On connaît les places léguées par Jules César, Louis XIV, Napoléon III, Hitler, Staline ou Mao Zedong. Royales, impériales, nationalistes ou fascistes, elles jalonnent encore aujourd’hui nos villes et nos villages. Mais pourquoi les démocrates n’ont-ils pas, eux aussi, réfléchi au rôle politique des places ? D’où vient cette lacune ? Quelle est la nature de l’inconscient politique qui nous les rend invisibles ? Et comment y remédier, à l’heure où la démocratie a plus que jamais besoin d’être revitalisée ? Joëlle Zask enquête sur les conditions matérielles qui rendent l’exercice de la démocratie possible. Car « en démocratie, plus on se réunit, plus grandes sont nos libertés, plus les institutions qui nous protègent sont fortes ».
Joëlle Zask enseigne au département de philosophie de l’université Aix- Marseille. Spécialiste de John Dewey et de philosophie sociale (une branche de la philosophie assez ignorée en France), elle s’intéresse aux conditions d’une culture démocratique partagée. Ses réflexions l’amènent à plonger dans des domaines aussi différents que ceux de l’éducation, l’agriculture, l’économie, l’art, les politiques publiques et bien sûr l’écologie. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont La Démocratie aux champs (La Découverte, 2016) et, aux éditions Premier Parallèle, Quand la forêt brûle (2019) et Zoocities(2020).
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