
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